OTAN 2009 : Bouc émissaires et justice de classe
22 juin : Quatre mois avec sursis pour les trois Tourangeaux
De manière expéditive, le procès s’est déroulé comme un scénario prévu à l’avance : un procureur étrangement complaisant et une présidente ultra-moraliste. Après un délibéré qui n’a même pas duré le temps d’une cigarette, le verdict est tombé : 4 mois avec sursis. C’est que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation.
Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et deux procès : l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avait libéré des geôles strasbourgeoises. La justice française a cherché à sortir la tête haute d’un acharnement qui caractérisait (trop) bien la justice de lampiste qu’elle applique aux inculpés du contre-sommet de l’OTAN.
Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.
21 juin : Manifestation musicale de la Legal Team devant la prison
Après avoir déambulé au rythme de la Batucada improvisée dans la ville, la manifestation s’est rendue dans les alentours de la prison de l’Elsau où sont incarcérés entre autres, les 7 personnes inculpées lors des manifestations contre le sommet de l’OTAN. La manifestation a joué de la musique et a scandé différents slogans.
À l’heure des promenades, la manifestation est même arrivée à trouver un endroit très en hauteur afin d’être vue et de pouvoir échanger avec les prisonniers dans les cours. «Solidarité avec tous les prisonniers», «À bas toutes les prisons», entre autres, suivaient les rythmes improvisés de la Batucada. Cela a été suivi ensuite à l’intérieur de la prison par un «concert de percussion improvisé par les prisonniers» qui était entendu jusqu’au dehors.
Cette année, à la prison de Strasbourg, dedans et dans les alentours, la «fête de la musique» a pris un sens très revendicatif.
Le procès des trois Tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre-sommet de l’OTAN s’est tenu ce matin, lundi 22 juin à la première heure.
De manière expéditive, le procès s’est déroulé comme un scénario prévu à l’avance : un procureur étrangement complaisant et une présidente ultra-moraliste. Après un délibéré qui n’a même pas duré le temps d’une cigarette, le verdict est tombé : 4 mois avec sursis. C’est que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation.
Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et deux procès : l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avait libéré des geôles strasbourgeoises. La justice française a cherché à sortir la tête haute d’un acharnement qui caractérisait (trop) bien la justice de lampiste qu’elle applique aux inculpés du contre-sommet de l’OTAN.
Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.
21 juin : Manifestation musicale de la Legal Team devant la prison
La Legal Team de Strasbourg a organisé cet après midi, 21 juin, jour de la «fête de la musique» une manifestation musicale en distribuant un tract : «OTAN 2009 : Bouc émissaires et justice de classe».
Après avoir déambulé au rythme de la Batucada improvisée dans la ville, la manifestation s’est rendue dans les alentours de la prison de l’Elsau où sont incarcérés entre autres, les 7 personnes inculpées lors des manifestations contre le sommet de l’OTAN. La manifestation a joué de la musique et a scandé différents slogans.
À l’heure des promenades, la manifestation est même arrivée à trouver un endroit très en hauteur afin d’être vue et de pouvoir échanger avec les prisonniers dans les cours. «Solidarité avec tous les prisonniers», «À bas toutes les prisons», entre autres, suivaient les rythmes improvisés de la Batucada. Cela a été suivi ensuite à l’intérieur de la prison par un «concert de percussion improvisé par les prisonniers» qui était entendu jusqu’au dehors.
Cette année, à la prison de Strasbourg, dedans et dans les alentours, la «fête de la musique» a pris un sens très revendicatif.
OTAN 2009 : Bouc émissaires et justice de classe
Avec la «justice» des boucs émissaires du contre-sommet de l’Otan, voici encore la «justice» de classe qui met les bouchées doubles pour faire des exemples et ainsi museler toute révolte contre l’injustice sociale, contre les stratégies militaro-éconmiques de nos gouvernments.
Avec une justice de bouc émissaire :
Dans son processus de création de l’ennemi intérieur, à savoir toute personne manifestant son désaccord avec le pouvoir étatique, le gouvernement a besoin d’excuser les violences policières commises à Strasbourg en avril 2009 et de prouver sa thèse du manifestant-terroriste. Thèse soutenue par la «justice» française, fidèle complice du pouvoir, qui, dans une démonstration zélée, s’est acharnée et s’archane encore sur le cas de manifestants en les jugeant sur des intentions présumées et non des faits. Cette «justice» ne donne plus raison au droit et à la présomption d’innocence mais à l’acharnement du pouvoir d’État : elle applique chaque jour, de nouvelles lois toujours plus répressives et condamne pour du «a peut-être pensé à commettre» ou «refuse de vivre dans la norme imposée»…
Répression et justice de classe :
Encore aujourd’hui, le climat de tension qui a suivi les manifestations d’avril n’est pas retombé, les arrestations et les procès continuent. Le procureur, même s’il se dit lassé des procès «anti-Otan», ne s’interdit pas de demander des peines disproportionnées sans se forcer à faire son réquisitoire. L’affaire lui semble expédiée, parce que désormais la contestation n’est plus autorisée, elle est assimilée à de la délinquance… Justice de classe qui montre toute son ampleur en doublant les peines contre les personnes des quartiers populaires impliqués dans le contre-sommet. Belle occasion pour le pouvoir d’avertir que la «banlieue» n’a pas intérêt à comprendre et à participer à la contestation politique.
La justice charge, pour l’exemple, des boucs émissaires.
Les hordes de flics sont partis, les caméras de vidéo-surveillance restent… tout comme le traumatisme lié au dispositif ultra-sécuritaire qu’a dû subir cette ville. Cette démonstration condensée de contrôle à outrance n’a fait que rendre plus visible ce que nous vivons déjà au quotidien : la capacité d’opression et de répression du pouvoir d’État au service de l’ordre économique.
Parce que la solidarité est notre plus belle arme, ne nous laissons pas intimider ! Ripostons face à cette stratégie de répression contre tout manifestantE et de criminalisation de la révolte sociale ! SOLIDARITÉ pour et avec toutes et tous !
RENDEZ-VOUS LE 21 JUIN À 15H PLACE GUTENBERG POUR FAIRE DU BRUIT (MUSICAL) CONTRE CETTE RÉPRESSION : BATUCADA IMPROVISÉE POUR ANIMER ET POLITISER LA FÊTE DE LA MUSIQUE ! AMENEZ VOS PERCU, VOS SPATULES EN BOIS, VOS VIEILLES CASSEROLES ET VOS BOÎTES DE CONSERVE !