Résistance lycéenne
La détermination des lycéens, contre les mesures rétrogrades visant l’école publique des différents ministres de l’éducation, est exemplaire !
Dès 2005, contre les lois Fillon, puis De Robien, contre le CPE et aujourd’hui contre les «réformes» Darcos, ils ont multiplié manifestations et blocages.
Souvent réprimés dans et hors les établissements scolaires, lors des actions menées (conseils de discipline, arrestations, gardes à vue…), ils n’ont jamais renoncé !
Malgré le report annoncé de la réforme du lycée, ils manifestent depuis la rentrée de janvier pour le retrait pur et simple de la réforme et contre les suppressions de postes d’enseignants.
Ils seront à nouveau dans la rue ce jeudi 15 janvier.
La CNT éducation est solidaire de cette résistance. Un préavis de grève est déposé chaque semaine pour permettre aux enseignants la participation aux journées lycéennes.
À Paris : manifestation
jeudi 15 janvier, 14h, Denfert !
CNT FTE, 14 janvier 2009.
La lutte, un outil d’émancipation où chacun-e trouve sa place
Chronique d’un mois de mobilisation lycéenne dans un lycée vaudais
Ce qui est frappant en un mois, c’est la rapidité avec laquelle nos élèves apprennent, avec laquelle ils expérimentent et s’organisent, mais aussi la multiplicité des formes de leur contestation : un groupe qui cherche à s’organiser, s’informer, informer les autres, rédiger des tracts, peindre des banderoles, avoir un mégaphone pour se faire entendre, négocier avec la direction, parler à la presse et demande le soutien des profs. Les filles y sont des actrices de premier plan, mais aussi les enfants des classes moyennes vaudaises. Un groupe qui assure les actions «coup de poing» et n’hésite pas à utiliser la violence au cours des blocages de lycées ou de confrontation avec la police. Ce sont plutôt les garçons qui y participent.
De l’extérieur, on sent de l’incompréhension entre ces deux groupes : les premiers jugeant les seconds de casseurs qui décridibilisent le mouvement, les seconds jugeant les premiers de beaux parleurs qui ne font rien. Le discours négatif sur les casseurs est fréquent parmi les profs, voire parmi les militants. Le message de la deuxième forme est plus symbolique, mais le message est clair. L’école est à la fois un outil d’émancipation et de domination. La violence avec laquelle certains élèves réagissent en cassant les vitres d’un lycée n’est qu’une réponse à la violence subie dans la société et, en conséquence, dans l’école. Violence des dispositifs pédagogiques inadaptés, du manque de temps, du tri scolaire et social. La violence avec laquelle certains élèves font face aux flics n’est qu’une réponse à l’impunité des flics qui outrepassent leurs droits.
Soyons solidaires avec toutes les formes de lutte qui dénoncent la violence subie à l’école et l’impunité de la violence policière !
Pour une école et une société
sans inégalité de classe !
Tartagueule à la récré no 70, janvier 2009
Bulletin de la CNT éducation du Rhône.
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15 janvier : Arrestation de trois camarades lycéens à Paris
Témoignage
Comme il fallait s’y attendre la manifestation lycéenne de ce jeudi 15 janvier 2009 s’est passée de manière très tendue nous étions un peu plus d’un millier, mais très vite on s’est retrouvés complètement encerclés par les gendarmes mobiles avec les éternels «civils» de plus en plus agressifs et provocateurs (en particulier un grand malin déguisé en «black block» tout habillé en noir avec bonnet et visage complètement masqué), des «civils» bien sûr en train de s’en donner à cœur joie avec leurs caméscopes à filmer sans arrêt les copains et copines lycéens.
Partages des tâches policières : les Mobiles et les «civils» devant et derrière les Crs et les grilles anti-émeutes sur les rues de côté.
Durant toute la durée de la manifestation cet aréopage policier complètement démesuré ne nous lâchera pas d’une semelle, un quadrillage policier «démocratique» et «citoyen», répression et maintien de l’ordre «humain» en quelque sorte comme le diraient les médias et les chargés de com de la préfecture.
Bien sur comme depuis les toutes dernières manifestation parisiennes récentes, impossible de sortir de ce qu’il faut bien appeler de véritables nasses policières, impossible de partir par les rues qui coupent le parcours imposé, elles sont généralement bloquées par des Crs et leurs grilles anti-émeutes, les flashballs à la main près à tirer, des Crs qui empêchaient une fois de plus à tout ce qui ressemble de près à un lycéen ou à un militant de sortir du parcours de la manif : on est donc en fin de manifestation obligés de se disperser par la seule issue que les flics on daigné nous nous laisser aujourd’hui, c’est-à-dire le métro Rue du Bac sur la ligne 12 — un véritable goulot d’encerclement et une nouvelle provoc policière de plus.
Contrôleurs de la Ratp collabos de la police, milices du capital
16h30 environ, alors que la manif s’est presque entièrement dispersée, arrestation de trois camarades sur le quai de la station de métro Rue du Bac.
Une arrestation plus que ciblée, avec l’aide des contrôleurs de la Ratp, ces véritables flics ratés trop contents encore une fois de prêter main forte à la police de Sarkozy et de Darcos (et ce n’est pas la première fois et encore moins une première, puisqu’on a vu plus d’une fois les contrôleurs de la Ratp aider les flics à repérer et chasser des sans-papiers, lors de rafles aux stations de métro Strasbourg saintDenis, Barbès Rochechouart, Stalingrad, Belleville, République pour ne citer que quelques exemples).
Ces trois camarades se sont donc fait arrêter dans le métro à la station Rue du Bac, il semblerait que ce soit les contrôleurs de la Ratp qui aient prévenus les flics. Motif : les trois copains avaient des drapeaux noirs aux hampes trop grosses, ce qui s’est bien sur sûrement transformé pour les flics en «port d’arme par prédestination». On était quatre ou cinq sur le quai d’en face complètement impuissants et furieux intérieurement d’assister à cette scène sans pouvoir faire grand-chose puisque le reste de la manifestation hélas s’était déjà dispersé.
On a bien essayé de vouloir suivre ces flics qui les ont embarqués, après les avoir fait poireauter plus d’une heure assis par terre les main menottées dans le dos avec des «serre flex», pour savoir dans quel commissariat ils se faisaient emmener, mais ça s’est avéré impossible car au moment où les trois copains se sont faits embarquer justement, le quai s’est soudain retrouvé encore plus rempli de flics et de contrôleurs de la Ratp tous hilares en voyant les copains menottés, et que ces mêmes flics ont fini par nous repérer aussi, il a donc bien fallu qu’on parte aussi pour ne pas se faire arrêter ou contrôler à notre tour.
Merci de relayer donc si vous avez des nouvelles de ces trois copains, on a aucune nouvelle d’eux pour le moment même après plusieurs coups de fil envoyés à divers commissariats parisiens qui ont tous refusés de nous répondre.
15 janvier : Arrestation de trois camarades lycéens à Paris
Témoignage
Comme il fallait s’y attendre la manifestation lycéenne de ce jeudi 15 janvier 2009 s’est passée de manière très tendue nous étions un peu plus d’un millier, mais très vite on s’est retrouvés complètement encerclés par les gendarmes mobiles avec les éternels «civils» de plus en plus agressifs et provocateurs (en particulier un grand malin déguisé en «black block» tout habillé en noir avec bonnet et visage complètement masqué), des «civils» bien sûr en train de s’en donner à cœur joie avec leurs caméscopes à filmer sans arrêt les copains et copines lycéens.
Partages des tâches policières : les Mobiles et les «civils» devant et derrière les Crs et les grilles anti-émeutes sur les rues de côté.
Durant toute la durée de la manifestation cet aréopage policier complètement démesuré ne nous lâchera pas d’une semelle, un quadrillage policier «démocratique» et «citoyen», répression et maintien de l’ordre «humain» en quelque sorte comme le diraient les médias et les chargés de com de la préfecture.
Bien sur comme depuis les toutes dernières manifestation parisiennes récentes, impossible de sortir de ce qu’il faut bien appeler de véritables nasses policières, impossible de partir par les rues qui coupent le parcours imposé, elles sont généralement bloquées par des Crs et leurs grilles anti-émeutes, les flashballs à la main près à tirer, des Crs qui empêchaient une fois de plus à tout ce qui ressemble de près à un lycéen ou à un militant de sortir du parcours de la manif : on est donc en fin de manifestation obligés de se disperser par la seule issue que les flics on daigné nous nous laisser aujourd’hui, c’est-à-dire le métro Rue du Bac sur la ligne 12 — un véritable goulot d’encerclement et une nouvelle provoc policière de plus.
Contrôleurs de la Ratp collabos de la police, milices du capital
16h30 environ, alors que la manif s’est presque entièrement dispersée, arrestation de trois camarades sur le quai de la station de métro Rue du Bac.
Une arrestation plus que ciblée, avec l’aide des contrôleurs de la Ratp, ces véritables flics ratés trop contents encore une fois de prêter main forte à la police de Sarkozy et de Darcos (et ce n’est pas la première fois et encore moins une première, puisqu’on a vu plus d’une fois les contrôleurs de la Ratp aider les flics à repérer et chasser des sans-papiers, lors de rafles aux stations de métro Strasbourg saintDenis, Barbès Rochechouart, Stalingrad, Belleville, République pour ne citer que quelques exemples).
Ces trois camarades se sont donc fait arrêter dans le métro à la station Rue du Bac, il semblerait que ce soit les contrôleurs de la Ratp qui aient prévenus les flics. Motif : les trois copains avaient des drapeaux noirs aux hampes trop grosses, ce qui s’est bien sur sûrement transformé pour les flics en «port d’arme par prédestination». On était quatre ou cinq sur le quai d’en face complètement impuissants et furieux intérieurement d’assister à cette scène sans pouvoir faire grand-chose puisque le reste de la manifestation hélas s’était déjà dispersé.
On a bien essayé de vouloir suivre ces flics qui les ont embarqués, après les avoir fait poireauter plus d’une heure assis par terre les main menottées dans le dos avec des «serre flex», pour savoir dans quel commissariat ils se faisaient emmener, mais ça s’est avéré impossible car au moment où les trois copains se sont faits embarquer justement, le quai s’est soudain retrouvé encore plus rempli de flics et de contrôleurs de la Ratp tous hilares en voyant les copains menottés, et que ces mêmes flics ont fini par nous repérer aussi, il a donc bien fallu qu’on parte aussi pour ne pas se faire arrêter ou contrôler à notre tour.
Merci de relayer donc si vous avez des nouvelles de ces trois copains, on a aucune nouvelle d’eux pour le moment même après plusieurs coups de fil envoyés à divers commissariats parisiens qui ont tous refusés de nous répondre.
Des lycéens parisiens
Résistons ensemble, 16 janvier 2009
Contre les violences policières et sécuritaires.