Cater va devoir payer !

Lors de l’AG du lundi 20 avril 2009, l’ensemble des salariés présents, ont refusé le «protocole d’accord de fin de conflit», et ont décidé de reconduire le mouvement ce mardi 21 avril 2009. En conséquence, l’intersyndicale a tout naturellement appelé les salariés de Caterpillar à poursuivre la GRÈVE…
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Confusion chez Caterpillar, où la base désavoue les syndicats
(…) Hier soir, ils ont lancé un appel à la grève pour ce matin, selon Patrick Bernard, délégué CGT, qui estime que les organisations syndicales seront sans doute amenées à suivre la base. (…)
Le directeur général de Caterpillar France, Nicolas Polutnik, espère encore que «la grande majorité des salariés finira par revenir à la raison, sinon nous courrons à notre perte». Et d’indiquer qu’avec une chute de l’activité de 85% depuis le début 2009, les mesures de plan social, si elles devaient être prises aujourd’hui, seraient bien plus drastiques. Malgré les 52 millions d’euros investis par le groupe à Grenoble ces deux dernières années, «nous devons survivre et résoudre notre problème de compétitivité, ce qu’une minorité ne veut pas comprendre», regrette-t-il. (…)
Leur presse (Les Échos), 21 avril 2009.
«(…) “Une quinzaine d’anars qui rêvent du grand soir terrorisent 2700 personnes”, souligne un observateur de la vie sociale iséroise. “Certaines veulent faire régner la terreur au risque de menacer l’avenir même des sites”, assure-t-il.»
Leur presse (Le Figaro), 20 avril - 22h48.
«La direction du constructeur américain d’engins de chantiers Caterpillar (…) “ne peut tolérer les agissements d’une minorité de salariés qui entend empêcher par tous les moyens, y compris les plus violents, la mise en œuvre du protocole d’accord signé hier (dimanche) par les organisations syndicales” (…)»
Leur presse (AFP), 21 avril - 7h21.
Caterpillar : L’AG perturbée par 200 salariés
remet en cause le référendum
Quelque 200 salariés de Caterpillar, furieux des conditions de l’accord de fin de conflit signé à Paris, ont remis en cause lundi, lors d’une assemblée générale (AG), la tenue d’un référendum auprès de l’ensemble du personnel du constructeur américain d’engins de chantiers en Isère.
Après avoir interrompu l’AG, qui devait permettre aux délégués syndicaux de détailler les termes de l’accord, les manifestants se sont rendus à la direction départementale du Travail (DDT) afin de bloquer les négociations se poursuivant sur certains points du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Les négociations n’ont pas eu lieu.

«Il y a trop d’avis divergents», a déclaré à l’AFP l’un des salariés en colère, sous couvert de l’anonymat, augurant mal de l’adoption de l’accord par référendum.
«Le vote pourrait être remis en cause. Nous sommes dans l’incertitude», a affirmé un responsable syndical à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, à l’issue de l’AG.
Ces salariés sont opposés à la soumission du protocole «à l’ensemble du personnel», a-t-il ajouté, alors que la direction souhaite un référendum à bulletins secrets auquel participeront l’ensemble des quelque 2000 salariés.
L’AG de lundi soir à Grenoble a été qualifiée de «pseudo assemblée générale» par un négociateur parisien du plan, qui a rappelé qu’un référendum devait être organisé au plus tard mercredi.
De son côté, un membre de la direction a pris acte des «désaccords entre les syndicats» de Caterpillar. «Ils ont un problème avec leur base, et nous travaillons avec eux sur l’organisation du référendum», a-t-il dit sous couvert de l’anonymat.
Dans la soirée, la direction a condamné dans un communiqué transmis à l’AFP «les agissements des salariés» qui ont empêché la tenue des négociations, tout en espérant que la consultation de l’ensemble des salariés se fasse dans «les meilleures conditions possibles».
L’accord, censé mettre fin à deux mois de conflit marqués notamment par la séquestration de cadres, prévoit que la direction s’engage à assurer la pérennité des sites de Grenoble et Échirolles. Il confirme que le nombre de suppressions de postes est ramené de 733 à 600.
«Insuffisant», a estimé lundi Pierre Piccarreta de la CGT, précisant que les négociations achoppaient notamment sur l’accompagnement des ouvriers licenciés.
«Maintenant, c’est nous les ouvriers qui décidons, ce ne sont plus les délégués» syndicaux, a lancé Jamel Kheddache, l’un des manifestants devant le bâtiment de la DDT alors que la foule chantait «Aux armes, nous sommes les salariés, nous sommes en colère, on va gagner, et Cater va devoir payer».

La journée avait pourtant bien commencé, avec la reprise le matin d’une partie des salariés de Grenoble et Échirolles, au chômage partiel.
«On reprend le travail à contrecœur», avait cependant confié un ouvrier sous couvert de l’anonymat.
D’autres salariés disaient leur lassitude. «Je ne vais pas aller au casse-pipe pour eux», a ainsi relevé avec amertume Kamel Dhakouni, un participant de la première heure du mouvement de protestation, évoquant ses collègues ayant repris le chemin du travail.
«Je suis soulagé que tout le monde reprenne le travail. Et je pense que tout le monde l’est», a commenté de son côté Jean-Mathieu Chatain, le directeur de l’usine d’Échirolles, qui tournait au ralenti depuis des semaines.

Leur presse (AFP), 20 avril - 23h53.
«(…) Joint par téléphone, Nicolas Benoît, responsable CGT de Caterpillar France, a été interdit d’accès aux locaux du comité d’entreprise : “Les salariés ont refusé que nous venions, ils nous ont bloqué l’entrée et ne voulaient pas négocier”. En cause, la divergence des points de vue entre les salariés autour des résultats obtenus. Après avoir empêché le déroulement de l’AG, 200 à 250 salariés ont pris le chemin de la DDT afin de bloquer les négociations sur le plan de sauvegarde pour l’emploi (PSE) en cours. Dès leur retour dans les locaux de l’usine, l’assemblée générale n’a pu reprendre son cours. Les syndicats ont notamment abordé la question, avec les salariés, des livrets III et IV du PSE relatifs au bien-fondé des licenciements et à l’accompagnement volontaire des ouvriers licenciés. Aucun accord salarial n’était sur le point d’aboutir, les ouvriers refusant toujours la suppression des 600 emplois. (…)»
Leur presse (Le Figaro), 20 avril - 19h10.
Leur presse (France 3), 16 avril