Des nouvelles des prisonniers d'Action directe
Les militants d’Action directe encore incarcérés qui ont fait une demande de libération conditionnelle viennent d’apprendre que la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ordonnait leur placement dans le Centre national d’observation (CNO), pour une durée d’au moins six semaines. Depuis le 20 juin, Georges Cipriani se trouve ainsi «en observation» à Fresnes. C’est aussi le cas de Régis Schleicher. Le communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré à Lannemezan, a également été averti d’un prochain transfert vers Fresnes.
La nouvelle loi de rétention de sûreté a été «vendue» à l’opinion publique comme protégeant la société de criminels multirécidivistes, notamment des délinquants sexuels. Or, elle va s’appliquer à des militants révolutionnaires, laissant à penser que leur engagement politique et la solidarité qui les a animés peuvent relever d’une pathologie mentale !
Les militants d’Action directe ont terminé leur peine de sûreté depuis des années. Le passage par la case CNO illustre une fois encore l’acharnement revanchard de l’État français.
Nathalie sera libérable sous conditions au mois d’août. Elle a pu rencontrer Jean-Marc dans un centre pénitentiaire en juin. Lui, en 6 mois, n’a toujours pas obtenu de week-end de permission. Il semblerait qu’on lui reproche de trop s’exprimer !
Contre une justice d’exception, la seule que les prisonniers politiques d’Action directe ont d’ailleurs connue pendant toutes ces années, contre la loi sur la rétention de sûreté qui complique encore et rallonge les procédures déjà très restrictives qui leur sont appliquées, solidarité avec Georges Cipriani et Régis Schleicher, avec Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan jusqu’à leur libération complète !
1er juillet 2008.