Affrontements à Londres contre la politique réactionnaire - 10 novembre
Les ultra-conservateurs et autres réactionnaires britanniques du parti Tory ont été jusqu'à oser demander aux étudiants jusqu'à des 8000 euros d’augmentation des frais d’inscription, ils veulent aussi maintenant obliger les chômeurs à marner un mois gratos par an pour dixit le Thatcher d’opérette qui gouverne actuellement les «réadapter au travail» ; un mix d’ultra Berlusconisme mâtiné de Sarkozysme, une politique faite de casses sociales aussi violentes que celles de la pseudo-gauche de Tony Blair et celle de Thatcher dans les années 80.
Une manif monstre a eu lieu ce soir et c’est du jamais vu depuis les soulèvements du summer of 1981 et les émeutes contre la poll tax : le siège du parti conservateur a été investi et mis en pièce ; le représentant de la police et l’équivalent du chef de la Bac britannique a lui-même déclaré avoir été surpris par la colère de la jeunesse.
On déplore des arrestations et des blessés graves parmi les manifestants.
Solidarité avec nos camarades anglais.
D’autres informations sur :
http://www.indymedia.org.uk/en/
http://london.indymedia.org/
http://london.indymedia.org/articles/5938
Sur l’occupation du party Tory :
http://www.indymedia.org.uk/en/2010/11/467735.html
À suivre car les étudiants anglais ont appelé à d’autres manifs ces prochaines semaines.
Indymedia Nantes, 10 novembre 2010.
Manifestation étudiante à Londres contre l’augmentation des frais d’inscription et les “budget cuts”
En ce moment même a lieu à Londres une manifestation d’étudiants. Environ 50.000 personnes qui viennent de toute l’Angleterre selon la BBC.
Ils ont envahi le siège des Tories (conservateurs, au pouvoir), la Millbanks Tower, dont ils occupent le toit. Y’a eu des vitres brisées etc.
Ils manifestent contre les coupes dans les budgets publics des universités et les tuitons fees (frais d’inscriptions) qui doivent les compenser. Faut savoir que ces frais sont déjà très élevés en Grande-Bretagne, beaucoup d’étudiants sont obligés de prendre des crédits pour pouvoir s’inscrire à la fac.
Mercredi 10 novembre 2010, 17h45.
Une manifestation d'étudiants dégénère à Londres
Ils protestent contre le triplement des frais d'entrée à l'université, envisagé par le gouvernement de David Cameron.
«C'est la plus grande manifestation organisée» depuis l'arrivée au pouvoir de David Cameron, en mai dernier, affirme Le Telegraph, au sujet du rassemblement étudiant qui s'est tenu à Londres ce mercredi. Selon le quotidien britannique, «près de 50'000 personnes sont venues protester» contre le projet gouvernemental d'augmenter les frais de scolarité dans les facultés anglaises.
Mais la manifestation a dégénéré, indique un article rédigé «heure par heure», par The Guardian. Selon le quotidien anglais, des étudiants sont entrés dans l'immeuble qui abrite le siège du Parti conservateur après avoir brisé plusieurs vitres. Un feu a été allumé devant cette même tour, avant que les forces de l'ordre n'encerclent le bâtiment. «Les dizaines de policiers présents sur place ont été bousculés et bombardés de bouteilles d'eau», rapporte le Telegraph.
«Politique scandaleuse»
«Les politiques semblent se foutre (de ce qui se passe). Ils devraient prendre l'argent des personnes qui en gagnent beaucoup, qui ont des salaires à sept chiffres, pas aux étudiants qui n'ont pas d'argent», a déclaré Anna Tennant-Siren, une étudiante de l'université d'Ulster à Coleraine.
«Ce n'est pas juste de faire de nos universités publiques les établissements les plus chers au monde. Il est temps pour les politiciens de reconnaître que l'éducation est un investissement dans notre avenir à tous, pas un boulet qui pèse à notre cou», a affirmé Sally Hunt, secrétaire générale du syndicat des enseignants (UCU, University and College Union), citée par le Telegraph.
«Les députés devraient y penser à deux fois avant de mener cette politique scandaleuse», a affirmé de son côté le président du Syndicat national des étudiants, Aaron Porter. Selon le Telegraph, ce dernier a mis en garde les libéraux-démocrates, alliés de David Cameron, en affirmant que si ce projet était adopté, ils risquaient de perdre le soutien de la jeunesse anglaise.
«Contrôler» les coûts des étudiants étrangers
Ces propositions font suite à l'annonce, en octobre dernier par le conservateur David Cameron, d'un plan d'austérité sans précédent pour tenter d'éliminer la quasi-totalité du déficit public en cinq ans.
Actuellement, les frais d'inscription pour les étudiants britanniques et européens dans les universités anglaises sont limités à 3290 livres, soit 3777 euros annuels par étudiant. Mais le gouvernement de David Cameron souhaite autoriser les universités à fixer ces montants à 6000 livres maximum, voire jusqu'à 9000 livres, dans «des circonstances exceptionnelles».
Il a justifié sa démarche en déclarant ce mercredi devant des étudiants chinois à l'université de Pékin, que cette hausse des frais pour les étudiants britanniques permettrait, mécaniquement, de «contrôler» l'augmentation des coûts d'inscriptions demandés aux étudiants étrangers qui souhaiteraient s'inscrire dans les facultés anglaises, explique le Telegraph. De quoi exacerber davantage les tensions…
Leur presse (Agathe Heintz,
L'Express), 10 novembre.
Royaume-Uni : Des manifestants étudiants font le siège du Parti conservateur
Des étudiants ont fait mercredi pendant cinq heures le siège de l'immeuble abritant le QG du Parti conservateur à Londres, où ils ont pénétré par la force quand a dégénéré une manifestation sans précédent contre le triplement des frais universitaires, a constaté l'AFP.
Le face à face, filmé en direct par les chaînes d'information, a opposé plusieurs milliers d'étudiants à des forces de l'ordre un temps débordées. Il s'est achevé vers 19H00 GMT, la police encerclant les derniers manifestants pour les fouiller avant de les laisser partir ou de les arrêter.
Vers 20h00 GMT, Scotland Yard faisait état de 14 blessés légers, dont sept policiers, et de 32 arrestations. Une «bobby» a notamment été évacuée, le visage en sang.
La manifestation contre le projet gouvernemental de tripler les frais de scolarité dans les facultés anglaises avait rassemblé dans la matinée entre 20.000 et 50.000 étudiants, selon les estimations de la police ou des organisateurs.
Elle a dégénéré vers 13H00 GMT. Des manifestants, dont certains avaient le visage masqué, ont alors fait voler en éclats les baies vitrées de la tour située à proximité du Parlement, en bordure de Tamise.
Ils se sont ensuite systématiquement attaqués aux baies du hall d'entrée à l'aide de bâtons et de chaises, ont défoncé des portes et attaqué le plafond en dépit des efforts des policiers sur place pour les déloger à coups de matraques.
Une cinquantaine de manifestants a également réussi à gagner le toit de l'édifice pour y déployer une banderole.
Aaron Porter, président du Syndicat national des étudiants (NUS), a été prompt à se démarquer des fauteurs de trouble, en déclarant «condamner totalement les violences» survenues à l'issue de «la manifestation pacifique».
Le maire conservateur de Londres Boris Johnston, a pour sa part affirmé que serait traduite en justice «la petite minorité» qui a «envahi un bâtiment, terrifié des gens et mis en danger des vies».
Des renforts casqués et armés de boucliers n'ont fait que tardivement leur apparition. Le chef de la police métropolitaine, Sir Paul Stephenson, a admis n'avoir pas anticipé un tel niveau de violences. «Ce n'est pas acceptable. c'est embarrassant pour Londres et pour nous», a-t-il reconnu.
Il s'agit de la plus importante manifestation organisée depuis l'entrée en fonction en mai dernier du gouvernement du conservateur David Cameron, qui se trouvait mercredi à Séoul pour assister au G20.
Sur des pancartes, on pouvait lire «Arrêter les coupes dans l'éducation», «9.000 livres, ça va pas la tête ?»
En cours de matinée, le vice-Premier ministre Nick Clegg, chef de file des libéraux-démocrates, avait dû faire face à une attaque en règle à la Chambre des Communes contre le projet d'augmentation des droits d'inscription à l'université.
La mesure, voulue par les conservateurs, a été acceptée par les libéraux-démocrates qui font partie de la coalition gouvernementale, en dépit de leur engagement pré-électoral à ne pas augmenter les frais de scolarité.
Le gouvernement veut autoriser les universités à fixer les droits d'entrer à 6.000 livres, et dans «des circonstances exceptionnelles» à 9.000 livres.
Leur presse (Agence Faut Payer), 10 novembre.