Burkina-Faso : Heurts à Ouagadougou - 11 mars

Publié le par la Rédaction

Burkina Faso : Au moins un mort lors de la marche pacifique des étudiants 

 

La grande marche pacifique des étudiants a été violemment réprimée vendredi par les agents des forces de sécurité du Burkina Faso, selon un témoin sur place.

 

Pour les organisateurs, cette marche avait pour but de transmettre au Directeur général de la police nationale un message des étudiants réclamant justice pour la mort du jeune élève Justin Zongo.

 

«La marche à la demande de l’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) avait un itinéraire bien précis  en vue de transmettre un message au Directeur général de la police nationale. Le Maire de Ouagadougou, lui, a voulu changer notre itinéraire, ce que nous avons catégoriquement refusé», a confié le président de l’ANEB, Fayama Mahamadou, joint par téléphone.

 

Vendredi matin toutes les grandes artères de la capitale étant quadrillées par les agents de police, les marcheurs n’ont pu achever leur manifestation face à la violente répression qui s’est abattue sur eux de la part des agents de sécurité.

 

Selon le président de l’ANEB, l’on a assisté à une véritable chasse à l’homme ; les policiers poursuivant les manifestants  à travers les rues de la ville. «Les policiers sont allés jusqu’à pénétrer dans les résidences universitaires pour réprimer les manifestants», poursuit-il.

 

La répression a atteint le marché de Zogona où un enfant a été mortellement atteint  à la tête par des tirs. «Les sapeurs-pompiers ont été appelés, mais tardent à venir», affirmait à la mi-journée un témoin.

 

Une grève générale de 72 heures a été annoncée par l’ANEB pour marquer sa volonté de ne pas fléchir face à la violence du gouvernement, affirme un organisateur de la marche.

 

Dans une douzaine de villes, une vive tension a été observée. Divers édifices gouvernementaux ont été pris pour cibles par les jeunes manifestants.

 

À Ouahigouya — au Nord du pays, à 190 km de Ouagadougou — La résidence du gouverneur a été ocmplètement ravagée par le feu, les services de la douane où étaient stationnées une soixantaine de motos, le commissariat de police et le conseil régional ont été incendiés ; une vingtaine de prisonniers ont été libérés  par les manifestants.

 

 

Les étudiants en colère réclament le limogeage des ministres de la Santé, de la Sécurité et celui de la Justice.

 

Le gouvernement a prorogé mercredi la fermeture des écoles «jusqu’à nouvel ordre», alors que les étudiants de Ouahigouya, dans le nord du pays, ont incendié le quartier général de la police, la Mairie, et le siège du parti au pouvoir.

 

Un communiqué du gouvernement a fait état de commissariats incendiés, d’édifices publics vandalisés, de barricades érigées, des grèves et marches organisées.

 

Des actes qualifiés de «dérives inacceptables», par le gouvernement qui a haussé le ton en promettant de prendre «ses responsabilités».

 

Afin de baisser la tension sur le terrain le responsable régional de la police et celui des enseignements ont été limogés. Le gouvernement avait aussi ordonné l’arrestation des policiers mis en cause dans la mort des manifestants.

 

Le Syndicat National des Avocats du Faso (SYNAF) par la voix de son Secrétaire Général, Maître Batibié BENAO, avait dénoncé jeudi 3 février «la complaisance et le laxisme de l’État» face aux «abus grossiers des agents de police» qui avaient causé le décès du jeune élève Justin Zongo.

 

Cette autre manifestation intervenait alors que le 18 février à la Maison d’Arrêt  et de Correction de Ouagadougou (MACO) éclatait une mutinerie. Certaines sources ont annoncé l’évasion du capitaine Luther Ouali, cerveau présumé du coup d’État  manqué de 2004 contre le Président Compaoré. Une information démentie par le procureur du Faso près le tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, Placide Nitchièma qui a affirmé «qu’aucun détenu ne s’était évadé», reconnaissant «des blessures légères» par balles sur un détenu. 

 

Leur presse (DirectScoop), 11 mars 2011.

 

 

Burkina : heurts entre forces de l'ordre et étudiants à Ouagadougou

 

Des heurts ont opposé vendredi des étudiants de l'Université de Ouagadougou aux forces de l'ordre après l'échec d'une marche «pacifique» des étudiants pour réclamer justice après la mort en février de quatre des leurs, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

 

Les manifestants, qui répondaient aux tirs de grenades lacrymogènes des forces de l'ordre par des jets de pierres, ont brûlé des pneus et incendié des kiosques appartenant à la Loterie nationale burkinabè (Lonab).

 

Selon la Croix-rouge locale, «neuf blessés» ont été transportés «aux urgences» du Centre national hospitalier Yalgado Ouédraogo. Cinq étudiants ont été interpellés, selon un responsable du syndicat estudiantin, Oumarou Nébié.

 

Un impressionnant dispositif militaire, notamment du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), avait été déployé dans la ville et autour des édifices publics.

 

Les heurts ont éclaté après l'échec de discussions sur l'itinéraire de la marche organisée par l'Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), le principal syndicat étudiant, pour réclamer justice sur la mort des leurs dans la région du Centre-Ouest.

 

Ils demandaient également le «respect des franchises scolaires et universitaires» et «exigeaient» le «départ» des forces de police qui stationnent sur les campus.

 

«Nous avions prévu une marche pacifique. Mais les gendarmes nous ont arrêtés, indiquant que le maire (Simon Compaoré, du Congrès pour la démocratie et le progrès, au pouvoir) a modifié l'itinéraire que nous avons défini», a déclaré à l'AFP le président de l'ANEB, Mahamadou Fayama.

 

«On ne peut pas nous dire que les manifestations sont libres et instituer des zones rouges», a-t-il protesté.

 

Des manifestations sont organisées depuis le 22 février pour dénoncer des violences dans lesquelles six personnes, dont quatre jeunes, avaient été tuées lors d'une marche fin février dans la région du Centre-Ouest.

 

Malgré des mesures prises par le gouvernement pour ramener le calme, les violences se sont étendues à travers le pays. Mercredi, le gouvernement a ordonné pour la deuxième fois en dix jours la fermeture des établissements scolaires «jusqu'à nouvel ordre».

 

Interrogé par la radio-télévision publique à l'occasion d'une réunion de l'Union africaine jeudi à Addis Abeba consacrée à la crise ivoirienne, le président Blaise Compaoré, s'exprimant pour la première fois sur le sujet, a jugé «inacceptables» les «destructions» et «actes de vandalisme».

 

«Lorsque vous voyez des préfectures qui ont été vandalisées, de même que les commissariats, ce sont parfois des bâtiments qui ont été construits peut-être même avant l'indépendance, donc ce n'est pas le gouvernement actuel qui les a réalisés», a-t-il fait valoir.

 

«En cassant on ne peut pas faire durer le progrès dans notre pays», a-t-il dit, soulignant que le Burkina a «des moyens limités».

 

Leur presse (Agence Faut Payer), 12 mars.

 

 

DÉCLARATION DU MOUVEMENT DES SANS VOIX BURKINA FASO SUITE A L’AFFAIRE JUSTIN ZONGO ET LES ÉMEUTES AU BURKINA FASO

 

Koudougou, bastion de la résistance révolutionnaire Burkinabé s’est fait encore respecter et a entamé une lutte qui est en passe de contaminer tout le Burkina Faso. 
Tout comme Flavien Nébié, Dabo Boukary et autres, Justin Zongo élève de la classe de 3e à dans un établissement de la ville de Koudougou est encore tombé dans les griffes souillées de cette triste célèbre IVe République du Burkina Faso le 21 février 2011.

 

En effet une mésentente oppose une camarade de Justin et son professeur pendant qu’ils étaient en cours et cela a conduit au départ hors de la classe de ce professeur. Le jeune homme se sentant vexé par cette attitude irrespectueuse de sa camarade, l’interpella sur son comportement et le fait que le professeur a quitté la classe surtout qu’ils sont en classe d’examen et le moindre temps perdu volontairement est suicidaire. Cela conduisit à une altercation entre les deux élèves et la jeune fille (qui sortait avec un policier de la ville) le convoqua au commissariat. Une bastonnade régulier sans merci par le ou les policiers du jeune Justin s’entame alors le conduisant à l’hôpital et par la suite par deux reprises chez le procureur. Celui-ci le renvoyait d’aller se faire soigner et de revenir après, pour quelqu’un qui était en perpétuel danger, jusqu’au jour où il fut encore saisi (cette fois à son l’école) par les mêmes «forces du désordre» pour leur exercice favori. Cette fois ça sera de trop puisqu’il succombera. Son carnet de santé est clair : «traumatisme pour coups et blessures volontaires».

 

Les élèves, ainsi que leurs camarades étudiants blessés dans leur amour propre sortent dans les rues du 22 au 24 février 2011 pour réclamer justice pour que ce crime commis ne reste pas impuni. Ils furent fortement réprimés par ces mêmes «policiers», ce qui révolta toutes les couches de la société (commerçants, ouvriers…) et une mobilisation plus grande s’entama conduisant à des émeutes dans la plupart des artères de la ville. Les gouvernorats, les palais de justice et les commissariats furent les cibles les plus privilégiés des marcheurs (plus de 15 véhicules incendiés, des feux tricolores détruits, des rues bloquées…). Des affrontements entre «les forces du désordre» et les manifestants naissent et causèrent fort malheureusement six autres victimes (élèves, étudiants et policiers). La flamme de cette révolution inspira d’autres régions (Poa, Kaya, Leo, Ouagadougou où les artères de la ville ont été bloquées à au moins deux reprises par les élèves).

 

Blaise Compaoré et sa bande apeurés par ces mouvements instantanés révolutionnaires et de crainte d’une contamination par les révolutions de l’Afrique du nord (Blaise dégage étant entonné le plus souvent par les manifestants) se précipitent pour donner leur version de la situation. Un argument plat et si insultant vis-à-vis de la population fut envoyé dans le but de protéger le ou les assassins et de sauver la face de ce régime en déclin. Ils stipulent que Justin est décédé de suite de méningite. Ce qui suscita un sentiment d’indignation totale et réactiva la flamme et la rage des combattants pour une justice sociale pour tous, qui formulent des recommandations et exigent un certain nombre de départs au niveau des autorités locales (le gouverneur de la région, le commissaire de police : qui sont déjà partis, le procureur, le directeur régional de la santé…). Le gouvernement, surpris par la tournure rapide des manifestations, de la détermination progressive de la population et de crainte de la presse internationale présente au Burkina actuellement pour le FESPACO, décide de la fermeture jusqu’à nouvel ordre des établissements scolaires et universitaires.

 

Mais des manifestations continuent d’être organisées dans la plus part des régions du pays. Ce vendredi 11 mars 2011, Ouagadougou est dans la rue pour réclamer justice pour Justin Zongo et le départ du pouvoir de la IVe République qui depuis 1987 est en train de conduire le Burkina Faso dans un chaos socio-économique et culturel.

 

Le Mouvement des Sans-Voix Burkina Faso pour sa part,

• Condamne fermement ces assassinats orchestrés dans les différentes villes du Burkina Faso depuis le 22 février 2011 ; 
• Appelle le peuple Burkinabè à une forte mobilisation pour que cessent les tueries, la corruption, les abus de pouvoir et autres tares soigneusement conservées et promues par les plus hautes autorités du pays ; 
• Appelle les peuples de tous les pays de l’Afrique en quête de justice sociale et de liberté, encore épinglés sous les tenailles des grandes puissances et de leurs servants locaux à se tenir debout dans une ferme solidarité à l’image des peuples de l’Afrique du nord pour sortir l’Afrique de ce chaos socio-économique et culturel afin d’espérer une véritable union africaine pour que cessent les immigrations clandestines, le chômage et autres fléaux paralysant le développement du continent noir.

 

Rien que les droits des peuples !

 

Mouvement des Sans-Voix Burkina, 11 mars.

 

 

Affaire Justin Zongo : L’ANEB-Ouaga entre dans la danse

 

Après Koudougou, Léo, Koupèla, Yako, Gourcy, Ouahigouya, Fada N’Gourma, Dori…, Ouagadougou vient d’entrer dans la danse. En réponse au mot d’ordre de l’association nationale des étudiants burkinabè (ANEB), élèves, étudiants, anonymes ont battu le pavé ce vendredi 11 mars 2011 pour exiger la lumière sur le décès de leur camarade Justin Zongo.

 

Une marche qui s’est transformée en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Bilan : quelques blessés dont des hommes de médias et des pneus incendiés sur la voie publique.

 

La marche devait partir de l’université de Ouagadougou pour transmettre un message au directeur général de la police nationale sur les bavures de ses éléments. Une marche très bien encadrée au départ par les organisateurs. Mais, mal leur en a pris. Ils seront bloqués par les forces de l’ordre à partir du rond-point «place de la Femme pour la Paix». Raison évoquée : l’itinéraire qu’ils voulaient emprunter était trop risqué (Université de Ouagadougou, Charles de Gaulle, Avenue du Burkina Faso, Avenue Houari Boumédienne, Avenue Aboubakar SANGOULE Lamizana, Avenue Président Thomas SANKARA, Avenue du Burkina Faso, Charles de Gaulle, Université de Ouagadougou).

 

Le maire de Ouagadougou leur avait suggéré un autre trajet, mais ils n’ont pas voulu. Voulant forcer, les forces de l’ordre et les gaz lacrymogènes entrent en scène. C’est la débandade générale. Impossible de poursuivre l’itinéraire initial. Le retour à l’université n’était pas moins compliqué. Chacun ira de ses moyens et de sa stratégie.

 

Certains n’ont pas hésité à se déchausser pour prendre leurs jambes au coup. La marche vire alors en affrontement entre manifestants et forces de l’ordre. Des forces de l’ordre qui, du reste, avaient pris les dispositions pour sécuriser les édifices publics, susceptibles de faire les frais de la furie des marcheurs.

 

Des marcheurs qui, apparemment, avaient bien assimilé la notion du bien public. Pas de saccages d’édifices publics. Ou du moins, nous n’en avons pas eu écho. Un acte louable en ce temps où l’irresponsabilité a atteint son paroxysme dans certaines localités du pays.

 

Les forces de l’ordre également ne semblent pas avoir fait usage de balles réelles, mais seulement de gaz lacrymogènes. Les manifestants, quant à eux, ont usé de cailloux et autres mottes de terres. Dans de situations pareilles, il n’y a pas match, dirait-on. Mais les manifestants n’abdiqueront pas si facilement.

 

À l’heure où nous écrivions ces lignes (16h), les manifestants continuaient à défier les forces de l’ordre sur «la circulaire». L’avenue Charles De Gaulle fut impraticable quasiment toute la journée. Si ce ne sont pas de briques et autres ordures, c’étaient des pneus incendiés qui obstruaient la voie.

 

Mais tout ne s’est pas passé dans les règles de l’art. Loin s’en faut. On a enregistré quelques blessés côté manifestants. Les hommes de médias ont également fait les frais de la marche. Un journaliste et un cameraman ont été blessés, a-t-on appris sur la télévision nationale. Vivement que la raison prenne le dessus sur la passion. Il y va de l’intérêt de tous.

 

Leur presse (Moussa Diallo,
Lefaso.net), 11 mars.

 

 

Burkina Faso : Bobo-Dioulasso en état d’alerte suite aux manifestations des scolaires

 

Après la manifestation des élèves et étudiants mercredi pour réclamer la justice sur la mort d’un des leurs à Koudougou, des militaires se sont postés ce vendredi dans les différents points stratégiques de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso, a constaté sur place un correspondant de Xinhua.

 

Des hommes en tenues sont visibles un peu partout dans la ville, notamment dans les points stratégiques.

 

Au centre-ville comme à proximité des services administratifs de l’État, on peut ainsi apercevoir des militaires en armes, monter la garde. Le palais de justice, la Maison de la culture en construction et le Monument du Cinquantenaire figurent parmi les ouvrages les plus protégés.

 

Les manifestations se sont poursuivies à Bobo-Dioulasso et dans plusieurs autres villes du pays, malgré le communiqué du 7 mars 2011 du gouvernement qui appelle à la reprise des cours et la promesse de faire la lumière sur les événements tragiques de Koudougou qui ont causé la mort de l’élève Justin Zongo et de cinq autres personnes.

 

Mercredi à Ouahigouya, 4e ville du Burkina FA située à 80 km de Ouagadougou, les manifestants ont saccagé de nombreux bâtiments administratifs, tels le siège du Conseil régional, la résidence du gouverneur et le commissariat de police.

 

Justin Zongo, élève en classe de 3e à Koudougou, 3e ville du pays, située à une centaine de kilomètres de Ouagadougou, Justin Zongo est décédé le 20 février 2011. Selon ses camarades, il aurait été torturé par un policier, alors que les autorités soutiennent qu’il a été victime d’une crise de méningite.

 

Leur presse (Xinhua), 11 mars.

 


Publié dans Internationalisme

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L
<br /> <br /> MARDI 15 :<br /> Chaude matinée à l’Université de Ouagadougou<br /> <br /> <br /> Pour manifester leur mécontentement, les étudiants ont érigé des barricades et brûlé des pneus sur les boulevards Charles De Gaulle et Ibrahima Babangida.<br /> <br /> <br /> Projectiles en mains, les manifestants ont occupé à certains endroits les boulevards Charles De Gaulle et Ibrahima Babanguida. A l’aide de gros cailloux ou d’autres objets, ils ont érigé des<br /> barricades sur ces artères obligeant les usagers à changer d’itinéraire.<br /> <br /> <br /> Pour les disperser, les équipes mobiles de la gendarmerie, qui patrouillaient dans le quartier Zogona, tiraient des grenades lacrymogènes. La tension entre gendarmes et étudiants est montée parce<br /> que les hommes en tenue ont fermé les entrées de l’Université de Ouagadougou refusant ainsi l’accès aux étudiants qui voulaient y tenir leur Assemblée générale. « Nous devions nous retrouver<br /> ce matin pour faire le bilan de notre marche-meeting du vendredi 11 mars dernier. Mais lorsque nous sommes arrivés à l’Université, nous avons trouvé la gendarmerie qui avait fermé les entrées<br /> pour nous empêcher d’y pénétrer.<br /> <br /> <br /> Nous avons alors décidé de tenir l’AG non loin du campus. Mais les gendarmes nous ont dit d’aller plus loin. Ce que nous avons refusé. C’est en ce moment qu’un d’eux a lancé unegrenade<br /> lacrymogène vers nous », a raconté un étudiant. La course-poursuite s’est déroulée toute la matinée. Certains commerces sont également restés fermés.<br /> <br /> <br /> SOUCE<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Le grand meeting prévu  mardi par l’association nationale des étudiants du Burkina (ANEB) dans l’enceinte de l’université de Ouagadougou s’est transformé à de violents affrontements<br /> entre les étudiants et les forces de sécurité du Burkina, a constaté un correspondant de DirectScoop.<br /> <br /> <br /> « Très tôt mardi matin,  les forces de sécurité avaient quadrillé l’université de Ouagadougou  dans le but d’empêcher  les étudiants d’y tenir leur meeting.<br /> Toute l’armada militaire a été mobilisé.  Armée de terre et de l’air avec les hélicoptères, gendarmes, CRS, bref c’est un véritable état de siège » , rapporte un témoin<br /> sur place.<br /> <br /> <br /> SOURCE<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> La presse mainstream en parle (vaguement) :<br /> <br /> <br /> http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Universites-fermees-au-Burkina-Faso-apres-des-manifestations_6346-1726851-fils-tous_filDMA.Htm<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> LUNDI 14 MARS<br /> Nouveaux heurts entre étudiants et gendarmes à Ouagadougou :<br /> Blaise Compaoré appelle au calme.<br /> La tension ne baisse pas au Burkina Faso. Alors que leur mouvement de vendredi a été violemment dispersé, les étudiants n’entendent pas lâcher du lest et promettent de nouvelles<br /> manifestations.<br /> L’université burkinabè courre-t-elle à nouveau vers une année blanche ? Cette sombre perspective brandit par le gouvernement, n’effraie nullement les syndicats d’étudiants qui souhaitent le<br /> démantèlement de la police des universités, instituée de force après la grève géante de 2008. Dans les jours à venir, ils prévoient d’investir à nouveau les rues de Ouagadougou,<br /> pour des manifestations qui ne présagent rien de bon.<br /> <br /> SOURCE<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Depuis la veille jeudi au soir, les services sms étaient coupés. Ce n’est que le vendredi dans l’après-midi qu’il était de nouveau possible d’envoyer des sms.<br /> (...)<br /> Un élève nous informe que la veille, dans la nuit, ils ont reçu la visite d’un groupe de jeunes se disant « patriotes », venus les dissuader de participer à la marche. « Ils en ont eu pour leur<br /> compte au point qu’ils ont dû fuire et laisser leur voiture ».<br /> (...)<br /> Quelques slogans sur les affiches : « Au Burkina Faso, coup de matraque donne méningite », « SOS Médecin sans frontières. La méningite nous tue au Faso », « Policiers = bandits armés<br /> »...<br /> (...)<br /> L’équipe de la RTB est prise à partie : « On ne veut pas de la RTB ici. Fantoches ! » S’ensuit une brève chasse à l’homme qui s’achève avec le retrait de la caméra de l’équipe.<br /> Le « héros » qui a retiré l’appareil est acclamé lorsqu’il vient remettre son trophée aux organisateurs.<br /> (...)<br /> En chemin, la marche croise ses premiers gendarmes. « Policiers assassins ! » crie-t-elle.<br /> (...)<br /> « Démarrez ! Ils arrivent ! » crie-t-il en tapant l’arrière du véhicule qui disparaît en un clin d’oeil. Les manifestants qui ont forcé les barrières ne sont plus qu’à quelques mètres de la<br /> brigade anti-émeute.<br /> (...)<br /> Tapis derrière les kiosques et autres boutiques, les jeunes armés de cailloux guettent le passage des véhicules de la gendarmerie qui reçoivent à chaque fois une pluie de pierres.L’odeur piquante<br /> du gaz inonde toute la zone.<br /> <br /> SOURCE<br /> <br /> <br /> <br />
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