Quelques actions dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de Vincennes

Publié le par la Rédaction

Samedi 23 janvier - Manifestation contre la machine à expulser… dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de l’incendie de vincennes. Petit compte-rendu

Aujourd’hui à 14 heures, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés du centre de rétention de Vincennes, une balade contre la machine à expulser était organisée.

Dès le départ à République, une centaine de flics en civil et plusieurs cars encadraient la manifestation essayant de l’empêcher de partir. Malgré le dispositif, nous avons pu nous diriger vers la rue Albert-Thomas, où l’antenne de la Croix Rouge du 10e arrondissement a été redécorée par les manifestants pour rappeler la participation de cet organisme à l’enfermement et l’expulsion des étrangers.

Les flics ont commencé à charger mais le cortège a pu continuer jusqu’à la gare de l’Est. Arrivés à Château-Landon, devant l’agence de voyage Carlson Wagon Lits, un autre grand collaborateur aux expulsions, plusieurs personnes ont été violemment bloquées et interpellées par des dizaines de civils. Des personnes ont alors été tabassées. Un ratissage policier a ensuite été organisé dans tout le quartier et des gens ont été arrêtés plus ou moins au hasard et au faciès. Emmenées au commissariat Charles-Dallerey dans le 11e, la plupart des personnes sont ressorties quelques heures après suite à une vérification d’identité pour cause de manifestation interdite. Mais un camarade a été gardé et accusé de jet de projectile et violence à agent. Il est toujours en garde à vue.

La Croix Rouge a insisté auprès des flics pour porter plainte pour dégradation et un employé qui avait préalablement essayé de retenir quelqu’un qui distribuait des tracts dans sa boutique, était près à identifier des gens.

Un dispositif important (environ 200 flics) a été déployé autour du commissariat pour empêcher tout rassemblement. Des contrôles d’identité ont été effectués par des policiers en civil qui patrouillaient dans le quartier.

Contre la machine à expulser, contre les frontières et l’enfermement, soyons nombreux lundi à 13h30, 16e chambre pour le procès des dix sans-papiers accusés d’avoir participé à la révolte qui a incendié le centre de rétention de Vincennes.
Rendez-vous dimanche 24 janvier à la CIP, 14-16 quai de Charente, métro Corentin Cariou, pour une projection-discussion sur les luttes à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention en France et en Europe.

Infozone, 24 janvier 2010
Liste d’information pour la France sauvage.


Arrestations manif soutien Vincennes (16h16)


Au moins une quinzaine de personnes viennent d’être arrêtées cet après-midi lors de la manif-ballade en soutien aux inculpés de Vincennes.

Ils sont au comico du 11e, 12 passsage Charles-Dallery.
Le téléphone pour exiger leur libération : 01 53 36 25 00.

Suite (18h14)

Une personne a été placée en garde à vue, tous les autres sont relâchés.

Beaucoup de flics rôdaient autour du comico aux dernières nouvelles.


Courriel, 23 janvier 2010.


Paris : Balade en solidarité avec les sans-papiers grévistes, dans le cadre de la semaine de solidarité

Parce qu’on n’a pas besoin d’être 15'000 pour agir contre ce qui nous détruit.

Ce samedi, nous nous sommes promenés dans l’est parisien, en solidarité avec les sans-papiers grévistes, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de l’incendie du centre de rétention de Vincennes qui passeront en procès les 25, 26 et 27 janvier prochain.

Après s’être retrouvés à une petite centaine sur le chantier du Tramway Porte des Lilas, nous sommes passés par Belleville, aux cris de «Ni rafles, ni expulsions, destruction des centres de rétention», puis nous avons exprimé notre solidarité aux grévistes de Ménilmontant.

Passant ensuite rue d’Avron, nous avons crié des slogans hostiles aux collabos de la machine à expulser tels que Bouygues (qui construit des prisons) ou la BNP (qui balance des sans-papiers aux keufs), et en réclamant la «Liberté pour tous, avec ou sans papiers». Une agence Bouygues a d’ailleurs subi un coup de pression. Nous avons ainsi visité deux autres piquets de grève. La circulation a largement été gênée sur cet axe, des centaines de tracts distribués, des dizaines d’affiches collées.

La police suivait de loin, notamment par l’action de trois ou quatre flics en civil qui se croyaient drôles en nous adressant des signes de la main.

Une autre balade, contre la machine à expulser, est appelée samedi 23 janvier à Paris, place de la République (métro du même nom), à l’angle de la rue du Temple.

Vive la révolte !
Feu aux centres de rétention !

Tout ce qui est prévu cette semaine
Une affiche en solidarité
Tract «Brûlons les frontières»

Indymedia Nantes, 17 janvier.


Paris : Actions en solidarité avec les inculpés de l’incendie du CRA de Vincennes

Dans les 9e, 11e, 12e, 14e, 15e et 17e arrondissements de Paris, 27 distributeurs automatiques de la Poste, du Crédit Lyonnais, de la Société Générale et du CIC ont été mis hors service, avec de l’acide sulfurique ou des coups de marteaux dans la nuit du 22 au 23 janvier. Des autocollants ont été apposés pour préciser que toutes ces banques balancent des sans-papiers aux flics.

Dans ces banques, des employés sous la demande de leur direction appellent en effet régulièrement les flics pour qu’ils viennent contrôler la validité des papiers de leurs clients. En toute conscience des conséquences que cela implique pour leurs clients sans-papiers, ils les livrent aux préfectures. Le plus souvent ces sans-papiers se retrouvent en garde à vue, puis enfermés dans un centre de rétention avant d’être expulsés. Parfois ils risquent aussi la prison.

Ces banques, en plus de s’enrichir sur l’exploitation (une banque reste une banque !), participent à l’effort national de chasse aux indésirables. Comme tout un chacun, les sans-papiers sont obligés d’ouvrir un compte en banque, de prendre les transports en commun, de se déplacer, de se rendre en préfecture pour la paperasse… Tous ces moments deviennent des points de frontières : autant d’occasions de se faire balancer, contrôler, rafler. Si les conséquences ne sont pas toujours les mêmes, avec ou sans papiers, nous subissons tous l’exploitation et le contrôle.

Parce que l’indignation n’a jamais suffi,
sabotons la machine à expulser !

Indymedia Nantes, 23 janvier.


Grenoble : Des banderoles de soutien aux révoltes de sans-pap’

Mardi, tôt dans la matinée, des banderoles en solidarité ont été suspendues à la passerelle de l’hôtel de ville, dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de la révolte du centre de rétention de Vincennes. On pouvait y lire «Soutien aux inculpés du centre de rétention de Vincennes/Sabotons la machine à expulser» et «Solidarité avec les sans-pap’». On a aussi pu voir de nombreuses affiches recouvrir les murs de la ville. Le soir même les banderoles étaient déjà enlevées, et on peut imaginer que nombre d’affiches ont du être recouvertes. La ville toujours tente de s’aseptiser mais jamais nous ne nous laisserons faire. Solidarité avec les sans-papier-es ! Solidarité avec les révolté-es !

Indymedia Grenoble, 22 janvier.


Grenoble : Ça colle, ça casse, ça marque en solidarité avec les inculpés de Vincennes

À Grenoble dans la nuit du 20 au 21 janvier dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés du CRA de Vincennes et en solidarité à tous les sans-pap’ :
- De nombreuses banques du centre ville, dont la BNP, ainsi que Pôle Emplois, l’hôtel Ibis, les boutiques de Bouygues ont eu leur serrure et/ou distributeur encollés et ont été recouverts de tags : «Balance les sans pap’», «Solidarité avec les inculpés du CRA de Vincennes», «Construit des prisons pour sans-pap’»…
- Une boutique de Bouygues a eu sa vitrine cassée, à côté de l’inscription «Bouygues construit des prisons pour sans-pap’» ;
- D’autres tags ont été faits un peu partout dans le centre.

Contre la délation, contre toutes les prisons. Que la solidarité continue.

Indymedia Grenoble, 21 janvier.


Bordeaux : Compte-rendu de la manifestation du 19 janvier 2010

À 19h30, malgré la pluie, nous sommes bien 250 à nous retrouver une fois de plus sur la place de la Victoire. L’allumage d’un fumigène et de quelques flambeaux maison (très réussis) marque le départ du cortège. La pluie s’arrête quand on s’engouffre dans le cours de la Marne en direction des Capucins/Saint-Michel, les quartiers dits «noirs» et «arabes» (en vérité le dernier quartier encore populaire de la ville, qui subit un lent processus de gentrification).

Quelques personnes se sont organisées pour faire de l’affichage (et du tag ?) le long de la manif, mais les flics sont nombreux et réactifs. À chaque arrêt suspect la BAC s’approche dangereusement et rapidement. C’est beaucoup de risques pour pas grand chose, tant pis, on se contentera de fumigènes, de pétards et de diff de tracts. Derrière ce sont trois ou quatre fourgons et autant de voitures de flics qui nous suivent, sans parler de celles qui sont banalisées.

La pluie a vidé les rues de ses passants, on manifeste devant des files de voitures. Tout ça est un peu tristounet mais le cortège conserve sa pêche pendant ses deux heures de déambulation. Surprise à mi-parcours : à dix mètres du sol est suspendue une grande banderole de solidarité avec les inculpés de Vincennes. On finit par arriver devant l’imposant commissariat central, c’est dans les sous-sols du bâtiment qu’est censé être reconstruit le Centre de rétention administratif de Bordeaux (le premier a brûlé il y a un an jour pour jour). Quelques bousculades gentillettes avec le rang de CRS qui nous interdit l’entrée du comico, et puis après quelques minutes de slogans, on repart groupéEs vers le centre-ville pour se disperser, touTEs un peu las.

Le bilan de cette dernière manif est un peu décevant. Elle devait marquer la fin du mois d’agitation en rapport avec la construction du nouveau CRA, et coïncider avec le début de la campagne de soutien aux incendiaires de Vincennes. Il faut croire que les conditions n’étaient pas réunies : une mauvaise météo, doublée d’une présence policière accrue, presque oppressante, empêchant toute marge de manœuvre. Il faut noter aussi une certaine lassitude après un mois à se rassembler chaque semaine aux mêmes endroits, avec les mêmes personnes, gueuler les mêmes slogans avec les mêmes banderoles…

Cependant, les badaudEs qui se sont promenéEs aujourd’hui aux alentours du palais de justice n’auront pas manqué de remarquer que le sol et les moquettes de l’agence Bouygues Immobilier sont jonchés de bris de verre. Certainement le même verre qui manque à la vitrine. Bien fait !


Infozone, 23 janvier
Liste d’information pour la France sauvage.


Paris : Attaque incendiaire contre la machine à expulser

Dans la nuit du 17 au 18 janvier, nous avons bouté le feu à deux distributeurs de billets de la Poste. Nous avons ensuite incendié deux poubelles contre la même Poste, située rue Clavel, dans le 19e arrondissement.
Avant de nous replier sous le cris des sirènes de police, un tag a été laissé près de la surface incendiée, précisant : «La Poste balance. Solidarité. Vincennes.»
En effet, la Poste s’est illustrée en donnant des sans-papiers aux flics.

Ce geste s’inscrit dans le cadre de la semaine de solidarité avec les inculpés de l’incendie de Vincennes.

Que d’ici au 24 (et après) tous les collabos qui se trouvent sous nos yeux s’en prennent plein la gueule, par tous les moyens qui sembleront propices et justes (du tag au marteau, de la banderole à l’incendie, du saccage à l’affichage, des ballades publiques aux ballades nocturnes entre amis).

Ils ont des noms et des adresses.

Groupe Richard Durn pour le maintien de l’offensive
Indymedia Nantes, 19 janvier.

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