Marina Petrella, une histoire française

Publié le par la Rédaction

Communiqué des collectifs de solidarité avec Marina Petrella

Rappels :
Mercredi 9, 14h, CICP : Rencontre avec Rossana Rossanda ;
Jeudi 10, 18h30, Beaubourg : Rassemblement ;
Samedi 12, à partir de 13h, Mairie du 13e : Rencontre avec George Labica, Jean-Claude Polack, Franco Piperno, Dominique Grange…

Les collectifs de solidarité avec Marina Petrella ont pris acte du fait que la campagne menée depuis onze mois en sa faveur et la large prise de conscience de l’iniquité que représenterait son extradition ont amené ce matin monsieur Nicolas Sarkozy, président de la République, à s
exprimer publiquement sur cette question dune façon bien plus nuancée quil ne lavait fait jusquà présent.

Quant au contenu de cette intervention, nous répondons : Monsieur le président, Vous semblez considérer que la situation actuelle de Marina Petrella relève des relations franco-italiennes.

Pourtant :
Cest bien la France qui sest engagée envers Marina Petrella en dépit des décisions de justice italiennes :
En laccueillant en 1993 ;
En la régularisant en 1998 ;
En la laissant vivre ici pendant 15 ans.
Cest bien la France qui a retourné sa veste en larrêtant brutalement le 21 août dernier sur la base dune demande italienne vieille de 15 ans.
Cest bien la France qui est responsable de son état de santé dramatique dû à une détention de onze mois, dautant plus insupportable quelle intervient près de 30 ans après les faits.

Vous dites estimer, Monsieur le président, qu
il serait souhaitable que votre homologue italien décide dune grâce en raison de létat de santé de Marina Petrella et de lancienneté des faits. Nous vous demandons donc dêtre conséquent et de prendre les responsabilités qui sont les vôtres en qualité de président de la République française :
Prenez les dispositions nécessaires à une levée décrou immédiate ;
Appliquez la clause humanitaire inscrite par la France dans la convention de 1957 régissant les conditions dextradition de Marina Petrella ;
Abrogez le décret dextradition.

Et puisque vous soulignez que le temps écoulé constitue un délai déraisonnable pour appliquer la peine que Marina Petrella encourt, pointant ainsi du doigt ce refus d
amnistie long de 30 ans qui constitue lanomalie italienne, il vous revient, monsieur le Président, dintervenir dans votre sphère de souveraineté en procédant à un moratoire sur toutes les extraditions.

La vie de Marina Petrella dépend de vous : libérez-la !

9 juillet 2008.

Publié dans Solidarité

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