La Grèce brûle encore au quatrième jour
Une centaine de jeunes continuaient mardi matin de harceler les forces de l’ordre autour de l’École polytechnique dans le quartier étudiant d’Exarchia, au centre d’Athènes. Ailleurs, un calme relatif est revenu durant la nuit.
La grande artère de la capitale passant devant l’école restait fermée au trafic, tandis que sporadiquement, les jeunes retranchés à l’intérieur de l’enceinte lançaient des projectiles sur les rues alentours. Un jet de cocktail molotov a provoqué un début d’incendie dans un magasin d’informatique, a-t-on indiqué de source policière.
Un calme relatif régnait par contre dans le reste du centre, où les violences contre les forces de l’ordre, magasins, banques et équipements publics s’étaient poursuivies jusque vers 02H30 locales (01h30 suisses).

À l’issue d’un conseil ministériel restreint de crise peu avant minuit, le ministre de l’Intérieur, Prokopis Pavlopoulos, avait défendu le travail des forces de l’ordre. Pour leur part, les médias dénonçaient leur inactivité face aux destructions et pillages.
Après trois nuits de violences, qui ont aussi gagné Salonique, la deuxième ville du pays, et d’autres centres urbains, le Premier ministre conservateur Costas Caramanlis doit s’entretenir de la situation dans la matinée avec le chef de l’État et les dirigeants de l’opposition parlementaire, de gauche et d’extrême-droite.
Les collèges et lycées resteront fermés en signe de deuil sur décision du ministère de l’Éducation. Toutefois, deux nouvelles manifestations sont prévues à la mi-journée à Athènes et dans les grandes villes, la première d’élèves, la deuxième d’enseignants.
ATS, 9 décembre 2008 (5h19).