La justice travaille à Quimper
En novembre dernier, au plus fort de la grogne des producteurs de lait, la laiterie quimpéroise Entremont avait subi de plein fouet la fronde des agriculteurs.
Les 12 et 13 novembre 2009, l’usine avait essuyé une attaque en deux temps. Le jeudi soir, c’est le bâtiment administratif de la société qui avait été vandalisé. Les agriculteurs avaient défoncé la porte d’entrée à coups de barres de fer puis saccagé le hall et arraché les portes des bureaux, au deuxième étage. Interpellés par une patrouille de police peu après, trois agriculteurs avaient été entendus puis laissés en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux. Les dégâts se chiffraient à plusieurs centaines de milliers d’euros. Le vendredi après-midi, un cortège de 25 tracteurs était de retour sur les lieux où des feux de paille et de palettes avaient été allumés dans la cour. Trois camions citerne avaient déversé quelque 45'000 litres de lait tandis que le mobilier du hall, mais aussi un écran plat, le matériel informatique et tous les meubles qui s’y trouvaient étaient arrachés et jetés dans le brasier par les manifestants.
Des auteurs non identifiables
Le tout sous les yeux d’une quinzaine de salariés choqués, et malgré les tentatives de dialogue de l’ancien directeur, Patrick Bishof-Berger. Ce dernier avait évidemment déposé plainte pour ces deux actions. Plaintes qui, comme nous l’a confirmé hier le procureur de la République de Quimper, viennent d’être classées sans suite. «Les éléments recueillis sur place et toutes les auditions effectuées dans le cadre de ces dossiers n’ont pas permis de confondre les auteurs», indique Éric Tuffery.
Leur presse (Yves Madec,
Le Télégramme), 18 mars 2010.