Opération sucettes à Poitiers
Poitiers : Sucettes en miettes
Opération sucettes. Une double vague de vandalisme vient de frapper, vendredi puis samedi soir, les panneaux publicitaires de l’entreprise JC Decaux.
L’opération confine à l’attaque systématique des sucettes implantée dans le secteur piétonnier du Plateau et sur ses boulevards extérieurs.
La NR a ainsi dénombré une vingtaine de sucettes aux panneaux vitrés réduits en miettes. À chaque fois, c’est la même technique qui semble utilisée. Un gros trou apparaît au centre de la vitre étoilée par le choc avec une masse ou une grosse pierre.
Samedi, les services municipaux se sont efforcés de faire tomber les vitres touchées dont les débris risquaient de blesser les passants. De la rubalise a ensuite été apposée sur les édifices touchés.
«Le problème c’est qu’il y a risque pour les personnes. Quand les vitres sont cassées, il y a le système électrique de certains des équipements qui est apparent», explique Laurent Vaudoyer, directeur régional de JC Decaux, à Tours. «Il y a une recrudescence de ce type d’actes à Poitiers. Nous portons systématiquement plainte.»
Aucune interpellation signalée
L’entreprise se refuse à donner un bilan chiffré des dégâts enregistrés depuis les dernières semaines.
Jusqu’à maintenant, les sucettes étaient plutôt victimes des opérations des anti-pubs. Ils ôtaient les affiches des annonceurs pour les remplacer par leurs créations.
Les dégradations systématiques entreprises ce week-end n’ont pas donné lieu à des interpellations.
JC Decaux souffre à Poitiers
Et encore, ils sont bien loin de la réalité… La nuit de jeudi à vendredi c’est environ 35 sucettes et panneaux d’abribus qui ont été défoncés.
Quand on sait que c’est 1300 euros pour changer un panneau d’abribus…
100 abribus et sucettes Decaux brisés
Le 21 avril dernier, la police de Poitiers avait recensé 27 plaintes pour dégradations du mobilier urbain à Poitiers. Un nombre bien en deçà de la réalité. Selon nos informations, le nombre de sucettes et d’abribus cassés depuis le début de l’année s’élèverait à une centaine. À demi-mots, le directeur de la société JC Decaux Centre-Poitou-Charentes, Laurent Vaudoyer, confirme ce constat : «Nous ne communiquons pas sur le nombre. Mais on est en effet dans cet ordre de chiffres.»
200 € par abribus
Les dernières séries de dégradations remontent à la nuit du 1er mai et à ce week-end : neuf des dix abribus de l’avenue de la Libération ont été visés ; les doubles vitrines publicitaires en verre securit ont été fracassées. L’abribus «Porte-de-Ville» situé au début du boulevard sous-Blossac, dans le virage du stade de la Madeleine, a été le plus touché : les vitres sont explosées et l’intercalaire en plastique blanc dans la double vitrine publicitaire a été déchiré.
Parfois même, les affiches de pub sont volées. Et les alimentations électriques sont sectionnées, ce qui «expose à un danger non seulement le casseur mais aussi les passants», indique le directeur de JC Decaux.
Deux employés de la société Decaux étaient en train hier de remplacer les vitres brisées de ces abribus de l’avenue de la Libération. «Que fait la police, s’exclame l’un d’eux. On nous a interdit de faire des rondes. On n’arrête pas de remplacer les vitres cassées. Ça coûte environ 200 euros de réparations par mobilier urbain cassé.»
Poitiers le plus cassé ?
Laurent Vaudoyer estime que ces «dégradations portent atteinte à l’image de Decaux mais aussi à la ville de Poitiers (avec laquelle la société est en contrat)».
Ces séries de dégradations semblent être spécifiques à Poitiers. Aucune autre ville en France ne connaît de tels actes de déprédations visant le mobilier urbain. «On a beaucoup de dégradations sur Poitiers», déplore Laurent Vaudoyer, spécialiste de l’euphémisme par litote.
JC Decaux assure que chaque sucette ou abribus dégradé est réparé. «On suit notre engagement vis-à-vis de la mairie pour que le mobilier urbain cassé soit remis en état.» Selon nos informations, le coût des réparations est le plus souvent à la charge de Decaux.
Sucettes Decaux cassées : Quatre jeunes arrêtés
Dans la nuit de lundi à mardi, au moins cinq nouvelles sucettes JC Decaux ont été la cible de casseurs à Poitiers. Trois (dont une sur un abribus), implantées en centre-ville (face au fast-food Quick et devant la BNP, place Leclerc), ont été dégradées. Les deux autres sucettes qui ont été visées se situent dans le quartier de la Porte de Paris. À chaque fois, le verre sécurit a été brisé en mille morceaux.
Trois hommes et une femme
Les patrouilles de la Bac (Brigade anticriminalité) ont cette fois-ci interpellé des suspects après plusieurs semaines de surveillance nocturne. Hier, un peu avant cinq heures du matin, une voiture de la Bac de jour a en effet arrêté quatre jeunes, dont une fille, surpris en flagrant délit de dégradation de mobilier urbain. Ils sont soupçonnés d’être les auteurs des actes de déprédations commis sur les sucettes dans la nuit de lundi à mardi.
Les quatre suspects, qui seraient proches de la mouvance anarcho-autonome, ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat. Ils sont entendus par les policiers de la Sûreté départementale chargés de l’enquête. Ils seraient calmes mais peu diserts. Les policiers cherchent à savoir s’ils sont impliqués dans les autres dégradations de mobilier urbain dont est victime la ville de Poitiers depuis plusieurs semaines maintenant. Car depuis le début de l’année, le nombre de vitres cassées de sucette et abribus s’élève à environ 150 (lire nos éditions précédentes).
Decaux partie civile ?
Joint hier, Laurent Vaudoyer, directeur régional de JC Decaux, se montre prudent avant d’en savoir un peu plus sur ces arrestations et les suites judiciaires que le parquet de Poitiers réservera à cette affaire. «J’attends d’avoir un peu plus d’éléments d’information. C’est tout frais. On a eu écho de ces interpellations ce matin. Si la procédure aboutit et si l’implication des suspects est confirmée, on se constituera partie civile.»
Rappelons qu’à la mi-avril, trois étudiants étaient ressortis libres (relaxe pour l’un et travail d’intérêt général pour les deux autres) du tribunal correctionnel où ils étaient jugés en comparution immédiate pour dégradation (abribus du campus détruit, poubelle incendiée et vitre fissurée à la BNP).
Libération des interpellé-e-s de la nuit de lundi à mardi
Les quatre personnes interpelées durant la nuit de lundi à mardi ont été libérées, mercredi sur les coups de 16 heures ; après plus de 36 heures de garde à vue. Trois d’entre elles ne subiront sûrement aucune poursuite judiciaire, la quatrième personne sera convoquée en justice fin juillet. Un rassemblement de soutien aura sûrement lieu.
En deux vagues, vendredi puis samedi soir, une vingtaine de sucettes publicitaires ont été réduites en miettes.
Opération sucettes. Une double vague de vandalisme vient de frapper, vendredi puis samedi soir, les panneaux publicitaires de l’entreprise JC Decaux.
L’opération confine à l’attaque systématique des sucettes implantée dans le secteur piétonnier du Plateau et sur ses boulevards extérieurs.
La NR a ainsi dénombré une vingtaine de sucettes aux panneaux vitrés réduits en miettes. À chaque fois, c’est la même technique qui semble utilisée. Un gros trou apparaît au centre de la vitre étoilée par le choc avec une masse ou une grosse pierre.
Samedi, les services municipaux se sont efforcés de faire tomber les vitres touchées dont les débris risquaient de blesser les passants. De la rubalise a ensuite été apposée sur les édifices touchés.
«Le problème c’est qu’il y a risque pour les personnes. Quand les vitres sont cassées, il y a le système électrique de certains des équipements qui est apparent», explique Laurent Vaudoyer, directeur régional de JC Decaux, à Tours. «Il y a une recrudescence de ce type d’actes à Poitiers. Nous portons systématiquement plainte.»
Aucune interpellation signalée
L’entreprise se refuse à donner un bilan chiffré des dégâts enregistrés depuis les dernières semaines.
Jusqu’à maintenant, les sucettes étaient plutôt victimes des opérations des anti-pubs. Ils ôtaient les affiches des annonceurs pour les remplacer par leurs créations.
Les dégradations systématiques entreprises ce week-end n’ont pas donné lieu à des interpellations.
Leur presse (La Nouvelle République), 20 avril 2009.
JC Decaux souffre à Poitiers
Et encore, ils sont bien loin de la réalité… La nuit de jeudi à vendredi c’est environ 35 sucettes et panneaux d’abribus qui ont été défoncés.
Quand on sait que c’est 1300 euros pour changer un panneau d’abribus…
Non fides, 20 avril.
100 abribus et sucettes Decaux brisés
Depuis le début de l’année, une centaine de sucettes et abribus Decaux a été cassée en ville.
Le 21 avril dernier, la police de Poitiers avait recensé 27 plaintes pour dégradations du mobilier urbain à Poitiers. Un nombre bien en deçà de la réalité. Selon nos informations, le nombre de sucettes et d’abribus cassés depuis le début de l’année s’élèverait à une centaine. À demi-mots, le directeur de la société JC Decaux Centre-Poitou-Charentes, Laurent Vaudoyer, confirme ce constat : «Nous ne communiquons pas sur le nombre. Mais on est en effet dans cet ordre de chiffres.»
200 € par abribus
Les dernières séries de dégradations remontent à la nuit du 1er mai et à ce week-end : neuf des dix abribus de l’avenue de la Libération ont été visés ; les doubles vitrines publicitaires en verre securit ont été fracassées. L’abribus «Porte-de-Ville» situé au début du boulevard sous-Blossac, dans le virage du stade de la Madeleine, a été le plus touché : les vitres sont explosées et l’intercalaire en plastique blanc dans la double vitrine publicitaire a été déchiré.
Parfois même, les affiches de pub sont volées. Et les alimentations électriques sont sectionnées, ce qui «expose à un danger non seulement le casseur mais aussi les passants», indique le directeur de JC Decaux.
Deux employés de la société Decaux étaient en train hier de remplacer les vitres brisées de ces abribus de l’avenue de la Libération. «Que fait la police, s’exclame l’un d’eux. On nous a interdit de faire des rondes. On n’arrête pas de remplacer les vitres cassées. Ça coûte environ 200 euros de réparations par mobilier urbain cassé.»
Laurent Vaudoyer estime que ces «dégradations portent atteinte à l’image de Decaux mais aussi à la ville de Poitiers (avec laquelle la société est en contrat)».
Ces séries de dégradations semblent être spécifiques à Poitiers. Aucune autre ville en France ne connaît de tels actes de déprédations visant le mobilier urbain. «On a beaucoup de dégradations sur Poitiers», déplore Laurent Vaudoyer, spécialiste de l’euphémisme par litote.
JC Decaux assure que chaque sucette ou abribus dégradé est réparé. «On suit notre engagement vis-à-vis de la mairie pour que le mobilier urbain cassé soit remis en état.» Selon nos informations, le coût des réparations est le plus souvent à la charge de Decaux.
Leur presse (Denys Fretier, Centre Presse), 6 mai.
Sucettes Decaux cassées : Quatre jeunes arrêtés
La Bac a arrêté hier matin quatre jeunes en flagrant délit de dégradation devant la mairie.
Dans la nuit de lundi à mardi, au moins cinq nouvelles sucettes JC Decaux ont été la cible de casseurs à Poitiers. Trois (dont une sur un abribus), implantées en centre-ville (face au fast-food Quick et devant la BNP, place Leclerc), ont été dégradées. Les deux autres sucettes qui ont été visées se situent dans le quartier de la Porte de Paris. À chaque fois, le verre sécurit a été brisé en mille morceaux.
Trois hommes et une femme
Les patrouilles de la Bac (Brigade anticriminalité) ont cette fois-ci interpellé des suspects après plusieurs semaines de surveillance nocturne. Hier, un peu avant cinq heures du matin, une voiture de la Bac de jour a en effet arrêté quatre jeunes, dont une fille, surpris en flagrant délit de dégradation de mobilier urbain. Ils sont soupçonnés d’être les auteurs des actes de déprédations commis sur les sucettes dans la nuit de lundi à mardi.
Les quatre suspects, qui seraient proches de la mouvance anarcho-autonome, ont été placés en garde à vue dans les locaux du commissariat. Ils sont entendus par les policiers de la Sûreté départementale chargés de l’enquête. Ils seraient calmes mais peu diserts. Les policiers cherchent à savoir s’ils sont impliqués dans les autres dégradations de mobilier urbain dont est victime la ville de Poitiers depuis plusieurs semaines maintenant. Car depuis le début de l’année, le nombre de vitres cassées de sucette et abribus s’élève à environ 150 (lire nos éditions précédentes).
Decaux partie civile ?
Joint hier, Laurent Vaudoyer, directeur régional de JC Decaux, se montre prudent avant d’en savoir un peu plus sur ces arrestations et les suites judiciaires que le parquet de Poitiers réservera à cette affaire. «J’attends d’avoir un peu plus d’éléments d’information. C’est tout frais. On a eu écho de ces interpellations ce matin. Si la procédure aboutit et si l’implication des suspects est confirmée, on se constituera partie civile.»
Rappelons qu’à la mi-avril, trois étudiants étaient ressortis libres (relaxe pour l’un et travail d’intérêt général pour les deux autres) du tribunal correctionnel où ils étaient jugés en comparution immédiate pour dégradation (abribus du campus détruit, poubelle incendiée et vitre fissurée à la BNP).
Leur presse (Denys Fretier, Centre Presse), 20 mai.
Libération des interpellé-e-s de la nuit de lundi à mardi
Les quatre personnes interpelées durant la nuit de lundi à mardi ont été libérées, mercredi sur les coups de 16 heures ; après plus de 36 heures de garde à vue. Trois d’entre elles ne subiront sûrement aucune poursuite judiciaire, la quatrième personne sera convoquée en justice fin juillet. Un rassemblement de soutien aura sûrement lieu.