Combattre la biométrie

Publié le par le groupe Lucio

Le Progrès, 16 mars 2007


Dans nos futurs papiers d’identité, à l’aéroport et à l’école, la biométrie se développe rapidement. La nouvelle génération de papiers d’identité est électronique, comprenez biométrique. Le papier est toujours là, une puce RFID incrustée en plus ; sont stockés dedans, en plus de notre état civil, une photo faciale vectorielle standardisée et nos empreintes digitales numérisées. L’administration publique n’est pas la seule à utiliser “la capture et le stockage d’informations relatives à notre identité physique”. Cette fois sous la forme de borne, la biométrie sert à authentifier et à gérer des flux d’individus, que ce soit dans la file d’attente d’une cantine scolaire française, au pointage d’une entreprise singapourienne ou dans différents aéroports internationaux. Des situations où les individus donnent à lire à ces bornes leurs iris, le contour de leur main, leurs empreintes digitales ou encore leur réseau veineux. Les applications sont déjà légion. Y correspondent une multitude de lieux où l’humain est fliqué, contrôlé physiquement par des interfaces avec la machine. Autant de situations dans lesquelles est fait appel à des parcelles de notre identité numérique, identité qui se constitue petit à petit au gré de la numérisation d’informations nous concernant. Une nouvelle identité pratique pour faciliter les contrôles et formater le consommateur.

Face à la banalisation de ces applications dans notre vie quotidienne, que deviennent nos libertés ? Aucun signe d’une réflexion en société questionnant cette technologie qui confond l’homme et la machine, aucun débat démocratique sur l’usage de cette technique par nos gouvernants et nos dirigeants. Soumission au contrôle policier-marchand ou défense de nos libertés individuelles ? Choisissons notre camp ! On en débat ensemble vendredi 16 mars, 20h30 au Coffre-Fort de saintClaude.

C’est aussi par notre solidarité active qu’on combattra la société biométrique qui nous est infligée : Soutien à Camille, poursuivie pour refus de prélèvement ADN suite à un banal contrôle routier mercredi 21 mars, 14h devant le tribunal de Mâcon.

Publié dans Au Coffre-Fort

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