Ça séquestre en Moselle

Une centaine de salariés du centre logistique Faure et Machet (FM Logistic), sous-traitant de Hewlett-Packard, retenaient depuis jeudi matin cinq membres de la direction sur le site de Woippy (Moselle) pour protester contre l’absence de dialogue autour du plan social, a-t-on appris auprès de l’intersyndicale. FM Logistic prévoit supprimer 483 postes.
«On veut négocier et on va retenir la direction tant qu’on n’aura pas obtenu de décision de la direction» sur le plan de sauvegarde de l’emploi, a expliqué à l’Associated Press le porte-parole de l’intersyndicale et délégué CGC Bruno Damien. Les cinq membres de la direction «ont demandé une interruption de 11h à 14h pour réfléchir sur les 11 points» proposés par l’intersyndicale, pour finir par rejeter toute négociation car «la séquestration est un délit». «Ils ont fermé la porte», a déploré M. Damien.
Considérant que «HP est le véritable employeur», l’intersyndicale a assigné l’entreprise en justice pour qu’elle «prenne ses responsabilités». La préfecture de Moselle, qui a été sollicitée par les syndicats pour jouer le rôle de médiateur, a dépêché le directeur départemental du Travail Jean-Paul Joly.
Leur presse (AP), 16 avril 2009 (16h36).
Des salariés retiennent leur direction
Une centaine de salariés de Faure et Machet (FM Logistic) de Woippy (Moselle), dont le site doit fermer en 2010, retiennent leur direction pour protester contre leurs conditions de licenciements, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la direction et de source syndicale.
Cinq membres de la direction, dont le directeur du site, sont retenus depuis jeudi 10H30 dans la salle de réunion où se tient un comité d’entreprise (CE).
«Jugeant les mesures insuffisantes, environ 125 salariés ont décidé d’eux-mêmes de mettre la pression» en filtrant la porte de sortie de la salle de réunion, a indiqué à l’AFP Bruno Damien, délégué CFE-CGC.
Selon la direction de Faure et Machet, il n’y a pas séquestration et «l’ambiance est bon enfant». Les membres de la direction sont autorisés à se rendre aux toilettes et se restaurer.
FM Logistic envisage de délocaliser son activité Lorraine en Malaisie d’ici à 2010, ce qui se traduira par la suppression des 489 emplois de la plate-forme de Woippy.
Lors des négociations de jeudi, les syndicats ont demandé à ce que les salariés puissent bénéficier d’une aide à la mobilité, d’une indemnité d’un mois de salaire par année d’ancienneté, et d’une majoration des indemnités à l’âge.
«Nous avons fait des propositions fermes, nous attendons à présent une réponse», a expliqué M. Damien, qui a indiqué que les représentants du personnel ont prévu de «faire nocturne» si les négociations peuvent se poursuivre.
Leur presse (AFP), 16/04/2009 (15h52).
Séquestration de responsables du site FM Logistic de Woippy
Des salariés du centre logistique Faure et Machet (FM Logistic) de Woippy, en Moselle, séquestrent des membres de la direction du site où 475 emplois doivent être supprimés après la perte d’un contrat avec Hewlett-Packard.
Les salariés ont accepté de libérer en début de soirée deux des cinq responsables qu’ils retenaient sur le site, deux femmes, mères de jeunes enfants.
En échange, ils ont obtenu la promesse de la direction française du groupe qu’un responsable des ressources humaines, doté d’un pouvoir de décision, se rende à Woippy vendredi matin pour négocier, a dit à Reuters Cathy Martinez, au nom de l’intersyndicale.
Les salariés, au nombre de 125 environ, ont décidé de passer la nuit sur le site.
«C’est le ras-le-bol. On est depuis avril 2008 en restructuration, ça fait un an qu’on négocie, si on peut appeler ça des négociations, et on n’arrive pas à se faire entendre», a dit à Reuters Bruno Damien, délégué CGC au comité d’entreprise et porte-parole de l’intersyndicale.
Hewlett-Packard a décidé l’an dernier de délocaliser en Malaisie le conditionnement des imprimantes qui constituait la seule activité de cet établissement situé dans la banlieue de Metz.
Chatel contre le recours à la violence
Le secrétaire d’État à l’Industrie, Luc Chatel, a estimé que la violence n’était «pas la réponse à la crise», tout en disant mesurer le «moment terrible» vécu par les employés du site.
Il s’agit d’un mouvement spontané des salariés, a précisé Bruno Damien, qui estime que 85% de l’effectif y participent.
L’intersyndicale de Woippy, qui avait fait une dizaine de propositions à la direction concernant les indemnités de départ des salariés ou l’aide au reclassement, s’était heurtée à une fin de non-recevoir en début d’après-midi.
«Ils nous ont dit que la séquestration était un délit passible de cinq ans de prison et une faute lourde justifiant un licenciement et qu’ils ne négocieraient pas sous la pression», a dit Bruno Damien.
Tandis que la direction du site, qui reste libre de ses mouvements à l’intérieur des locaux, renvoyait la presse vers la direction du groupe à Phalsbourg, celle-ci tenait au même moment un discours opposé.
«Mettons les choses à leur juste valeur. Ils sont retenus mais pas séquestrés. Ils continuent à se parler», a assuré Catherine Bailly, chargée de communication. Elle a précisé n’avoir «rien à dire sur les revendications».
Quelque 200 premiers licenciements devraient intervenir en juin à Woippy, selon Bruno Damien, les suivants étant appelés à s’étaler jusqu’en mai 2010.
Une activité de conditionnement alimentaire, actuellement réalisée à Moulins-lès-Metz (Moselle), sera transférée sur le site avec ses salariés, ce qui ne devrait pas sauver dans l’immédiat plus de vingt emplois, selon les syndicats.
Leur presse (Reuters), 16 avril 2009 (20h34).
Les salariés de FM Logistic de Woippy ont relâché leurs directeurs
Les salariés de Faure et Machet (FM Logistic) de Woippy (Moselle), dont le site est menacé de fermeture d’ici à 2010, ont relâché les directeurs qu’ils retenaient depuis jeudi matin dans une salle de réunion, a-t-on appris de sources syndicales.
Une centaine de salariés du site dont la fermeture doit se traduire par la suppression de 489 emplois avaient décidé à l’occasion du comité d’entreprise (CE) de retenir cinq membres de la direction jeudi matin vers 10H30 afin de protester contre leurs conditions de licenciement.
«Jugeant les mesures insuffisantes, environ 125 salariés ont décidé d’eux-mêmes de mettre la pression» sur la réunion en filtrant la porte de sortie de la salle de réunion, a expliqué Bruno Damien, délégué CFE-CGC.
Dans la soirée, après huit heures de suspension de séance, les salariés du site avaient décidé de retenir quatre directeurs toute la nuit de jeudi à vendredi dans l’attente d’un représentant compétent.
Parmi les membres de la direction, seule une femme avait été autorisée à rentrer chez elle peu après 19H00. «Nous avons demandé que les personnes ayant des pouvoirs décisionnaires se retrouvent à la table pour négocier vendredi matin», a expliqué à l’AFP le délégué CGT, Ahmed Birrou.
Un représentant parisien de la direction des ressources humaines de FM Logistic France doit se rendre vendredi à Woippy en vue de poursuivre les négociations, ont indiqué plusieurs sources syndicales.
Leur presse (AFP), 16 avril 2009 (22 heures et quelques).