Autodéfense à Athènes

Publié le par la Rédaction

Grèce/manif : violences à Athènes

Une vingtaine de jeunes ont lancé ce soir des cocktails Molotov contre le siège d'un journal de droite dans le centre d'Athènes et attaqué à coup de pierres un groupe de policiers, a-t-on appris de source policière.

Les incidents se sont produits à l'issue d'une manifestation organisée par plusieurs groupes de gauche pour protester contre l'attentat ayant visé mardi soir un local du "Réseau pour les droits politiques et sociaux". Un inconnu a jeté une grenade dans le local où se tenait une réunion de l'union des objecteurs de conscience, provoquant uniquement des dégâts matériels.

Une vingtaine de jeunes portant des cagoules ont jeté après la manifestation plusieurs cocktails Molotov contre le bâtiment du journal Apogevmatini qui avait fermé ses portes. Une quinzaine de voitures et des boutiques ont été endommagées.


Des policiers les ont pourchassés en lançant des gaz lacrymogènes. Les jeunes ont ensuite attaqué à coups de pierres un groupe de policiers anti-émeutes présent dans le quartier d'Exarchia, au centre de la capitale. Ils ont allumé des feux dans des poubelles avant de prendre la fuite.

Les actes de violences se sont multipliés à Athènes depuis la mort en décembre dernier d'un adolescent, tué par un policier à Exarhia. Sa mort a provoqué une vague d'émeutes sans précédent dans plusieurs villes du pays.

Presse bourgeoise :
AFP, 26 février 2009 (20h35).


Epouvantable attaque avec une grenade à main dans le lieu d’accueil des migrants

La nuit dernière, le 24 février, vers 22H05 des "personnes inconnues" ont lancé une grenade à main dans le lieu d’accueil des migrants rue Tsamadou dans le quartier d’Exarchia, le même immeuble qui accueille les bureaux du Réseau pour les droits politiques et sociaux. A cette heure-là l’endroit était plein de gens alors qu’il y avait une réunion publique ouverte de l’association des objecteurs de conscience et que les coordinateurs de notre groupe avaient aussi une réunion. L’attaque n’a pas fait de victime grâce à la pure chance que la grenade à main n’ait pas réussit à traverser la fenêtre en double-vitrage, ait rebondi en arrière et explosé à l’extérieur de l’immeuble.

L’attaque fasciste, para-étatique de la nuit dernière est un des attentats les plus importants pour se venger après la révolte de décembre. Pendant tout ce temps nous avons vu l’intensification de la violence étatique et para-étatique (ce qui signifie des agents secrets et des fascistes, souvent les mêmes personnes) en plus d’une sale campagne de propagande contre les espaces de résistance ("l’extrême-gauche est responsable de la violence"). Les "personnes inconnues" qui ont lancé la grenade à main ne sont pas seulement tournées contre nous mais entièrement contre le mouvement social adverse, contre tous ceux qui se sont révoltés en décembre, contre tous ceux qui ont activement refusé la dictature du marché et la "démocratie" du baton.

Il n’est probablement pas nécessaire pour nous de dire que nous ne ferons pas un seul pas en arrière, il n’est pas nécessaire de dire que les para-étatiques recevront la réponse qu’ils méritent.

Athènes, 25 février 2009
Réseau pour les droits politiques et sociaux.

Publié dans Grèce générale

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