Les ambulanciers ont campé devant leurs locaux
Grève à Longvic (21)

La grève, débutée mardi, des huit salariés de l’entreprise Ambulances Thomas de Longvic (voir notre édition d’hier) se poursuit. Ils ont reçu hier de mains d’huissier le courrier qu’ils réclamaient pour confirmation que leur salaire allait passer de 85% à 90%, pause de midi comprise. Courrier qui, selon eux, ignore encore un certain nombre de revendications, notamment celle qui exige de conserver la même amplitude de temps de travail (44 à 46 heures), pour que l’augmentation de salaire soit effective.
Patrice Duthu, représentant de la société, qui n’avait pas répondu à nos question mercredi soir, a déclaré hier dans un communiqué que la demande de confirmation écrite était un «prétexte», «elle est à disposition des salariés depuis le 12 mars par affichage. Les lettres n’ayant pu être remises en main propre par l’absence des salariés de leur lieu de travail.» Il précise par ailleurs que les 45 heures effectuées par les salariés ne correspondent pas à 35 heures payées, ce qui est le cas des ambulanciers payés à 75%. «Nous sommes payés 39 heures pour 45 heures de travail effectif, puisque les temps d’attente, de rangement, de formalités administratives, d’habillage, etc. sont considérés comme des temps d’inactivité selon un accord-cadre national», confirme un ambulancier.
Dans l’attente d’une réunion qui doit être organisée avec leur patron, les salariés poursuivent donc leur mouvement ; ils ont dormi cette nuit sous la tente, devant les locaux rue de l’Ingénieur-Bertin. Pour eux, de nombreux points restent encore irrésolus, notamment celui de «l’organisation d’un planning hebdomadaire, ce que prévoit la loi».
Les taxis Gilles et Michèle Thomas situés à Barges nous prient de préciser qu’ils n’ont plus rien à voir avec cette société, qui ne leur appartient plus même si elle a gardé leur nom.
Ambulances Thomas : La réaction de la direction
La grève débutée mardi par huit salariés de l’entreprise Ambulances Thomas de Longvic ne laisse pas la direction sans voix. Celle-ci tient à apporter quelques précisions : «Le conflit social existant au sein de notre entreprise s’inscrit dans le cadre d’une négociation nationale ayant donné lieu à la régularisation d’un avenant à la convention collective signé par les syndicats employeurs et certains syndicats salariés le 16 janvier 2008, avenant non encore étendu. Contrairement à certaines déclarations, les salariés de la société Ambulances Thomas ont été informés par leur entreprise, lors d’une réunion tenue le mardi 11 mars, de son accord sur le principe d’une application anticipée dudit avenant à des conditions qui ont été acceptées par l’ensemble des salariés. C’est donc contre toute attente, qu’à l’issue de cette réunion, les salariés ont décidé d’engager un mouvement de grève sous le prétexte d’une demande de confirmation écrite.
Cette confirmation écrite est à la disposition des salariés depuis le 12 mars à midi, notamment par affichage. Toutefois, les lettres qui devaient être individuellement remises en main propre n’ont pu l’être en raison de l’absence des salariés sur leur lieu de travail ou tout lieu de contact», souligne la direction.
Elle ajoute : «C’est donc à tort que pour justifier leur mouvement de grève, les salariés prétendent se voir opposer un refus de confirmation écrite des engagements pris par l’entreprise. La lettre est, à cette heure, entre les mains des salariés que nous avons été contraints de leur faire remettre par la voie d’un mandataire. Les revendications étant satisfaites, rien ne justifie le maintien du mouvement de grève. Enfin la société Ambulances Thomas entend protester contre l’affirmation inexacte selon laquelle les salariés seraient contraints à un travail effectif de 45 heures pour 35 heures réglées : 45 heures d’amplitude, pauses comprises, affectées d’un coefficient de 85% ne correspond en rien à 35 heures. Cette contrevérité vise à alimenter une relation contentieuse ne reposant sur aucun fondement et le rétablissement de la vérité à cet égard s’impose dès lors qu’il est porté une atteinte inadmissible à l’image de l’entreprise et à la qualité et à la sécurité du service rendu ».
Voir aussi,
La grève, débutée mardi, des huit salariés de l’entreprise Ambulances Thomas de Longvic (voir notre édition d’hier) se poursuit. Ils ont reçu hier de mains d’huissier le courrier qu’ils réclamaient pour confirmation que leur salaire allait passer de 85% à 90%, pause de midi comprise. Courrier qui, selon eux, ignore encore un certain nombre de revendications, notamment celle qui exige de conserver la même amplitude de temps de travail (44 à 46 heures), pour que l’augmentation de salaire soit effective.
Patrice Duthu, représentant de la société, qui n’avait pas répondu à nos question mercredi soir, a déclaré hier dans un communiqué que la demande de confirmation écrite était un «prétexte», «elle est à disposition des salariés depuis le 12 mars par affichage. Les lettres n’ayant pu être remises en main propre par l’absence des salariés de leur lieu de travail.» Il précise par ailleurs que les 45 heures effectuées par les salariés ne correspondent pas à 35 heures payées, ce qui est le cas des ambulanciers payés à 75%. «Nous sommes payés 39 heures pour 45 heures de travail effectif, puisque les temps d’attente, de rangement, de formalités administratives, d’habillage, etc. sont considérés comme des temps d’inactivité selon un accord-cadre national», confirme un ambulancier.
Dans l’attente d’une réunion qui doit être organisée avec leur patron, les salariés poursuivent donc leur mouvement ; ils ont dormi cette nuit sous la tente, devant les locaux rue de l’Ingénieur-Bertin. Pour eux, de nombreux points restent encore irrésolus, notamment celui de «l’organisation d’un planning hebdomadaire, ce que prévoit la loi».
Les taxis Gilles et Michèle Thomas situés à Barges nous prient de préciser qu’ils n’ont plus rien à voir avec cette société, qui ne leur appartient plus même si elle a gardé leur nom.
Le Bien Public, 14 mars 2008
Ambulances Thomas : La réaction de la direction
La grève débutée mardi par huit salariés de l’entreprise Ambulances Thomas de Longvic ne laisse pas la direction sans voix. Celle-ci tient à apporter quelques précisions : «Le conflit social existant au sein de notre entreprise s’inscrit dans le cadre d’une négociation nationale ayant donné lieu à la régularisation d’un avenant à la convention collective signé par les syndicats employeurs et certains syndicats salariés le 16 janvier 2008, avenant non encore étendu. Contrairement à certaines déclarations, les salariés de la société Ambulances Thomas ont été informés par leur entreprise, lors d’une réunion tenue le mardi 11 mars, de son accord sur le principe d’une application anticipée dudit avenant à des conditions qui ont été acceptées par l’ensemble des salariés. C’est donc contre toute attente, qu’à l’issue de cette réunion, les salariés ont décidé d’engager un mouvement de grève sous le prétexte d’une demande de confirmation écrite.
Cette confirmation écrite est à la disposition des salariés depuis le 12 mars à midi, notamment par affichage. Toutefois, les lettres qui devaient être individuellement remises en main propre n’ont pu l’être en raison de l’absence des salariés sur leur lieu de travail ou tout lieu de contact», souligne la direction.
Elle ajoute : «C’est donc à tort que pour justifier leur mouvement de grève, les salariés prétendent se voir opposer un refus de confirmation écrite des engagements pris par l’entreprise. La lettre est, à cette heure, entre les mains des salariés que nous avons été contraints de leur faire remettre par la voie d’un mandataire. Les revendications étant satisfaites, rien ne justifie le maintien du mouvement de grève. Enfin la société Ambulances Thomas entend protester contre l’affirmation inexacte selon laquelle les salariés seraient contraints à un travail effectif de 45 heures pour 35 heures réglées : 45 heures d’amplitude, pauses comprises, affectées d’un coefficient de 85% ne correspond en rien à 35 heures. Cette contrevérité vise à alimenter une relation contentieuse ne reposant sur aucun fondement et le rétablissement de la vérité à cet égard s’impose dès lors qu’il est porté une atteinte inadmissible à l’image de l’entreprise et à la qualité et à la sécurité du service rendu ».
Le Bien Public, 15 mars 2008
Voir aussi,
Les ambulanciers de Longvic appellent à l’aide (30/03/08)
Nouvelles des ambulanciers en grève (29/03/08)
Ambulances Thomas (24/03/08)
Suite de la grève (21/03/08)
Les ambulanciers ont campé devant leurs locaux (14/03/08)
Des ambulanciers réclament une hausse de salaire (13/03/08)