Vive la grève des travailleurs sans papiers !

Diviser pour régner, une vieille recette du patronat. Celui-ci s’applique à créer artificiellement toujours plus de catégories pour nous diviser et essayer de nous faire croire que nous n ’avons pas tous et toutes les mêmes intérêts. Les types de contrats et les statuts se multiplient : CDI, CDD, bientôt les contrats de mission, intérim, stages, prestataires et sous-traitants contre «internes», etc. Ils cherchent aussi à nous diviser en fonction de notre localisation, européens de l’ouest contre européens de l’est, travailleurs de l’Union européenne contre travailleurs du reste du monde.
En France même, en refusant à une partie de la population des papiers et le droit de travailler, l’État garantit au patronat une main d’œuvre taillable et corvéable à merci, obligée d’accepter n’importe quel boulot, dans n’importe quelles conditions, sous la menace permanente d’une expulsion. Les gouvernements successifs ont ainsi tiré vers le bas les conditions de travail et les salaires de tout le monde.
Le seul moyen de résister est de se battre pour que tous les travailleurs aient les mêmes droits, ici comme ailleurs. Se battre avec les travailleurs du monde entier pour les aider à obtenir les mêmes droits que les nôtres. Se battre ici aux côtés des sans-papiers pour qu’ils ne soient plus des sans-droits.
Depuis plusieurs semaines, des centaines de ces travailleurs sans droits se sont mis en grève pour obtenir les mêmes droits que tous les autres travailleurs. À Paris, des camarades du syndicat CNT de l’hôtellerie et de la restauration occupent un restaurant «Charlie Birdy» au 124 rue de la Boétie, à deux pas des Champs Élysées.
Le Syndicat de l’industrie informatique les soutient et appelle l’ensemble des collègues des métiers de l’informatique à leur exprimer leur solidarité en passant au restaurant occupé, en leur apportant de quoi poursuivre l’occupation ou en contribuant à la caisse de grève.
Parce qu’un coup porté contre l’un de nous est un coup porté contre tous,
Parce qu’avec ou sans-papiers, nous subissons les mêmes patrons,
Solidarité active pour l’égalité des droits !