Iran : Liberté pour les militants syndicalistes de l'usine Haft-Tapeh !

Publié le par la Rédaction


Comme bien des militant(e)s ouvriers en Iran, les militants syndicalistes de l’usine Haft-Tapeh (production de sucre, Khuzestan) font face à une sévère répression de la part de l’appareil d’État pour lutter pour les intérêts des travailleurs. Plusieurs militants de cette usine ont été condamnés à des peines de prison ferme. Hier, jeudi 5 novembre, deux membres du bureau du syndicat des travailleurs d’Haft-Tapeh ont été arrêtés par les services de sécurité de l’usine et emmenés par les forces de police pour être incarcérés.

La CGT ADDSEA a envoyé un courrier à l’ambassade d’Iran en France pour dénoncer la répression contre les militants syndicalistes de l’usine Haft-Tapeh et réclamer leur libération et leur relaxe immédiates, courrier qui peut bien entendu être utilisé par d’autres structures syndicales pour dénoncer cette répression auprès de l’ambassade d’Iran à Paris (Ambassade de la République Islamique d’Iran, 4 avenue Iéna, 75116 Paris).

Monsieur l’Ambassadeur,
Une fois de plus les violations des libertés syndicales et les tentatives du gouvernement iranien de réprimer le syndicalisme indépendant constituent un élément inquiétant du paysage des droits fondamentaux en Iran.
Notre syndicat a eu connaissance des pressions sur les militants du Syndicat des travailleurs d’Haft-Tapeh, en particulier à l’encontre de Ali Nejati, Feridoun Nikoufar, Jalil Ahmadi et Reza Rakhshan, condamnés à des peines de prison ferme pour leur seule activité syndicale.
Hier, jeudi 5 novembre, nous avons appris l’arrestation et l’incarcération de Jalil Ahmadi et de Feridoun Nikoufar.
Nous ne pouvons que dénoncer cette nouvelle violation des droits syndicaux et des libertés démocratiques des ouvriers d’Iran et condamnons sans retenue l’attitude du gouvernement qui cherche à asphyxier les activités syndicales indépendantes en utilisant la force étatique.
Nous exigeons l’arrêt de la pression sur les militants syndicaux, la libération et la relaxe immédiates de tous les militants syndicaux.
Recevez, Monsieur l’Ambassadeur, nos salutations.

Pour plus d’information sur la répression contre les militants du syndicat de l’usine d’Haft-Tapeh :
Campagne de l’UITA (Fédération syndicale mondiale des travailleurs de l’agriculture, de l’agro-alimentaire et de l’hôtellerie).
Infos en anglais sur l’arrestation de deux militants du syndicat le 5 novembre.
Traduction en français (Iran en lutte) :

Deux membres du bureau du syndicat des travailleurs de l’usine de sucre Haft-Tapeh ont été arrêtés et emmenés en prison pour qu’ils y accomplissent leurs peines.

L’unité ouvrière de Militants des Droits Humains rapporte que deux membres du bureau du syndicat des travailleurs d’Haft-Tapeh ont été arrêtés jeudi 5 novembre par la sécurité de l’entreprise à 10 heures du matin. Les deux militants syndicalistes, Jalil Ahmadi et Feraydoon Nikoofar, ont été emmenés à 14 heures par les forces de sécurité à la prison de Dezful pour qu’ils accomplissent leurs peines.

Le Tribunal Révolutionnaire de Dezful avait avant condamné les deux militants ouvriers à des peines de prison ferme et de prison avec sursis pour leurs activités. La cour d’appel provinciale avait confirmé le verdict du tribunal révolutionnaire pour les deux militants et transféré leurs dossiers au département de l’application des peines du tribunal de Dezful. Les militants ont été arrêtés aujourd’hui pour que leurs peines soient appliquées.

En octobre, le Tribunal Révolutionnaire de Dezful avait déclaré coupable un groupe de militants syndicalistes et les avait condamnés à des peines de prison ferme. Ali Nejati, Feraydoon Nikoufar, Ghorban Alipoor et Jalil Ahmadi ont chacun été condamnés à 6 mois de prison ferme et à 6 mois de prison avec sursis. Selon des sources sûres, les trois autres militants seront aussi arrêtés dans les jours qui viennent pour l’application de leurs peines.

CGT ADDSEA, 6 novembre 2009.
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