Quand La Rochelle part en sucette...

Publié le par la Rédaction

118 sucettes JC Decaux saccagées
à La Rochelle (Charente-Maritime)

La sûreté départementale enquête afin de retrouver le ou les auteurs de la destruction — en une seule nuit — de 118 vitres de sucettes et d’abribus JC Decaux, dévolues à laffichage publicitaire.

En une seule nuit, celle de lundi à mardi, 118 panneaux de la société JC Decaux [No 1 mondial du mobilier urbain, no 1 européen de l'affichage grand format, no 1 mondial de la publicité dans les aéroports, no 1 mondial du vélo en libre-service. Avec un effectif de 9400 collaborateurs, le Groupe JC Decaux est présent dans 55 pays et 3400 villes de plus de 10.000 habitants et a réalisé, en 2008, un chiffre daffaires de 2168 millions deuros (source groupe JC Decaux).], espaces destinés à accueillir de la publicité plus ou moins sensuelle, ont été détruits dans toute la ville de La Rochelle.

Un des abribus de lavenue du Général-Leclerc
dont la surface vitrée publicitaire a été détruite
(photo Agnès Naveaux)


Aucun axe stratégique, «des abords du Conseil général, dans le quartier des Minimes, à Port-Neuf, au nord-ouest de la ville, n
a été épargné», indique le commissariat, sous-entendant une parfaite connaissance des lieux dimplantations desdits panneaux.

David Élebaut, directeur régional de JC Decaux, confirme l
importance du carnage «dont le préjudice na pas encore été chiffré. Le contrat rochelais, poursuit le directeur, porte sur 200 abribus et 60 sucettes.» Une plainte a été déposée au commissariat.

La pub en ligne de mire

Une grande partie de la force de frappe JC Decaux a donc été mise à mal, le responsable précisant que, suivant les cas de figure, «une ou deux vitres des sucettes ont été brisées alors que seules les vitres d
abribus, également porteuses de publicité, ont été vandalisées». Ladversaire, la pub, semble clairement désigné.

Les groupes antipub sont donc potentiellement dans le collimateur, même s
il faut savoir que les citoyens rochelais qui contestent de manière active la société de consommation ne sont pas prompts à la violence et optent plus pour un déboulonnage propre des panneaux.

La police est, elle, des plus discrètes sur ses investigations, l
enquête nexcluant aucune piste. Le commissariat rochelais lance ainsi un appel à témoins [Commissariat de La Rochelle, au 05 46 51 36 36], afin de recueillir tout renseignement sur des comportements étranges de piétons ou de personnes circulant en voiture. Il sagit aussi éventuellement de confondre des suspects qui pourraient être interpellés.

Verre sécurit détruit

Les dégradations, commises dans la nuit du 15 au 16 juin, sans doute à l
aide dun objet contondant ou pointu, lont été à un rythme denfer. Le ou les auteurs ont frappé en plein cœur des sucettes ou des abribus. Autour de limpact, le verre sécurit (dune résistance importante) sest ridé en des milliers de lézardes. Le maintien en place nest dû quà la structure du verre quil faut impérativement remplacer.

La société JC Decaux, soucieuse de son image et des clauses du marché passé avec la Ville, a fait diligence pour sécuriser les panneaux et elle résorbait hier, avec différentes équipes, les conséquences du vandalisme. De nombreuses sucettes étaient encore, cependant, nues de pub. Le préjudice, pour l
entreprise, ne concerne pas seulement les structures supports de laffichage mais aussi les campagnes publicitaires qui lui sont confiées.

À Poitiers et à Niort aussi

De mémoire de publicitaire en milieu urbain, une telle mise à sac des structures d
affichage publicitaire est une première nationale. Si La Rochelle vient de décrocher la palme de ce type de détérioration en une nuit, dautres villes de la région Poitou-Charentes enregistrent de tels actes de destruction de mobilier urbain abritant les couleurs de marques.

Lagglomération poitevine paye ainsi, depuis le début de lannée, un lourd tribut avec plusieurs centaines de vitres JC Decaux détruites. Sur cette période, la police a procédé à plusieurs interpellations en flagrant délit, «la main dans la sucette». Les condamnations devant le tribunal nont pas enrayé le processus.

À Niort, depuis le début 2009, une centaine de dégradations similaires ont été enregistrées. Dans ces deux villes, les enquêteurs cherchent, à la fois, à être sur le coup lorsqu
il se produit, ce qui nécessite une capacité de surveillance et dintervention, et à déterminer qui mène la danse : personnalités isolées, petits groupes engagés.

Pour l
heure, aucune relation na été établie entre des actes commis dans les deux villes précitées et les récents faits rochelais, daucuns, dans cette cité, croisent les doigts en espérant que le ou les auteurs de cette sale nuit pour la pub sont extérieurs à la «Belle et Rebelle».

Les poursuites devant le tribunal
Militant antipub plus ou moins radical ou vandale non politisé, la personne reconnue coupable à la barre du tribunal correctionnel pour de telles dégradations de mobilier urbain, en loccurrence support de publicité considéré comme bien privé, encourt une peine de 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende. Dans lhypothèse où il sagit dun bien public ou affecté à lusage du public, comme un abribus, la peine maximale peut être plus lourde dune année. Enfin, deux ans de plus peuvent sajouter à la condamnation si lacte est commis en réunion.
Reste que des dégradations de vitres de sucettes sont, dans les faits, qualifiés de dégradations légères et se traduisent par des peines damende.
Le tribunal correctionnel de La Rochelle, comme celui de Poitiers, a déjà eu à examiner de tels dossiers. À plusieurs audiences, des prévenus ont affirmé leur motivation politique antipub.

Leur presse (Éric Chauveau, Sud-Ouest), 20 juin 2009.


D
égradations Decaux à La Rochelle : la piste poitevine

Un avis de recherche a été lancé par la police, pour interpeller le ou les auteurs des très nombreux faits commis à la mi-juin.

Des plus discrètes, l
enquête de la sûreté départementale, ouverte à la suite des dégradations volontaires de mobilier urbain de la société JC Decaux, commises durant la nuit du 15 au 16 juin, a donné lieu à un avis de recherche à lencontre dun Poitevin.

118 vitres de panneaux, abribus et sucettes abritant de la publicité, installés dans la ville de La Rochelle (des abords du Conseil général, dans le quartier des Minimes, à Port-Neuf, au nord-ouest de la ville) avaient été brisées, sans doute à l
aide dun poinçon. Les enquêteurs considèrent que, pour mener cette opération de grande envergure — un record en France —, il fallait que les auteurs soient au moins deux et disposent dun moyen de locomotion.


Pas de revendication

La police n
a indiqué aucune revendication de ces dégradations. Alors quelle avait aussi lancé un appel à témoins dans le cadre de ces investigations, la sûreté départementale retient donc lhypothèse quun jeune homme, demeurant à Poitiers [À Poitiers et à Niort, pour ce qui est de la région Poitou-Charentes, de très nombreuses dégradations du même type ont été enregistrées] et qui se situerait dans la mouvance antipub très politisée, pourrait être lié à cette affaire. Il avait comparu, le 15 juin, à la barre du tribunal correctionnel de La Rochelle pour deux dégradations du même type commises à La Rochelle en février 2009. Il avait été condamné à une peine damende de 300 euros et à un stage de citoyenneté. Le parquet, représenté à laudience par le vice-procureur Marc Ottomani, a fait appel de ce jugement.

Pour l
heure, rien ne permet cependant de considérer que cet homme, seul ou pas, soit lauteur des faits rochelais de la mi-juin. Le préjudice de ces dégradations exceptionnelles est estimé à plusieurs milliers deuros. Si la société JC Decaux, en contrat avec la Ville de La Rochelle, a procédé à une remise en état en un temps record, elle navait pas souhaité communiquer le coût précis de cette opération.

Leur presse (Éric Chauveau, Sud-Ouest), 2 juillet.


La contagion des sucettes cassées

Après Poitiers et Niort, c’est au tour de La Rochelle d’être confrontée aux dégradations.

Les dégradations du mobilier urbain Decaux étaient jusquici réservées à Poitiers. Pas une sucette ni un abribus ou presque na été épargné en centre-ville, porte de Paris, avenue de la Libération ou encore dans le quartier du campus universitaire. Une source policière extérieure à la Vienne va même jusqu'à parler de 600 sucettes vandalisées depuis moins dun an à Poitiers ! Un record et un préjudice exceptionnel qui se chiffre en milliers deuros.

118 vitres en une nuit !

Mais le mouvement semble faire tache d
huile. Après Poitiers et Niort (une centaine de panneaux publicitaires et abribus cassés), cest la Rochelle qui est confrontée à ce problème.

Dans un article de Sud-Ouest daté d
hier et titré «Dégradations Decaux : la piste poitevine», on apprend que 118 vitres de panneaux, abribus et sucettes abritant de la publicité, ont été brisées à La Rochelle dans la nuit du 15 au 16 juin, «sans doute à laide dun poinçon».


Un Poitevin recherché

La police rochelaise a lancé un avis de recherche à l
encontre dun suspect, un Poitevin. Selon Sud-Ouest, elle sintéresserait à «un jeune homme, demeurant à Poitiers et qui se situerait dans la mouvance antipub très politisée». Celui-ci avait été condamné, le 15 juin, par le tribunal correctionnel de La Rochelle à une amende de 300 € et un stage de citoyenneté pour deux dégradations du même type à La Rochelle en février 2009.

Vacances d
anars…

Même si de nouvelles sucettes cassées ont récemment refait leur apparition après une pause, Poitiers devrait dormir tranquille cet été. La Rochelle a pris le relais. L
anarchiste casseur de sucette a beau être contre tout mais, comme lestivant poitevin moyen, il part aussi en vacances… sur la côte.

Le 17 juin (lire CP du 18 juin), deux jeunes anarchistes ont été arrêtés en flagrant délit à Niort, devant un abribus aux vitres cassées (le couple doit être jugé le 30 juillet). Le jeune homme avait un stylet à la main, sa copine attendant au volant d
une Clio immatriculée en Deux-Sèvres et qui avait déjà été aperçue à Poitiers près de dégradations similaires.

Publié dans Agitation

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N
et comme dirait le Maire  "la rochelle belle et rebelle"ancienne rochelaise
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