Plus de 5000 sans-papiers en grève pour leur régularisation

Publié le par la Rédaction

Lancement d’«Ici» journal de soutien aux travailleurs sans-papiers

Le premier numéro d’Ici, journal gratuit de soutien à la lutte des travailleurs sans-papiers demandant leur régularisation et occupant différents sites depuis mi-octobre, est distribué à partir de ce week-end. Tiré à 50.000 exemplaires, ce titre de huit pages couleurs avec photos réalisé par des bénévoles sera distribué par les grévistes eux-mêmes.

Il entend proposer «des éclairages sur ce mouvement unitaire historique, des reportages et des paroles de grévistes ainsi que des interviews de représentants d’associations ou d’organisations engagés aux côtés de ces travailleurs», expliquent Cyrielle Blaire, journaliste, et Bernard Rondeau, photographe, à l
origine du projet.

Vendredi, selon le décompte de la CGT qui encadre leur mouvement, plus de 5000 travailleurs immigrés sans-papiers étaient en grève dans 1253 entreprises et occupaient une quarantaine de sites, essentiellement dans le BTP, le gardiennage et la restauration pour demander une circulaire élargie permettant leur régularisation.

Le CGT fait partie d
un collectif de onze associations et syndicats, dont la Ligue des droits de lHomme, Solidaires et la FSU, qui a écrit le 1er octobre dernier au premier ministre François Fillon pour demander une nouvelle circulaire définissant «des critères améliorés, simplifiés, appliqués sur lensemble du territoire national» pour régulariser ces sans-papiers. Quatre réunions de travail ont déjà eu lieu entre les représentants syndicaux et le ministère de lImmigration.

Leur presse (Le Monde), 7 novembre 2009.


Plus de 5000 sans-papiers en grève pour leur régularisation, selon la CGT

Plus de 5000 travailleurs immigrés sans-papiers sont en grève dans 1253 entreprises essentiellement dans le BTP, le gardiennage et la restauration pour demander leur régularisation, selon le dernier décompte donné vendredi par la CGT.

«Une quarantaine de sites sont occupés, ça tourne», a précisé Francine Blanche, secrétaire confédérale du syndicat qui encadre leur mouvement.

Le mouvement a été lancé mi-octobre par les sans-papiers, essentiellement africains, qui demandent une circulaire élargissant le champ des régularisations et dénoncent les différences de traitement de leurs dossiers selon les départements.

Quatre réunions ont déjà eu lieu entre les représentants syndicaux et le ministère de l'Immigration. Sont notamment demandés l’abaissement de la durée de séjour en France de cinq à trois ans pour la régularisation, l’entrée dans le dispositif des personnels de sécurité et la prise en compte du travail au noir.

Ces deux derniers points demandent une intervention des ministères du Travail et de l
Intérieur et risquent donc de retarder lélaboration dune nouvelle circulaire, précise une source proche du ministère.

Même si une nouvelle réunion est prévue la semaine prochaine, la CGT entend maintenir la pression.

«Quand un site est évacué, un autre site le remplace, c
est ce qui sest passé ce matin où les sans-papiers qui occupaient lagence dinterim Crit près de la gare Saint-Lazare depuis plus de trois semaines ont dû en partir et sont allés immédiatement occuper une agence Manpower à Courbevoie», a précisé Mme Blanche.


Elle dénonce certaines évacuations comme celle, lundi, du chantier de rénovation de la tour First, ex-Axa, occupée par environ 350 grévistes sans papiers «sur simple réquisition de la préfecture, et sans décision de justice, alors que certains des grévistes avaient des badges prouvant qu
ils travaillaient bien sur ce chantier».

«Le droit de grève chez leur donneur d
ordre leur est dénié», a-t-elle estimé.

«Au-delà du “phénomène sans-papiers”, c
est la première fois quune grève aussi importante a lieu dans la sous-traitance», a-t-elle fait remarquer.

Leur presse (AFP), 6 novembre.
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