Condamnation du compagnon Giorgos Voutsis-Vogiatzis
Le 1er et le 2 avril 2009, le procès contre le compagnon Giorgos Voutsis-Vogiatzis concernant un braquage de banque en 2007 a eu lieu à Athènes. Juste après le braquage, Giorgos a été appréhendé par un chauffeur de camion qui a aidé la police à l’arrêter. Giorgos était accusé de «braquage armé» et «possession d’explosifs» (lors de son arrestation, les policiers ont trouvé une grenade).
Giorgos a été condamné à 8 ans de prison au total, dont 7 pour le braquage et 1 pour la grenade. Giorgos a déjà purgé 18 mois en préventive et il a travaillé en prison (chaque journée de travail compte double). Tous calculs faits, il pourrait sortir début septembre en conditionnelle (3/5 de la peine).
Pendant la première journée du procès, deux prisonniers ont réussi à s’évader du tribunal. La police était tellement fixée sur la présence de plus de 100 anarchistes qu’apparemment ils faisaient moins attention aux autres…
Au cours des dernières semaines, des dizaines d’attaques incendiaires et autres en Grèce ont été revendiquées en solidarité avec Giorgos.
«Avec la violence comme élément structurel, le système organise l’ignorance et se fortifie à partir de ses renégats. La violence est partout. Elle est dans les petharxika [Punitions administratives infligées aux prisonniers pour raisons de désobéissance ou de mauvais comportement dans les prisons], dans les punitions et les cellules d’isolement. Sur le plan de la ville et dans la guerre. Au journal télévisé et dans les annonces publicitaires. Dans la police meurtrière et dans le saccage de l’environnement. Dans les jeux vidéo et dans les institutions pour mineurs.
Monsieur le président, combien vaut, selon ta démocratie, la vie d’un braqueur et combien pour celle d’un policier ? Combien vaut la vie d’un prisonnier dans ta démocratie moderne et combien celle d’un directeur de prison ? Combien vaut la vie d’un juge réputé et combien celle d’un maudit immigré pauvre ? Il va de soi que la vie humaine a un autre prix quand le mort est un défenseur de la classe dominante. Mais les balles valent la même chose. (peu clair)»
Giorgos Voutsis-Vogiatzis
Nous devrions nous armer avec toute la force de notre existence
Les jours du consentement, des promesses, de la compréhension et de la complaisance semblent être toujours plus comptés. La dictature de l’économie maintient le silence en utilisant différentes armes. Les assassins avec leurs mitraillettes au coin de la rue, la richesse des patrons derrière les portes sécurisées et les gardiens, les antidépresseurs qui promettent le bonheur, les diffuseurs de nouvelles qui suscitent/jouent sur la peur…
Rien ne tue de manière plus définitive que se contenter de savoir juste survivre
Nous le sentons depuis longtemps. Nous le savions très bien. Décembre nous l’a confirmé. Sur le fil du rasoir. Il n’y a pas de vie sans la sérénité (????) de derrière les barricades, sans les rues dépavées, sans le feu dans les centres commerciaux, sans le pillage d’un supermarché, sans le saut derrière le comptoir d’une banque…
Liberté pour l’anarchiste Giorgos Voutsis-Vogiatzis
Texte d’une affiche en solidarité avec Giorgos
Centre de médias alternatifs de Bruxelles, 14 avril 2009.