Manif à Limoges, en soutien aux inculpés de Tarnac

de soutien aux inculpés de Tarnac
Une voiture incendiée en partie, deux vitrines brisées. On n’est pas passé loin de l’affrontement ce soir, à Limoges, six mois après l’intervention policière à Tarnac.
21h45 : les manifestants et les CRS sont à une cinquantaine de mètres les uns des autres, devant la maison d’arrêt de Limoges. Les policiers ne bougent pas, restent groupés en cordon étroit et observent, derrière leur casque, les feux d’artifice qui sont tirés.



L’envie d’en découdre
«C’est une belle fête, nous avons mis un loup» déclarait l’un des manifestants. D’autres avaient mis des cagoules. Et ce sont ceux-là qui, aux alentours de 21h20, ont brisé la vitre arrière d’une voiture garée vers la place des Bancs avant de lâcher un fumigène à l’intérieur. «Y’a un connard qui a foutu le feu à une voiture place des Bancs. J’ai honte. Elle était en train de cramer. Le propriétaire était paniqué. Je l’ai aidé à l’éteindre. Vraiment, ce genre d’événement décrédibilise toute une manif» notait André Breton, 65 ans.

D’autres personnes cagoulés ont projeté à plusieurs reprises une poubelle sur la vitrine d’un magasin SCNF, rue Othon Péconnet et ont brisé la vitrine du Crédit Lyonnais un peu plus bas. Finalement, la manif s’est disloquée vers 22 heures, sans qu’aucun affrontement n’ait eu lieu entre les manifestants et les CRS. Ce n’est pourtant pas l’envie d’en découdre qui manquait…
Leur presse (Franck Lagier, Le Populaire), 11 mai 2009.

Sabotages TGV : Manifestation à Limoges
en soutien aux neuf mis en examen
Environ 200 personnes ont manifesté lundi soir à Limoges en soutien à Julien Coupat, incarcéré depuis six mois, et aux huit autres personnes mises en examen dans le cadre de l’enquête sur des sabotages de lignes TGV à l’automne 2008, a constaté un correspondant de l’AFP.
Parmi les manifestants, 10 à 20 personnes cagoulées ou le visage masqué ont incendié un véhicule ainsi que des poubelles et brisé deux vitrines. Certains manifestants entendaient aussi protester contre la volonté du gouvernement d’interdire le port des cagoules ou des capuches dans les manifestations.


Une banderole proclamait également «Nous sommes tous des fers à béton», en allusion au procédé utilisé par les saboteurs pour couper l’alimentation électrique des caténaires.
«Le fait qu’il (Julien Coupat) soit incarcéré est le symptôme d’un monde qui se termine, d’un pouvoir qui se livre à une agression systématique», a jugé un manifestant, qui s’est présenté comme étant Cédric, 31 ans, habitant entre Limoges et Tarnac, le petit village de Corrèze où cinq des neufs personnes poursuivies dans ce dossier ont été interpellées le 11 novembre 2008.
«Il n’est pas scandaleux de dire que Julien Coupat est un prisonnier politique», a renchéri Michel Gillabert, membre de comité de soutien créé à Tarnac après les interpellations.

Neuf jeunes gens, âgés de 22 à 35 ans, ont été mis en examen en novembre dernier pour destruction et association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste dans le cadre de cette enquête sur des dégradations de lignes TGV perpétrées à l’automne.
Présenté par les enquêteurs comme le dirigeant d’un groupe d’«ultragauche» responsable de ces sabotages, Julien Coupat, 35 ans, est le seul à demeurer incarcéré.
Leur presse (AFP), 11 mai.