Travailler le dimanche ! Et pourquoi pas supprimer les congés payés !

Parce qu’il a refusé de travailler le dimanche, un vendeur d’un hypermarché Casino de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) a été mis à pied trois jours par sa direction à la mi-janvier. Alors qu’il avait fait savoir qu’il ne voulait pas travailler le dimanche, la direction du magasin l’a assigné en décembre. C’est non seulement scandaleux mais totalement illégal. Le directeur a voulu faire un exemple pour le volontariat à venir. Le voilà leur fameux «volontariat» du projet de loi Mallié.
On sait très bien que le volontariat n’existe pas dans le système capitaliste tant nos choix sont sans cesse dictés par la nécessité de survivre dans cette jungle. Le patronat et l’idéologie dominante n’arrêtent pas de nous dire que patrons et travailleurs sont sur un même pied d’égalité, que nous sommes sur le même bateau et qu’il faut travailler main dans la main pour le faire avancer. Mais nous, les travailleurs, on est sur un vieux radeau et on rame avec nos mains pour tirer un gros paquebot où s’amusent notre patron et les actionnaires. Le code du travail, lui-même, définit la relation entre patron et salarié comme un lien de subordination. Quelle liberté de choix dans ce lien de subordination ? Quelle liberté de choix quand notre emploi, notre paye, nos moyens de subsistance sont dans la balance ?

Travailler le dimanche pour gagner plus ? Mais à force de banaliser ce jour, on finira par payer les heures de travail au taux de base de la semaine sans majoration.
Gagner plus c’est possible sans travailler le dimanche. Il faut lutter ! Le patronat lutte pour nous voler de plus en plus le fruit de notre travail. À nous de lui opposer une résistance digne de ce nom et de reprendre la route historique de la baisse du temps de travail. À nous de nous organiser, de nous syndiquer, de déclencher des grèves pour qu’on entende notre voix, celle des travailleurs, ceux qui produisent ! Quand on voit le pognon qui a été distribué aux patrons pour résorber la crise, on se dit que l’argent ne manque pas et pourtant à il nous en manque. C’est bien la question de la répartition des richesses qui se pose.
Les richesses pour les producteurs,
rien pour les exploiteurs !
rien pour les exploiteurs !
Le Combat syndicaliste, mars 2009
Mensuel des syndicats CNT.
POUR CONTACTER LA CNT DANS LE JURA