Journées internationales pour la libre circulation des personnes
Luttes contre les centres d’internement pour étrangers (CIE) et contre les frontières
Barcelone du 1er au 4 octobre 2009
L’existence des frontières implique le besoin de les transgresser.
C’est important de questionner l’espace duquel nous parlons, l’Europe Forteresse, fondée et refondée sur des siècles de politique colonialiste, qui redéfinit la répression de façon sélective, poursuivant et pénalisant la libre circulation des personnes, transformant quelques-uns en producteurs sous contrôle et d’autres en illégaux, poursuivis et emprisonnés.
Pour sa rédéfinition, l’Europe Forteresse construit des fronts de guerres, territoires militarisés ; développe des technologies de contrôle social chaque fois plus sophistiquées ; crée la figure de l’ennemi interne contrôlé, poursuivi, éliminé, déporté ; criminalise les actes de solidarité avec les «sans-papiers» et étend un réseau de lagers (CIE), et qu’à travers la complicité et la collaboration des pays d’origine des migrants, commence bien avant d’arriver aux frontières et qui s’étend sur toute l’Europe.
La définition de l’Autre est fondamentale pour la gestion de la guerre capitaliste, l’ennemi est nécessaire, le terroriste du moment, figure indispensable pour le tracé de la frontière qu’ils veulent nous imposer aujourd’hui sous le signe de cette Europe Forteresse.
L’Autre est transformé en marchandise gestionnée par les institutions et par les chefs des entreprises. Les mêmes qui exploitent les migrants, forment les gardiens de prison, pendant que les mass-médias n’arrêtent pas d’émettre des messages de racisme couvert et politiquement correct, que la population accepte grâce au discours du multiculturalisme et par la peur de l’insécurité, créant ainsi le citoyen policier qui dénonce et collabore avec la machine à expulsions.
Les formes de contrôle d’aujourd’hui convergent vers un modèle unique chaque fois plus répressif et totalitaire. Ce système impose des conditions qui ne laissent aux migrants et aux reclus des lagers comme seules possibilités l’affrontement et la rébellion. À Ceuta et Melilla des centaines de «sans-papiers» se sont unis pour prendre d’assaut les frontières de l’État espagnol. À Lampeduse (Italie), à Vincennes (France), à Patras (Grèce), à Steenokkerzeel (Belgique) et en d’autres lieux ce sont les prisonniers qui se sont mutinés pour brûler leurs propres cellules. À la suite de cela, compagnons avec et sans «papiers», nous nous sommes mobilisés autour des frontières et des prisons pour migrants, faisant des actions, des campagnes et des luttes d’en bas en différents pays.
C’est pour cela que nous sentions l’urgence de partager les expériences de luttes et que nous avons décider de convoquer des journées internationales de discussions et débats. Nous vous invitons à partager vos idées, tactiques et expériences et à débattre des propositions de stratégies futures pendant les journées du 1er au 4 octobre.
Pendant ces journées nous voulons nous centrer surtout sur la résistance dans les CIEs et sur la solidarité active de l’extérieur. Il nous semble aussi important de traiter le thème des frontières du sud et de l’est de l’Europe, puisqu’elles sont les entrées principales, scénario quotidien de la guerre contre l’Europe Forteresse.
Aussi bien nous ne pensons pas traiter en profondeur les thèmes de la régularisation ni du travail, puisque cela dépend de la situation juridique de chaque pays, nous avons à disposition le blog antilager.entodaspartes.net pour joindre des documents qui alimentent ces journées. Nous vous invitons à envoyer informations, expériences, narrations et critiques à travers des écrits ou images.
Les journées se réaliseront dans des espaces libérés à Barcelone et entre tous nous autogestionerons l’infrastructure (cuisine collective, logement et interprétation simultanée).
Si vous voulez participer aux journées, mettez-vous en contact avec nous le plus tôt posible.
En cas d’avoir besoin d’invitations pour les visas contactez-nous le plus vite possible.
Nous avons un peu d’argent (quantité très limitée) pour financer les coûts du voyage pour des personnes qui en auraient besoin.
Si vous ne pouvez pas assister envoyez vos matériaux et écrits sur le blog.
Barcelone du 1er au 4 octobre 2009
L’existence des frontières implique le besoin de les transgresser.
C’est important de questionner l’espace duquel nous parlons, l’Europe Forteresse, fondée et refondée sur des siècles de politique colonialiste, qui redéfinit la répression de façon sélective, poursuivant et pénalisant la libre circulation des personnes, transformant quelques-uns en producteurs sous contrôle et d’autres en illégaux, poursuivis et emprisonnés.
Pour sa rédéfinition, l’Europe Forteresse construit des fronts de guerres, territoires militarisés ; développe des technologies de contrôle social chaque fois plus sophistiquées ; crée la figure de l’ennemi interne contrôlé, poursuivi, éliminé, déporté ; criminalise les actes de solidarité avec les «sans-papiers» et étend un réseau de lagers (CIE), et qu’à travers la complicité et la collaboration des pays d’origine des migrants, commence bien avant d’arriver aux frontières et qui s’étend sur toute l’Europe.
La définition de l’Autre est fondamentale pour la gestion de la guerre capitaliste, l’ennemi est nécessaire, le terroriste du moment, figure indispensable pour le tracé de la frontière qu’ils veulent nous imposer aujourd’hui sous le signe de cette Europe Forteresse.
L’Autre est transformé en marchandise gestionnée par les institutions et par les chefs des entreprises. Les mêmes qui exploitent les migrants, forment les gardiens de prison, pendant que les mass-médias n’arrêtent pas d’émettre des messages de racisme couvert et politiquement correct, que la population accepte grâce au discours du multiculturalisme et par la peur de l’insécurité, créant ainsi le citoyen policier qui dénonce et collabore avec la machine à expulsions.
Les formes de contrôle d’aujourd’hui convergent vers un modèle unique chaque fois plus répressif et totalitaire. Ce système impose des conditions qui ne laissent aux migrants et aux reclus des lagers comme seules possibilités l’affrontement et la rébellion. À Ceuta et Melilla des centaines de «sans-papiers» se sont unis pour prendre d’assaut les frontières de l’État espagnol. À Lampeduse (Italie), à Vincennes (France), à Patras (Grèce), à Steenokkerzeel (Belgique) et en d’autres lieux ce sont les prisonniers qui se sont mutinés pour brûler leurs propres cellules. À la suite de cela, compagnons avec et sans «papiers», nous nous sommes mobilisés autour des frontières et des prisons pour migrants, faisant des actions, des campagnes et des luttes d’en bas en différents pays.
C’est pour cela que nous sentions l’urgence de partager les expériences de luttes et que nous avons décider de convoquer des journées internationales de discussions et débats. Nous vous invitons à partager vos idées, tactiques et expériences et à débattre des propositions de stratégies futures pendant les journées du 1er au 4 octobre.
Pendant ces journées nous voulons nous centrer surtout sur la résistance dans les CIEs et sur la solidarité active de l’extérieur. Il nous semble aussi important de traiter le thème des frontières du sud et de l’est de l’Europe, puisqu’elles sont les entrées principales, scénario quotidien de la guerre contre l’Europe Forteresse.
Aussi bien nous ne pensons pas traiter en profondeur les thèmes de la régularisation ni du travail, puisque cela dépend de la situation juridique de chaque pays, nous avons à disposition le blog antilager.entodaspartes.net pour joindre des documents qui alimentent ces journées. Nous vous invitons à envoyer informations, expériences, narrations et critiques à travers des écrits ou images.
Les journées se réaliseront dans des espaces libérés à Barcelone et entre tous nous autogestionerons l’infrastructure (cuisine collective, logement et interprétation simultanée).
Si vous voulez participer aux journées, mettez-vous en contact avec nous le plus tôt posible.
En cas d’avoir besoin d’invitations pour les visas contactez-nous le plus vite possible.
Nous avons un peu d’argent (quantité très limitée) pour financer les coûts du voyage pour des personnes qui en auraient besoin.
Si vous ne pouvez pas assister envoyez vos matériaux et écrits sur le blog.