Fourgon de police = Danger !

Publié le par la Rédaction


Toujours la même histoire.
Encore un ! Encore un qui n’a pas ma couleur ! Qu’ils emmènent dans leur fourgon et qui y trouve la mort !
Encore un corps meurtri avec des traces de coups ! Toujours la même histoire bien sale, bien puante qui illustre à quel point nous en sommes rendu !
Indymedia Nantes, 1er décembre 2009.


«Les Cas Mortels Se Multiplièrent Et Il Devint Évident Qu’Il S’Agissait D’Une Véritable Épidémie»

Naaaaan, ma couille, t’enfuis pas : je vais pas te parler (du tout) du H1N1.
Mais d’un autre virus, que voici, grossi un million de fois :
Si tu t’appelles Raymond, René, Roger (ou Brice), pas de panique : tu es sans doute immunisé.
Par contre, si tu as un prénom un peu sableux, du genre Ali, Hakim, Lamine, ou Mohamed, je voudrais pas te mettre les foies, mais tu es pile dans les populations à risque.

Vois plutôt : le 17 juin 2007, Lamine Dieng (25 ans) monte dans un fourgon de police.

Après : il meurt.

Autre cas : le 9 juin 2009, Ali Ziri (69 ans) monte dans un fourgon de police.

Après : il meurt.

Autre cas : le 24 septembre 2009, Hakim Djelassi (31 ans) monte dans un fourgon de police.

Après : il meurt.

Autre cas : le 12 novembre 2009, Mohamed Boukrourou (41 ans) monte dans un fourgon de police.

Après : il meurt.

Tu l’auras compris : ce virus, apparu au lendemain de l’élection du nouveau chef de l’État français, ne contamine — jusqu’à présent — que des Reunois et des Rebeus.

(Un peu comme s’il avait trop écouté certains de nos penseurs de médias.)

Et, certes : les autorités se veulent rassurantes — et vont même jusqu’à nier sa dangerosité.

Après chaque décès, elles commencent par jurer que la victime était fragile du cœur, ce genre de trucs [Dans le cas de Mohamed Boukrourou — le dernier en date — elles ont par exemple invoqué d’abord «la conjonction d’une altération vasculaire cardiaque et d’un stress aigu» : ce n’est qu’après l’autopsie qu’on a découvert sa «compression de la cage thoracique» — et ce n’est que «lors de la toilette mortuaire» que ses proches ont relevé qu’«il avait la joue droite éclatée et comme râpée, les yeux avec des cocards, l’arcade droite enfoncée, une oreille abîmée»].

Mais dans la vraie vie, nous avons là un germe véritablement pathogène, et il serait temps, si tu t’appelles Mohamed, que tu commences à prier pour qu’on trouve rapidement un vaccin — parce que, statistiquement ?

Tu as nettement plus de chances d’être infecté que ton voisin Auvergnat (de souche).

(Sois discret, tout de même, quand tu pries : déjà que tu es affublé d’un prénom incroyablement provocant…)

Sébastien Fontenelle - Politis, 27 novembre.
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S
<br /> à Strasbourg, il y a quelques semaines, près de la station de tram Montagne-Verte, j'ai vu une voiture de police arriver lentement; à son bord le chauffeur, un keuf derrière et un civil, les mains<br /> attachées dans le dos; la voiture s'est garée, le policier derrière a poussé le civil qui a disparu de ma vue, vers le plancher, puis le véhicule a redémarré...<br /> <br /> <br />
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