Paris ce 4 novembre : Plusieurs dizaines d'arrestations

Publié le par la Rédaction

Interpellations

 

Ce sont au final 89 interpellations qui ont eu lieu ce jour pas loin de République, tous emmenés au commissariat du 11e arrondissement. Au total deux bus : un de 45 personnes, un autre de 44 (dans lequel j'étais). Après un tour dans le nord de Paris, escortés par pas moins de 13 camionnettes de flics nous avons été emmenés au commissariat pour un contrôle d'identité. L'ensemble des personnes majeures et possédant des papiers d'identité est sortie un peu avant 21 heures. Pour les autres (lycéens et ceux ne possédant pas de papiers sur eux) je n'ai pas eu de retour.

Jeudi 4 novembre 2010 - 22h50.

 

Minuit et quart

 

Je faisais partie des manifestants et ils nous ont juste trimballé pendant deux heures dans Paris avant de faire une vérification d'identité au commissariat central du 11e arrondissement, et quand nous sommes sortis il ne restait plus que les mineurs sans cartes d'identité.

 

 

 

Petites nouvelles fraiches de la manif d'aujourd'hui

 

Fini à République par des arrestations policières qu'on peut juger violentes.

 

Depuis Jussieu plusieurs centaines d'étudiants battaient le pavé fièrement bloquant la circulation sur les grands axes du quartier de la Sorbonne !

 

La suite s'est passé dans le quartier saintGermain puis Hôtel de Ville avec le soutien de certains conducteurs de la RATP et passants. En direction de République les camions de CRS de plus en plus pressants ont fini par intervenir avec la participation active de nombreux civils le long des ruelles. La dispersion était inévitable dans les rares rues pas encore bloquées. Les civils ont tout simplement sorti leurs joujoux (plus précisément les matraques télescopiques). La plupart des manifestants ont dû être arrêtés, peut-être des membres de Paris-4 (Probablement en garde à vue car manif sauvage).

 

On a vu des caméras de France 2 filmer toute la manif, on ne peut plus fermer les yeux.

 

Si vous avez des infos sur les arrestations, faites-les passer.

 

Nous on a eu nos jambes pour courir c'est pas la chance de tout le monde.

 

Continuons le combat ! 

 

Jeudi 4 novembre.

 

 

 

 

* Apparemment, entre 60 et 80 interpellations à une manif étudiante/lycéenne aujourd'hui à Paris. Ils seraient au commissariat du 18e arrondissement. Quelqu'un aurait plus d'info ?

 

Infozone, liste d’information pour la France sauvage.

 

 

* Manif sauvage de Jussieu : Une quarantaine de personnes embarquées

Les flics ont poursuivi pendant plus d’une heure des dizaines de manifestants. Ils ont fini par en bloquer une quarantaine et les ont interpelés. Solidarité !

 

[Complément d’Indymedia Paris : Il y aurait entre 40 et 50 interpellations parmi lesquelles des étudiant-e-s d’universités parisiennes, des syndicalistes, et des lycéen-e-s. Ils/Elles pourraient être chargés pour «troubles à l’ordre public». La mode étant aux comparutions immédiates — qu’il faut toujours refuser — tout complément d’information est bienvenu et encouragé.]

 

 

* 50 arrestations pile, on a tous les noms, sont dans le comico du 11e

 

Indymedia Paris.

 

 

 

 

Manif sauvage dans Paris

 

Le cortège inter-fac au départ de Jussieu à 14h30 s’est d’emblée désolidarisé du parcours déposé par l’Unef (vers le Sénat il me semble) et de celle-ci par la même occasion. Un petit tour de la Sorbonne, remontée du boulevard Germain où les cris et les chants vont bon train, traversée de l’île de la Cité — lumière déclinante et couleurs d’automne, Pont-Neuf, Rivoli, Hôtel de ville, Renard… jusqu’aux alentours de la République. Aux balcons, derrière les vitres ternies des autobus, dans les camionnettes du bâtiment, de nombreux signes de sympathie, quand ce ne furent pas des klaxons ou des ovations. Le cortège s’est dispersé illico après que deux compagnies de gardes mobiles ont essayé de le prendre en étau rue de Turbigo vers 17 heures…

 

La belle équipée composée de plusieurs centaines de personnes fut continuellement flanquée d’une douzaine de mouchards en civil, assignés aux trottoirs.

 

«Paris, debout, soulève-toi», «Sortez, sortez, sortez manifester»… Les prémices d’un débrayage parisien ont été aujourd’hui réveillées.

 

Indymedia Paris.

 

 

Manif réprimée à Paname

 

Vers quinze heures, environ deux cents personnes étaient rassemblées devant la fac de Jussieu. Une cantatrice de l’Unef à la sono et une dizaine de militants chantaient sagement leur chanson lancinante et débile : «À 67, à 62, et 62 ans et 67 ans… (ter)».

 

Et manifestement ça saoulait une grande majorité des manifestants. Comme l’Unef semblait décidée à ne pas bouger et à continuer à clamer des slogans insignifiants devant une université vide, environ cent cinquante personnes, soit les trois quarts de la manif, ont décidé de déborder ce syndicat complice des patrons et de leur pouvoir. Aux cris de «Tous ensemble, grève générale ! En grève, en grève jusqu’à la retraite ! Unef-Medef même combat !»

 

Une manifestation sauvage s’ébranle boulevard Saint-Germain puis rue Saint-Jacques. Tout le monde (ou presque) se réjouit d’avoir ainsi spontanément débordé l’Unef, dont quelques militants ont penaudement et vainement essayé de nous retenir. On entend un sonore «Qu’est-ce qu’on est bien sans l’Unef !» On invente un : «Uni plus Medef égalent Unef !» puis un autre, moqueur : «Unef, Unef, on t’a mis un zef !» Tout le monde rigole et approuve, sauf une manifestante, un peu vexée, qui a courageusement bravé les ordres de son syndicat.

 

On fait un tour de la Sorbonne et puis on commence une belle ballade en prenant tous les axes à contre-sens pour ne pas faciliter la poursuite des keufs qui, au début, sont un peu dépassés et ont du mal à s’organiser. Pour une fois, les slogans sont unanimement repris et ils sont rageurs : «À bas l’État, les flics et les patrons ! À bas l’État, les juges et les médias ! Les patrons ne comprennent qu’un seul langage : Grèves, blocages et sabotages ! Médias partout, infos nulle part ! Paris debout, soulève-toi ! Travaille, consomme et ferme ta gueule !»… On fait plus de bruit qu’un grand défilé syndical.

 

Les gens dans la rue, aux portes ou aux fenêtres, sont sidérés. Leur télé leur avait pourtant martelé que c’était terminé. On sent parfois de l’hostilité dans les regards, surtout à l’écoute de nos slogans pas toujours consensuels, mais notre combativité apparente, empêche toutes les tentatives verbales ou physiques d’agression de petits bourgeois sarkozystes excités et excédés. Il y aussi de nombreux messages d’encouragement. Des ouvriers, dans une camionnette, nous soutiennent, poings levés en nous lançant : «À samedi !»

 

On traverse la Seine au Pont-Neuf et rue de Rivoli, on tourne vers l’Hôtel de Ville. Quelques si-vils nous tracent à présent, mais les Crs sont encore loin. Tout au long de ce périple, l’ambiance est festive et combative. On gueule on chante et on se marre.

 

On se dirige vers République et les si-vils sont maintenant des dizaines à nous fliquer. À chaque coin de rue, on aperçoit les manœuvres des camions pleins de poulets. Arrivés vers Arts et Métiers, les Crs nous bloquent devant et derrière les bacqueux nous collent au cul. Certains s’enfuient, mais une quarantaine d’autres manifestants est encerclée et embarquée.

 

Trois heures après, les manifestants ne sont toujours pas libérés. Il n’y a pourtant eu ni dégâts matériels, ni affrontements avec les flics. Ils sont au commissariat du 11e, 14 passage Charles Dallery, 75011 Paris près du métro Ledru-Rollin, mais peut-être aussi à celui du quai Bourdon à Bastille.

 

Solidarité !

 

Nous avons été relâchés après les 4 heures réglementaires, aux alentours de 20h30. Nous étions bien au commissariat du 11e, vraisemblablement tout le monde est libre et sans poursuite, mais c’est une information à prendre au conditionnel. L’ambiance est festive, magnifique et rageuse dans les paniers à salade qui nous ont baladés (Barbès > République > Nation > et finalement le 11e). Les chants n’ont pas cessé tout le trajet, nous tapions sur les vitres et les gens dans la rue étaient souvent avec nous, quelques klaxons et pouces levés étaient toujours acceuillis par des cris de tout le bus.
Cela ne nous décourage en rien, bien au contraire.

 

Indymedia Paris.

 

 

Comment faire embarquer au commissariat une manif sauvage

 

Ce jeudi 4 novembre 2010, au départ de Jussieu vers 15H00, la manif composée de lycéens, étudiants, et beaucoup d’autres aussi, démarre bien sagement… Pourtant un petit quelque chose de différent flotte dans l’atmosphère… une énergie diffuse se répand, et prend une forme radicale au coin de La Sorbonne.

 

Est-ce la jeunesse éternelle de cet ancestral lieu de savoir qui stimule les participants ?… Tous bifurquent rue Saint-Jacques pour une manif bien à eux, qui les mènera de rue en rue, bld Saint-Michel, puis bld Saint-Germain, par-dessus la Seine, rue de Rivoli, à l’Hôtel de ville… où, libres comme des oiseaux jusque là, le destin des manifestants va prendre la forme d’une manifestante à l’allure impeccable, sans un pli, sans une tache, sans une mèche rebelle, mais avec une âme de chef !…

 

Elle parviendra avec quelques tours de passe-passe et un énorme culot à subjuguer presque tous et à entraîner le groupe à gauche, rue du Renard, côtés policiers (ceux qui vous suivent dans des camions en attendant le bon moment), alors que l’élan naturel du groupe était de se rendre vers Bastille, pour envisager de rejoindre un peu plus tard la manif de la Gare d’Austerlitz…

 

Deux cents mètres et quelques minutes plus loin, les Robots du côté gauche se positionnaient juste derrière la manif, qui se divisait aussitôt par deux… Encore deux cents mètres, et le deuxième groupe de Robots surgissait à l’avant… Une voix cria : «Attention, ils arrivent !»… puis une autre : «Prenez cette rue !» (celle qui convenait pour que le groupe se disperse)… Mais les civils sur le côté droit de la rue de Turbigo s’interposent aussitôt et bloquent la rue salvatrice empêchant la dispersion ; une minorité put s’échapper de l’étau, mais plusieurs dizaines furent encerclés, prisonniers sur le trottoir, puis embarqués. Un de nos camarades a, lui, été embarqué, bien avant les autres et, selon au moins un témoignage salement tabassé (sans doute notre camarade qui voulait aider le groupe à se disperser en l’invitant à prendre une des dernières rues ; la fameuse rue que les civils s’empressèrent de bloquer)…

 

Voilà comme une manif sauvage, libre et pacifique se fait piéger par une moucharde qui les dévore de l’intérieur.

 

RIMBE - Indymedia Paris.

 


Publié dans Colère ouvrière

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G
<br /> <br /> bonjour camarades !<br /> <br /> <br /> j'etat a cette manifestation (drapeau noir)<br /> <br /> <br /> quand on s'est fait chargé par les flics il y avait une ruelle sur le coté bloqué par 5 flics en civils.... pourquoi ne pas voir forcé le passage ?<br /> <br /> <br /> bref<br /> <br /> <br /> on est monté das les camions (apres 2 fouilles) et on s'est balladé dans tout paris faisant une sorte de deuxieme manifestation en chantant et en frappant conter les vitres pour que les gens<br /> exterieurs voient environ 14 camions de CRS pour 87 manifestants et voient que rien n'est fini !<br /> <br /> <br /> apres avoir guelé comme des porcs a travers tout paris on est enfin arrivé au commissariat<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> là on nous a fouillé 3 fois et fait remplir des fiches d'identité 4 fois....<br /> <br /> <br /> j'etais la seule personne mineure sans carte d'identité donc tout s'est bien passé pour tout le monde<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> on a attendu et finaement tout le monde a été libéré au compte goutte.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> a samedi !<br /> <br /> <br /> <br />
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