Le suicide d'un jeune n'est pas un jeu, c'est un drame !

Publié le par la Rédaction


Lundi 6 octobre, un jeune homme détenu de 16 ans a de nouveau été victime du système carcéral. Le jeune Nabil, qui avait déjà donné l’alerte avec plusieurs tentatives de suicide, a mis fin à ses jours en se pendant dans sa cellule du quartier mineurs de la prison de Metz-Queuleu (Meurthe-et-Mozelle).
Il sagit du quatrième suicide en cinq mois dans cette prison sans compter les multiples tentatives qui ont déjà eu lieu. Daprès les dires de la ministre de la Justice il sagit pourtant «dune prison exemplaire». On peut donc sinterroger sur les critères qui permettent d'obtenir un tel label.

Suite à ce nouveau drame, certains gardiens (de la mort) ont affirmé que les tentatives de suicide étaient un jeu. Il ne s
agit pas dun jeu, mais bien lexpression de la détresse de jeunes qui peinent à envisager un avenir entre quatre murs et même après une sortie de détention. Ce genre de propos révèle la valeur que certains personnels de ladministration pénitentiaire accordent à la vie de ces jeunes quils prétendent protéger. De son côté, la garde des Sceaux qui noublie jamais une occasion de communiquer a annoncé immédiatement des mesures pour prévenir le suicide des jeunes détenus : présenter les jeunes au parquet avant leur mise en détention pour leur expliquer pourquoi on les enferme, et mettre en place une grille dévaluation censé prévenir le suicide. On ne doute pas un instant de lefficacité de telles mesures !

Les réponses apportées après un tel drame montrent que le gouvernement réaffirme sa volonté de contrôler et de réprimer une partie de la jeunesse jusqu
à la laisser mourir. Après les établissements pénitentiaires pour mineurs, la loi prévention de la délinquance et la loi sur la récidive, comment les jeunes peuvent penser quon les aide à construire leur avenir ?

Plutôt que douvrir de nouvelles places en détention et mettre davantage de mâtons derrière chaque détenu, la meilleure prévention est la fermeture de tous les lieux denfermement et la récupération des espaces pour peut-être faire de vrais jeux.
Nenfermons pas la jeunesse, aidons-la à s'émanciper !

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