Manifestons notre liberté !

Publié le par la Rédaction

Message de bienvenue au rassemblement du 21 février 2009 à la Maison centrale d’Ensisheim

Cette année, je n’aurai à nouveau qu’un bref message à vous communiquer, qui est le suivant : alors voilà, à la différence de l’an passé, dites-vous bien que dorénavant, avec l’entrée en vigueur de la loi sur la rétention de sûreté, notamment à l’encontre des condamné(e)s à perpétuité par son application au moyen de la circulaire promulguée par le ministère de la Justice en date du 28 février 2008, dites-vous bien que l’on n’est plus en prison uniquement en raison de ce que l’on a commis ou non, en raison de ce pourquoi et à quoi on fut condamné(e), mais bien en raison de ce que l’on est présentement à même de commettre insidieusement à l’avenir. Comme ceci a été mis en exemple, entre autres, il y a peu par la révocation de la semi-liberté de notre camarade Jean-Marc Rouillan, en octobre 2008, puis par l’incarcération des cinq jeunes autonomes dans l’affaire des caténaires de la SNCF. Et en ce qui me concerne, si vous êtes à nouveau ici, à Ensisheim, en 2009, alors si je suis encore emprisonné, malgré ma demande de libération conditionnelle posée en novembre 2007 et hors de tous délais à son examen, c’est bien en raison de mon présent concours à une légitimité historique à la lutte armée par la poursuite de ma résistance au chantage à l’enfermement et non plus raison de ce que j’ai pu ou non commettre dans un passé vieux de plus de 22 années à l’orée de cette 23e année d’incarcération.


Voilà, dites-vous bien ceci, le motif de votre prochaine incarcération sera de toute évidence dû à ce que vous commettez présentement de significatif pour le futur, à savoir : comme ne serait-ce que de vous murer dans le silence face aux forces de police, face aux forces de l’inquisition ayant, aujourd’hui, droit de pouvoir sur la liberté, sur votre liberté !

Car la liberté est effectivement une question de pouvoir, une question dont il est nécessaire de saisir, un pouvoir qu’il est possible de s’adjuger et d’organiser, et je vous demande donc d’en user à votre escient et en toute bonne conscience de sorte à pouvoir être libre présentement, dans votre propos comme dans vos actes, en vous refusant à la servitude volontaire. Vous le pouvez puisque, de mon côté, je prends cette liberté d’en user, oui, à partir d’ici dedans, à révéler qui enchaîne qui comme qui déchaîne quoi et pour quelles raisons cela se réalise, comme de même qu’elle est la voie et la forme de lutte requise pour nous acquérir tous ensemble le pouvoir social à être collectivement libre individuellement !

Ce message est bien sûr aussi un appel à ce rassemblement à manifester notre liberté devant la Maison centrale d’Ensiheim, face à l’Administration pénitentiaire et au ministère de la Justice comme face à la politique du mépris pratiquée par la sieuse Rachida Dati !

Abattre le totalitarisme marchand
du Capital déployé par l’OTAN !

Socialisme ou Barbarie !
Oser lutter, oser vaincre !

Georges Cipriani, prisonnier politique d’Action Directe.
Maison centrale d’Ensisheim, le 4 janvier 2009.
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