Delenda est Carthago - 4 février

Publié le par la Rédaction

Tunisie : deux morts dans l'incendie d'un poste de police à Sidi Bouzid

 

Deux hommes ont péri dans l'incendie d'un poste de police dans la nuit de vendredi à samedi à Sidi Bouzid, berceau de la révolte populaire qui a conduit à la chute du président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali, a annoncé samedi l'agence gouvernementale TAP.

 

C'est dans cette ville déshéritée du centre-ouest du pays qu'un jeune marchand ambulant de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi, s'était immolé par le feu le 17 décembre 2010, déclenchant un soulèvement qui s'est propagé ensuite à toute la Tunisie.

 

Selon l'agence TAP, les deux hommes décédés, âgés d'une quarantaine d'années, avaient été arrêtés vendredi matin pour «ébriété, détention d'armes blanches et désobéissance parentale». Adel Hammammi et Ridha Bakkari se trouvaient en garde à vue dans une cellule du poste de police au moment où le feu s'est déclaré.

 

Le premier tentait de «semer l'anarchie» et le deuxième faisait l'objet d'une plainte déposée par son père qui l'accusait de l'avoir agressé, a déclaré un avocat au micro de Mosaïque FM. Le procureur de la République et le juge d'instruction en charge de l'affaire se sont rendus samedi matin sur les lieux et ont ordonné une autopsie des deux corps, a précisé l'avocat.

 

Aussitôt après le drame, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Sidi Bouzid pour exprimer leur colère.

 

Intervenant sur le plateau de la chaîne privée Nessma, le ministre tunisien de l'Intérieur Farhat Rajhi n'a pas exclu que l'incendie soit l'œuvre de «personnes infiltrées», en allusion au clan de Ben Ali et aux partisans de son Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD).

 

Interrogé par l'Associated Press, le président du comité de soutien aux populations de Sidi Bouzid Attia Athmouni a accusé des «parties appartenant au RCD de vouloir porter atteinte aux acquis de la révolution en perpétrant des actes de désordre». Selon lui, le calme est revenu samedi après «une manifestation pacifique au cours de laquelle les habitants ont dénoncé ces pratiques».

 

Leur presse (AP), 5 février 2011.

 

 

Incidents à Sidi Bouzid après la mort de deux personnes

 

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi soir devant un poste de police de Sidi Bouzid, berceau de la révolution tunisienne dans le centre du pays, après la mort de deux personnes qui y étaient détenues, a-t-on appris de source hospitalière et auprès de témoins.

 

Les corps portant des traces de brûlures ont été amenés à l'hôpital régional de la ville, a dit une source hospitalière sous le couvert de l'anonymat, sans pouvoir expliquer les circonstances de leur décès.

 

Les deux personnes, identifiées par des témoins comme Aden Hammami et Ridha Bakari Nsiri, ont été récemment arrêtées et détenues dans un poste de police de Sidi Bouzid où elles sont mortes.

 

Plusieurs centaines de manifestants en colère se sont rassemblés devant ce poste après l'annonce du décès et ont mis le feu à trois voitures de police avant l'intervention des pompiers, a indiqué un témoin à l'AFP.

 

C'est de Sidi Bouzid qu'est partie la révolte populaire d'un mois qui a chassé du pouvoir le président Zine El Abidine Ben Ali, après l'immolation le 17 décembre par le feu d'une jeune marchand de primeurs de la ville, Mohamed Bouazizi, excédé par des humiliations policières répétées. 

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 4 février.

 


Publié dans Internationalisme

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P
<br /> <br /> Nos journaflics s'e mélangent les pinceaux, je pensais que le MININFO était mieux organisé :<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Tunisie: Deux morts dans un incendie d'un commissariat à Sidi Bouzid<br /> <br /> <br /> Mis à jour le 05.02.11 à 00h12<br /> <br /> <br /> <br /> Plusieurs centaines de Tunisiens ont manifesté vendredi à Sidi Bouzid après la mort dans un incendie de deux jeunes gens en garde à vue<br /> au commissariat, rapportent des témoins et des médias tunisiens.<br /> <br /> <br /> Sidi Bouzid est la ville-symbole de la «révolution du jasmin» qui a balayé le régime de Zine ben Ali. C'est dans cette localité du centre de la Tunisie que Mohamed Bouazizi s'est immolé par le feu le 17 décembre. Son geste est considéré comme l'événement fondateur de la révolution.<br /> <br /> <br /> <br /> Reuters<br /> <br /> <br /> http://www.20minutes.fr/ledirect/664904/monde-tunisie-deux-morts-incendie-commissariat-sidi-bouzid<br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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