De Copenhague à Barcelone en passant par Berlin, mobilisation internationale pour Les Tanneries

Publié le par la Rédaction

Le 19 mai à Barcelone (Catalogne), le 8 mai à Berlin (Allemagne), et le 3 mai à Copenhague (Danemark) se sont déroulées des manifestations de soutien aux espaces autonomes, et notamment à l’Espace autogéré des Tanneries. Ce, à l’initiative des amitiés, solidarités et complicités dispersées dans toute l’Europe, sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Cependant, presque partout, celles-ci se sont heurtées à la violence policière, et appellent en retour soutien de notre part !
    Plus d’infos ci-dessous:


Barcelone, 19 mai
Aujourd’hui 19 mai, alors même que plusieurs centaines de personnes manifestaient dans les rues dijonnaises contre la destruction des Tanneries, plus de mille personnes étaient réunies à Barcelone, en défense des espaces autonomes et des cultures anticapitalistes. L’une des banderoles affichait : «Ingovernables i rebels, estem a tot arreu ! Solidaritat amb “Les Tanneries” i “Köpi”» («Ingouvernables et rebelles, nous sommes partout ! Solidarité avec “Les Tanneries” et le “Köpi”»), accompagnée par un tract écrit en quatre langues, de solidarité avec les espaces autonomes menaçés en Europe, dont l’Espace autogéré des Tanneries (le tract est disponible en PDF, en version catalane et française, espagnole et anglaise).
Convoquée par l’assemblée des squatteuses et squatteurs de Barcelone, au terme de quinze jours d’agitation et d’action [
site oueb de la campagne barcelonaise de défense des espaces autonomes et des cultures populaires anticapitalistes] (parmi lesquelles diverses occupations, le sabotage des serrures d’une centaine d’agences immobilières, et la tenue d’une «cérémonie» surprise pour le 100e anniversaire de la Chambre des propriétaires de Barcelone, lors de laquelle fut offert à cette honorable institution un énorme gâteau d’excréments, copieusement réparti sur les murs et sols de leur agence), la manifestation a cependant eu à faire à un dispositif répressif démesuré, mobilisant des centaines de policiers anti-émeute, contrôlant les arrivées, encerclant la manifestation tout le long, et chargant régulièrement sur l’arrière, ouvrant des têtes, cassant des doigts, frappant aveuglément.


Après plus de trois heures d’encerclement et de tension en centre ville devant des touristes ébahis, la manifestation a finalement pu se disperser. Au milieu de la campagne électorale locale, les médias officiels font leur travail de désinformation [un exemple de désinformation médiatique parmi d’autres], et, quelques heures à peine après la manifestation, font choux gras du seul policier blessé, se retrouvant avec un nez cassé après avoir tabassé une manifestante, tout en occultant complètement l’aberration du blocus policier.



Berlin, 8 mai
Le 8 mai, se tenait la vente du Köpi, mythique squat berlinois,
dans lequel sont organisés concerts et activités chaque semaine depuis 1990, en plus d’être la maison de quelques 60 personnes.


Ayant appris in-extremis la vente surprise de leur lieu de vie et d’activités, les occupant-e-s et solidaires ont tenté d’en empêcher la tenue, par un rassemblement de 400 personnes devant la cours de Berlin Mitte, où devait avoir lieu l’enchère. La vingtaine de personnes s’étant introduite à l’intérieur n’a cependant pas pu stopper la vente, et le bâtiment a été vendu à la V.K.B. Gmbh pour 834.000 euros.
    Une manifestation spontanée s’en est suivie, ainsi qu’un second rassemblement de près de 1000 personnes plus tard dans l’après-midi. Sur la banderole de tête, on pouvait lire : «We stand together, we fight together - Köpi (Germany), Blitz (Norway), Les Tanneries (France), Yoanet (Greece) - Hands off our houses!» («Nous sommes ensemble, nous nous battons ensemble - Köpi (Allemagne), Blitz (Norvège), Les Tanneries (France), Yoanet (Grèce) - Pas touche à nos maisons !»).
    Le lendemain, plusieurs véhicules de luxe ont été incendiés dans le quartier de Friedrichshain, en réponse à la vente du Köpi le jour passé.



Copenhague, 3 mai
Le premier mars 2007, la police danoise expulsait Ungdomshuset, causant trois jours de rage sociale et de combats de rue entre manifestant-e-s et policiers.
    Nous avons à diverses reprises exprimé notre totale solidarité avec les camarades d’Ungdomshuset, par le biais de communiqués et d’actions. Ils et elles nous ont rendu la pareille, en organisant une manifestation de soutien aux espaces autonomes, dont le nôtre.
    Le 3 mai 2007, après être passé devant les ambassades de Norvège, de Grèce et d’Allemagne, la manifestation a tenté de se rendre à l’ambassade de France pour exprimer son soutien à l’Espace autogéré des Tanneries, mais en a été empêché par un large déploiement policier.
    Une dizaine de personnes a été arrêtée, bien que 4 personnes aient pu être arrachées aux griffes policières. La manifestation, dont la banderole de tête disait «Nous sommes ensemble, nous nous battons ensemble» a alors du se replier vers le quartier de Norrebro, pour se disperser de manière plus sûre. En réponse à l’attaque policière, des feux furent allumés un peu partout dans la ville le soir même, et les vitres des bureaux du parti politique au pouvoir furent brisées.



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