Coupat : Nouvelle demande de mise en liberté rejetée

Publié le par la Rédaction


C’est la quatrième fois que le prétendu «leader» d'une «cellule invisible» (selon le parquet) demandait sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Julien Coupat, inculpé dans l’affaire des sabotages SNCF, a vu sa dernière demande de remise en liberté rejetée, aujourd’hui, par un juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-on appris de son avocate, Me Irène Terrel, qui a fait appel dans la foulée.

C’est la quatrième fois que l’avocate essaie d’obtenir la liberté sous contrôle judiciaire pour son client, présenté par le parquet comme le «leader» d’une «cellule invisible».

Le 19 décembre, un JLD s’était prononcé en faveur de sa remise en liberté mais le parquet avait fait appel. Appel confirmé par la chambre de l’instruction. Depuis, Julien Coupat a été entendu deux fois, coup sur coup, au début du mois, par le juge d’instruction antiterroriste, Thierry Fragnoli.

Coupat aurait maintenu qu’il n’était pas impliqué dans la série d’incidents sur des caténaires qui avait perturbé le trafic ferroviaire le 8 novembre.

Alors que cette nouvelle demande de remise en liberté était en cours, le parquet de Paris avait annoncé, vendredi dernier, qu’il avait pris des réquisitions de maintien en détention, «au vu des éléments du dossier». Me Terrel, s’insurge : «Avant même la décision du JLD, le parquet a annoncé qu’il s’opposerait à la demande. J’ai été très surprise, ce n’est pas habituel. C’est une pression politique supplémentaire.»

Pour l’avocate, «il n’y a pas de nouveaux éléments, au contraire.» Si on ne connaît pas le dossier, Mediapart avait révélé que le témoin sous X serait un mythomane, déjà condamné pour «dénonciation calomnieuse». Par ailleurs, pour l’avocate, les inculpés auraient «éclaircis de façon limpide leurs déclarations» faites en garde à vue. «Si l’enquête n’avance pas, Julien Coupat n’y est pour rien !»

Le jeune homme de 35 ans est le dernier des inculpés à être détenu (à la prison de la Santé). Il est mis en examen pour «direction d’une entreprise terroriste et destructions en réunion à visée terroriste». Une incrimination criminelle passible de 20 ans de prison.

Presse bourgeoise : Gaël Cogné
Libération, 23 février 2009.


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