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Beaujolais : Le maire Michel Lapalu insulté par tags interposés
Sale découverte, très tôt, dimanche matin, à Saint-Étienne-la-Varenne, dans le Beaujolais. Vers 2 heures, alors qu’une employée municipale rentre à son domicile, elle remarque des tags sur la porte de la mairie et son portail.
L’acte de malveillance ne se limite malheureusement pas à ce bâtiment : le portail de l’école maternelle, la porte de l’école, celle de la cantine scolaire, un véhicule des services techniques garé sous le préau, et des panneaux de signalisation, à l’entrée du village, portent les mêmes traces : des symboles nazis et, à certains endroits, des insultes visant directement le maire de cette commune de 608 habitants, Michel Lapalu. Des propos allant jusqu’à demander sa démission. «C’est assez compliqué à vivre», lance ce dernier, visiblement très ému par l’événement qui vient de se produire. «Quand vous voyez des choses comme ça contre votre personne. J’ai vraiment du mal à …», il s’interrompt. «Je vous assure que la présence de croix gammées, c’est ce qui est le plus difficile à accepter.» Des attaques personnelles liées, pense l’édile, à la signature qu’il a donnée, comme en 2002, à Jean-Marie Le Pen, lors des parrainages pour les élections présidentielles d’avril 2007. «Vu ce qu’il y a d’écrit sur la mairie et la voiture, il y a peu de doute possible», assure-t-il.
Peu de temps avant la publication de ces dernières, dans le Journal officiel, Michel Lapalu n’avait pas caché le nom du leader du Front national lorsqu’il avait été interviewé par Le Progrès, à ce sujet, avec les autres maires du Beaujolais.
Peu avaient répondu ouvertement à cette question. Et pour cause. Au fil du temps, de nombreux maires sont devenus très prudents, craignant une assimilation trop rapide entre ce parrainage et leur appartenance politique. Lors de la dernière campagne, certains sont même allés jusqu’à demander plus de confidentialité. En attendant, à Saint-Étienne-la-Varenne, c’est l’heure du bilan et des premières enquêtes d’usage. Un expert devrait se rendre sur les lieux, en milieu de semaine, pour évaluer le préjudice financier. «Pour quelques tags, on devrait pouvoir s’arranger en les nettoyant avec un produit fort. S’ils avaient été sur les murs, cela aurait été plus compliqué», commente Michel Lapalu. «À l’entrée du village, on va faire venir une entreprise de nettoyage. S’ils ne peuvent rien faire, ma foi, on devra les remplacer.»
Pour autant, la consternation, elle, mettra un sacré moment avant de partir.
Dans la nuit de samedi à dimanche, des écrits visant directement le maire de Saint-Étienne-la-Varenne, et des croix gammées ont été barbouillés sur plusieurs bâtiments municipaux.
Sale découverte, très tôt, dimanche matin, à Saint-Étienne-la-Varenne, dans le Beaujolais. Vers 2 heures, alors qu’une employée municipale rentre à son domicile, elle remarque des tags sur la porte de la mairie et son portail.
L’acte de malveillance ne se limite malheureusement pas à ce bâtiment : le portail de l’école maternelle, la porte de l’école, celle de la cantine scolaire, un véhicule des services techniques garé sous le préau, et des panneaux de signalisation, à l’entrée du village, portent les mêmes traces : des symboles nazis et, à certains endroits, des insultes visant directement le maire de cette commune de 608 habitants, Michel Lapalu. Des propos allant jusqu’à demander sa démission. «C’est assez compliqué à vivre», lance ce dernier, visiblement très ému par l’événement qui vient de se produire. «Quand vous voyez des choses comme ça contre votre personne. J’ai vraiment du mal à …», il s’interrompt. «Je vous assure que la présence de croix gammées, c’est ce qui est le plus difficile à accepter.» Des attaques personnelles liées, pense l’édile, à la signature qu’il a donnée, comme en 2002, à Jean-Marie Le Pen, lors des parrainages pour les élections présidentielles d’avril 2007. «Vu ce qu’il y a d’écrit sur la mairie et la voiture, il y a peu de doute possible», assure-t-il.
Peu de temps avant la publication de ces dernières, dans le Journal officiel, Michel Lapalu n’avait pas caché le nom du leader du Front national lorsqu’il avait été interviewé par Le Progrès, à ce sujet, avec les autres maires du Beaujolais.
Peu avaient répondu ouvertement à cette question. Et pour cause. Au fil du temps, de nombreux maires sont devenus très prudents, craignant une assimilation trop rapide entre ce parrainage et leur appartenance politique. Lors de la dernière campagne, certains sont même allés jusqu’à demander plus de confidentialité. En attendant, à Saint-Étienne-la-Varenne, c’est l’heure du bilan et des premières enquêtes d’usage. Un expert devrait se rendre sur les lieux, en milieu de semaine, pour évaluer le préjudice financier. «Pour quelques tags, on devrait pouvoir s’arranger en les nettoyant avec un produit fort. S’ils avaient été sur les murs, cela aurait été plus compliqué», commente Michel Lapalu. «À l’entrée du village, on va faire venir une entreprise de nettoyage. S’ils ne peuvent rien faire, ma foi, on devra les remplacer.»
Pour autant, la consternation, elle, mettra un sacré moment avant de partir.
Presse jaune, 31 juillet 2007
(Céline Bally, Le Progrès - édition du Rhône).