Manifestation pour la mort d'Alexandros, froidement abattu par la police, mercredi 10 décembre devant l'ambassade de Grèce à 13h00
La criminalisation des luttes et l’uniformisation des masses sont loin d’être des spécialités françaises, une politique globale et concertée d’oppression fait rage en Europe et dans l’ensemble de nos sociétés pseudo-démocratiques.
Samedi soir, en Grèce, un policier à la solde de l’État fasciste, Epaminodas Korkoneas (37 ans), a froidement abattu un jeune anarchiste de 15 ans, Alexandros Grigoropoulos, avant de repartir tranquillement en marchant, accompagné de son collègue et complice, Vasilis Saraliotis (31 ans).
Nos amis grecques expriment en ce moment leur rage dans les rues, luttant pour la mémoire de leur frère, pour que ce crime ne passe pas sous silence, pour que le monde sache que la police tue au nom du capital.
Nous ne pouvons laisser faire, notre silence serait l’aveu d’une complicité passive.
En France nous avons toujours pu compter sur la solidarité de nos compagnons à l’étranger, la réciproque n’est malheureusement que peu vraie. Il y a encore quelques jours seulement une agence de l’AFP à Athènes était quasi-détruite par un engin explosif en représailles du traitement médiatique de l’affaire de Tarnac. Aujourd’hui ce sont eux qui ont besoin de notre soutien ! À Berlin et à Londres les ambassades grecques ont été occupées par des groupes de solidarité et de nombreuses manifestations spontanées se sont organisées dans les autres villes. À Paris et Édimbourg une banderole était symboliquement déployée devant l’ambassade par quelques résistantEs solidaires.
Après plus de deux jours d’émeutes les anarchistes grecs ont non seulement causé plusieurs centaines de millions d’euros de pertes au capitalisme mais de plus, depuis quelques heures, ils occupent des quartiers entiers, dont le centre d’Athènes, et divers bâtiments qui ont été déclarés «zones d’autonomie».
Mercredi 10 décembre la Grèce tout entière sera paralysée par un mouvement de grève générale en réponse à l’oppression et l’injustice et en réponse au contexte social de crise dans un pays où la précarité est le quotidien de toutes et tous.
Nous appelons donc à manifester ce mercredi 10 décembre devant l’ambassade de Grèce à Paris pour que ne meure jamais Alexandros, mais aussi Michalis Kaltezas (15 ans) et toutes celles et ceux qui comme Carlo Giulani (23 ans) ou Nicolas Neira Alvares (15 ans) sont morts de violences policières pour leurs idées, en Grèce, en Italie, en France, en Colombie ou ailleurs. Ainsi que pour soutenir les résistances pour un monde sans maîtres ni esclaves, sans police, sans armées, sans prisons, ni frontières.
Les balles des meurtriers en uniformes, les arrestations et les passages à tabac des manifestantEs, les gaz chimiques utilisés par la police, peuvent certes imposer le silence pendant un certain temps mais ils deviennent surtout à la longue une raison de plus de se soulever contre le totalitarisme de nos États, de ne plus avoir peur et de rejoindre la révolte des rues. De laisser notre rage les submerger et les engloutir à jamais…
Les terroristes ce sont eux !
L’anti-terrorisme c’est nous !!
Libération immédiate
de tous les manifestants arrêtés depuis samedi en Grèce !
Libération immédiate
de tous les résistants libertaires incarcérés dans le monde !!
Nous sommes solidaires
de toutes celles et ceux qui résistent, occupent,
sabotent et luttent pour mettre à bas l’oppression.
RDV à 13H00 devant l’ambassade de Grèce, 17 rue Auguste-Vacquerie - Métro Kléber, pour crier notre rage et notre douleur face à cette nouvelle attaque contre la résistance et affirmer plus que jamais que rien ne pourra stopper notre révolte.
Si vous ne pouvez vous déplacer merci de leur signaler votre dégoût.
Dissent!, Network of resistance