Pourquoi critiquons-nous les médias ?

Publié le par la Rédaction

Il n’échappe à personne que médias et journalistes sont régulièrement la cible de critiques sur Indymedia. À chaque grève, révolte, manifestation ou occupation… des personnes font part de leur amertume ou de leur colère à l’égard des journalistes à qui elles ont eu affaire. Qui n’a jamais eu de mauvaise expérience avec la presse ? Qui n’a jamais enragé contre le traitement médiatique d’un événement, d’une lutte (lire la réaction à un article sur Caterpillar) ? La méfiance vis-à-vis des médias dominants s’installe dans la population et la conscience que ces médias sont des ennemis progresse dans les rangs des contestaires (lire le texte «Médias, casse-toi !»). De plus en plus, résonnent des mots d’ordre tels que : «Ne cherchons pas à plaire aux médias ni à être crédibles à leurs yeux !», «Chassons-les de nos AG, de nos manifs !», «Soyons nos propres médias !»

Mais de quoi accuse-t-on au juste les médias commerciaux et les médias «aux ordres» ? De pas grand-chose sauf peut-être : D’être connivent et complaisant avec tous les pouvoirs. De servir le discours des dominants. De défendre l’ordre établi et ses institutions. De parler à nos émotions plutôt qu’à notre raison. De nous divertir plutôt que de nous informer. De faire de l’information un produit d’appel pour publicitaires. D’anesthésier notre esprit critique et notre capacité d’indignation. De nuire aux luttes sociales. De véhiculer des clichés. De stigmatiser des individus et des groupes. De déformer la parole des gens. De mentir par omission. De mépriser leur public…

Les médias locaux qui sont dans le collimateur : le Dauphiné Libéré et son rejeton «branché» Grenews, France Bleu Isère et, moins fréquemment, France 3… S’il est souvent peu pertinent de personnaliser les critiques (s’en prendre à tel ou telle journaliste) et de taper sur un média plus que sur tous les autres, nous avons toutes et tous nos «bêtes noires». À Grenoble, et bien au-delà, nous subissons un journal quotidien d’information qui bénéficie d’une situation de monopole. Ce média local, certainement le plus servile d’entre tous et le plus grand adversaire des luttes sociales, c’est le Dauphiné Libéré qui porte le doux nom de «Daubé». Mais, pour commencer, pourquoi le Daubé est-il daubé ? Peut-être parce qu’il sert le discours sécuritaire ? Peut-être encore parce qu’il travaille main dans la main avec la police pour mater les contestataires un peu trop turbulent.e.s qu’il qualifie sans vergogne de «casseurs» ou
d’«anarcho-libertaires» ? Et certainement pour plein d’autres raisons encore.

Pour lutter contre les nuisances médiatiques :
— Il y en a qui occupent les médias, comme pendant le CPE à Grenoble.
— Il y en a d’autres qui préfèrent s’inviter sur les plateaux télé, comme à Athènes.
— Il y en a d’autres encore qui choisissent de saboter les relais de transmission, comme à Millau !
— Et partout, il y en a qui créent leurs propres médias (à Grenoble, un nouveau canard a vu le jour).

Indymedia Grenoble, 28 mai - 8 juin 2009.

Publié dans Presse

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Effectivement, Grenews et le Daubé sont deux grosses bouses réactionnaires et « bien-pensantes ».
Répondre