À Lyon, la préfecture refuse un rassemblement de RESF
Les responsables de RESF ont été convoqués, mardi matin, à l’hôtel de police pour signer un PV de notification. Et apprendre qu’un maintien du rassemblement pourrait leur coûter cher. La peine encourue est de 7500 euros d’amende, et six mois d’emprisonnement. «RESF ne fera donc pas de rassemblement, ce mercredi 24 septembre, indique le réseau. Compte tenu des délais très courts, il y aura probablement des personnes qui n’auront pas été informées du refus de la préfecture, nous serons là pour les informer du refus préfectoral.»
Parmi les situations sur lesquelles RESF voulait alerter, celle Victorine Andjembe, Gabonaise qui a vécu en France de 1982 à 1992, puis serait revenue en 2002. Mère de deux adolescents de 12 et 15 ans, scolarisés à Lyon, expulsée sur Libreville dans la nuit de lundi à mardi. «Là pas de délai de trois jours francs. Pas de possibilité de saluer ses proches. Silence, on expulse…», dénonce le collectif.
Pour RESF, le refus du rassemblement entre dans «la logique» du gouvernement, qui veut «rendre muettes et dociles les associations qui interviendraient dans les centres de rétention».
LibéLyon, 24 septembre 2008.