Semaine anticapitaliste du 18 au 22 avril à Montpellier

Publié le par la Rédaction

Camp anticapitaliste à la fac de lettres de Montpellier
Contre-sommet du G8 des universités et convergences des luttes

 

À Cannes et Deauville se dérouleront cette année les sommets du G8 et du G20. Quelques jours avant cela, du 28 au 30 avril 2011, aura lieu le G8 des universités qui réunit les Ministres de l’Éducation des huit plus grandes puissances mondiales ainsi qu’un certain nombre de représentants d’entreprises afin de réfléchir à la continuité de la mise en place d’une éducation uniformisante, compétitive et performante. Cette année, le thème principal des discussions sera «Quelle est la nature de l’ouverture de l’université sur le monde économique ?»

 

 

En effet depuis plusieurs années les réformes universitaires s’enchaînent (Processus de Bologne en 1999, Stratégie de Lisbonne en 2001, LMD en 2003, LRU en 2007, Plan Campus en 2008, Projet Idex en 2010…) et se ressemblent : réduction des dépenses publiques (suppression de postes…), sélection sociale (augmentation des frais d’inscription…), sélection du savoir, indépendance scientifique mise à mal, privatisation, le fameux triptyque «Productivité, rentabilité, excellence» (plan Campus, initiatives d’excellence…), précarisation des conditions de travail et d’enseignement…

 

C’est dans ce contexte néolibéral que nous avons décidé de dresser un campement autogéré qui a trois objectifs :

— Se réapproprier l’espace public qui tend à être de plus en plus restreint à cause des politiques sécuritaires ;
— Revendiquer une université libre, gratuite, accessible, critique et solidaire ;
— Défendre les autres initiatives et alternatives des différents collectifs de Montpellier et d’ailleurs.

 

Des critiques ou analyses politiques ainsi que des perspectives nouvelles seront proposées : lutte contre la précarité, réflexion sur la politique sécuritaire, action pour la régularisation de tous les sans-papiers, engagements en faveur du développement des alternatives en matières de cultures biologiques et locale, développement des médias indépendants et critiques, pour un cinéma engagé et critique, remise en question du progrès technologique… et bien d’autres !

 

Si tant d’horizons politiques se retrouvent, c’est parce qu’elles ont un objectif commun qui est la critique du capitalisme, de ses conséquences désastreuses et des moyens qu’il doit mettre en place pour perdurer, ce capitalisme qui par essence est totalitaire puisqu’il impose une vie normée en englobant toutes les dimensions de l’existence.

 

Nous vous invitons à venir nous rencontrer afin d’échanger des informations, de participer à des débats, d’assister à des projections ou à des concerts… et pourquoi pas vous-même vous joindre au mouvement en amenant vos idées et vos envies ?

Rendez-vous du lundi 18 au vendredi 22 avril
sur la pelouse de Paul Valéry avec la participation du campement.

 


Publié dans Éducation

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
SHARE WITH A FRIEND!
Répondre
E
<br /> <br /> Selon le vieil adage 'comprendre le monde pour le transformer ", on peut se demander à quoi au juste s'oppose une 'université libre, gratuite, accessible et solidaire" ? Des éléments de réponse :<br /> <br /> <br /> Dix Thèses sur l’Université Productive<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L’école, atelier de la société-usine <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bouleverser le savoir ? Mais encore ...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Inévitablement (après l’école)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quant à la "lutte contre la précarité", on peut dire que la formule est si générique en l'état quelle est reprise de toutes part depuis des décennies. Un exemple de point de vue davantage situé :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous refusons que tout au long de la vie la durée d’emploi gouverne nos existences et les soumette toujours plus<br /> au commandement de l’argent<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Toutes mes confuses pour ces corvées de lecture, heureusement facultatives, mais, comme chacun sait depuis que de droite à gauche c'est répété ad nauseam,<br /> "le travail c'est la dignité", n'est-il pas ?<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre