Impropre gardien de la paix...
On rigole bien avec la haine anti-keuf quand même.
Quand on aura aboli la police, faudra qu’on pense à écrire un grand recueil d’anecdotes anti-police, pour les souvenirs et rire de la longue et sale époque qu’aura été celle du monde policier. — Z.
Gap (Hautes-Alpes) : Il ralentit pour insulter les policiers
Ce samedi matin, les policiers ont installé un dispositif de contrôle de vitesse. Placés sur la passerelle qui enjambe la RN 85, dans le quartier de Serviolan, ils contrôlent les automobilistes roulant en direction du centre-ville de Gap. Vers 10h15, un homme qui pilote une moto à trois roues de 400 cm3, ralentit et se met à les insulter copieusement. Intercepté un peu plus loin, l'homme écope de deux amendes d'un montant total de 125 euros. La première de 90 euros pour non présentation d'assurance et la seconde, de 35 euros, pour non changement de carte grise.
Leur presse (Julie Bataillon,
Le Dauphiné Libéré), 23 avril 2011.
Le rap «Sale schmitt» fâche la police suisse au plus haut niveau
Astreet est un rappeur. Il a beau être du canton de Vaud, pas vraiment connu pour ses ghettos — sauf à évadés fiscaux —, le garçon est très vénère. Il suffit d’écouter son dernier titre, le très frais Sale Schmitt. Un extrait ? «J’ai la haine, que la justice vienne me sucer les boules / Leur fourgons cellulaires c’est des cages à poules». Bon, poule et boule, c’est sûr ça rime, mais les vrais talents du rap sont tranquilles, le Vaudois n’est pas tout à fait prêt de prendre leur place…
N’empêche que par ce biais Astreet et Stéréotype.ch le diffuseur du clip ont actionné un levier que l’on connaît bien chez nous : un texte incendiaire, une bonne polémique et un bon buzz…
L’histoire a en effet pris de l’ampleur puisque la Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse romande, de Berne et du Tessin, qui réunit tous les chefs de la police des cantons francophones et italophones a réagi officiellement mercredi. L’objet de l’indignation ? En particulier les passages où le rappeur se dit «hanté par le corps d’un flic mort» et veut «tous qu’ils crèvent». La Conférence condamne ainsi «énergiquement ces paroles haineuses et irresponsables qui, sous couvert d’une pseudo liberté d’expression artistique, pourraient contrevenir en la matière au Code pénal suisse». De son côté, Astreet a justifié ce texte par une violence dont il aurait été victime il y a deux ans.
La cheffe de la police cantonale genevoise, Monica Bonfanti a également invité le rappeur «à participer aux cours relatifs aux Droits de l’Homme, à la déontologie, à l’éthique, à la gestion du stress et à la procédure pénale». «À titre d’observateur» précise bien Monica Bonfanti, des fois qu’Astreet ait eu des velléités de les animer, genre cours sur «l’usage du coup de boule dans la procédure de la défense».
Reste que suite à cette protestation, le diffuseur du clip a suspendu du web en cette fin de semaine la poésie baudelairienne de Sale Schmitt, désormais inaccessible. On n’ira pas jusqu’à dire que c’est la culture qu’on assassine…
Leur presse (Sébastien Colson,
Le Dauphiné Libéré), 23 avril.
Un rap du Vaudois Astreet fâche la police
La Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse romande, de Berne et du Tessin (CCPC RBT) a pris connaissance avec consternation des paroles «haineuses et gratuites» de la chanson du rappeur Astreet.
Les paroles «haineuses et gratuites» contenues dans une chanson d'un rappeur vaudois relèvent d'une «totale irresponsabilité». C'est ce qu'estime la Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse romande, de Berne et du Tessin, dans une prise de position publiée mercredi. Une poursuite en justice n'est pas exclue.
Signé par le rappeur Astreet, le morceau en cause s'intitule Sale Shmitt. En argot, le terme «Schmitt» désigne un policier. Le journal gratuit 20 Minutes s'en était fait l'écho le 14 avril dernier, relevant que ce rap «exprime la colère du jeune homme, qui dit avoir été frappé par des agents d'élite alors qu'il était menotté, en 2009». Le texte du morceau parle de «bavures», de «flics» et d'«envie de les tuer».
Informée par voie de presse du lancement de la chanson, la Conférence des commandants des polices cantonales de Suisse romande, de Berne et du Tessin relève «la totale irresponsabilité dont fait preuve ce chanteur ainsi que son diffuseur». Vice-présidente de la Conférence, la cheffe de la police cantonale genevoise Monica Bonfanti «condamne énergiquement ces paroles haineuses et irresponsables qui, sous couvert d'une pseudo liberté d'expression artistique, pourraient contrevenir en la matière au Code pénal suisse».
La Conférence réfute «les arguments fallacieux du chanteur et de son diffuseur, lesquels tentent d'expliquer cette haine gratuite par un comportement soi-disant inadéquat de policiers en 2009, soit il y a deux ans». Elle note que «la seule et unique procédure à adopter, lorsque l'on est ou lorsque l'on se sent victime d'une infraction, est de dénoncer les faits à la justice, laquelle instruit les plaintes reçues en toute impartialité».
La Conférence n'a pas discuté d'un éventuel dépôt de plainte pénale à l'encontre du rappeur, a précisé à l'AP Éric Grandjean, porte-parole de la police genevoise. Portant sur une incitation à la haine ou même un «appel au meurtre», elle pourrait toutefois être déposée par n'importe quel policier. De telles infractions peuvent aussi être poursuivies d'office.
Monica Bonfanti invite Astreet à participer, à titre d'observateur, aux cours relatifs aux Droits de l'Homme, à la déontologie, à l'éthique, à la gestion du stress et à la procédure pénale. Ces cours sont dispensés lors de formations de base ou continue à l'ensemble des collaborateurs des polices suisses.
Leur presse (ap), 20 avril.
Renens (VD) : Un rappeur chante son rêve de tuer des flics
Un morceau du Vaudois Astreet attaque les pandores avec une violence inouïe. En souvenir d’une intervention musclée.
«Cordiales salutations à tous ces enfants de putes / J’te parle de tous ces keufs de merde qui ont rien dans le fut’ / Le corps d’un flic mort, voilà ce qui hante mes rêves / Je veux tous qu’ils crèvent, man (…)» Derrière ce flot d’amabilités se cachent les paroles de Sale schmit («policier», dans la langue de la rue). Mis en ligne le week-end dernier, ce rap du Vaudois Astreet exprime la colère du jeune homme, qui dit avoir été frappé par des agents d’élite alors qu’il était menotté, en 2009. «Alors comprends que j’ai la haine et que j’ai envie de les tuer», assène encore le morceau, en référence à cet épisode.
Aujourd’hui rangé des voitures et père de famille, l’artiste au sang chaud dit avoir exprimé ainsi une colère qu’il a «portée en lui» durant deux ans. «J’avais besoin de faire ce son», explique-t-il. «Il ne s’agit pas d’un appel au meurtre, note Nono, du site stereotype.ch, qui propose le titre en téléchargement. «Astreet parle de son vécu. Ce sont ses émotions.» Il dit avoir «balancé» ce titre à ses visiteurs «au nom de la liberté d’expression».
Ces «émotions» n’enchantent guère le commandant de la police de l’Ouest lausannois, Christian Séchaud : «Je trouve la musique pas mal. Pour ce qui est des paroles…» Son homologue de Police Riviera, Ruben Melikian, se montre, lui, plutôt fataliste : «Mieux vaut qu’ils expriment leur haine en musique plutôt que dans la réalité.»
Leur presse (Raphaël Pomey,
20 Minutes), 14 avril.