Unissons nos luttes

Publié le par la Rédaction

Contre le chacun pour soi - Pour changer de société

Ensemble dans la grève !

Face aux agressions répétées de l’État et du capital, étudiants, salariés, précaires nous devons tous et toutes faire preuve de solidarité et de détermination. La semaine en cours nous donne la possibilité de concrétiser un début de convergence des luttes, ne la loupons pas. Les fonctionnaires rejoindront dans une journée de grève le 20 novembre les étudiants qui ont ouvert la voie et les salariés de la SNCF et des transports en grève reconductible. Face à la volonté des gouvernants et des patrons de dépecer ce qu’il reste des conquêtes sociales nous devons organiser une riposte généralisée car des journées d’action dispersées ne suffiront pas. La journée du 20 novembre doit être prise comme un appui pour construire cette riposte. On ne fera reculer l’État qu’en s’attaquant au portefeuille des patrons en paralysant le pays par une grève massive où le maximum de secteurs sont en lutte.

On ne négocie pas le recul social !

La construction de cette riposte globale n’est pas aisée. La propagande gouvernementale relayée par les médias à sa botte, bat son plein pour faire passer les salariés des régimes spéciaux pour des privilégiés et rendre ainsi leur grève impopulaire et isolée. Le même traitement est appliqué aux étudiants grévistes que
l’on tente de faire passer pour des «étudiants-touristes», des vandales ou encore, dans certaines universités, pour des clochards. Il est alors plus simple pour le pouvoir de faire intervenir la matraque afin d’expulser les étudiants dans au moins sept universités. C’est la stratégie bien connue des gouvernants de criminaliser les mouvements sociaux afin d’utiliser contre eux tout un arsenal répressif.

Pendant ce temps là, les directions syndicales des confédérations dites représentatives, négocient pitoyablement de nouveaux reculs sociaux sur le dos des travailleuses et travailleurs en grève. Concernant les «régimes spéciaux», en acceptant la négociation entreprise par entreprise, elles ne font plus de la durée de cotisation de 37,5 ans un principe et participent à la division des salariés concernés. Elles accréditent ainsi le discours officiel sur les salariés des régimes spéciaux présentés comme «les privilégiés». Ce jeu de dupes entérine les reculs d’aujourd’hui et ceux de demain pour tous les salariés. Patrons, actionnaires, députés qui cumulent sommes indécentes, passe-droits et petits arrangements entre amis apprécient sûrement… Ne tombons pas dans le chausses-trappe de ces négociations où nous sortons toujours perdants. Organisons-nous à la base pour tisser des solidarités de classe et imposer le rapport de force à l’État et aux patrons, seuls véritables privilégiés.

S’organiser, se révolter pour une autre société

«Réformes» après «réformes» nous ne pouvons pas nous contenter de tenter d’empêcher que s’écroulent les murs de ce qu’il reste du modèle social français. Nous devons passer à l’offensive et préparer un projet alternatif au capitalisme sur des bases autogestionnaires loin des sirènes électoralistes. À l’opposé des valeurs de concurrence, de réussite individuelle et de hiérarchie mettons en avant la solidarité, organisons-nous à la base sans chef pour partager égalitairement les richesses.

Relations Extérieures de la Coordination des Groupes Anarchistes
le 18 novembre 2007

Publié dans Colère ouvrière

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