Appel à la grève générale interprofessionnelle dans le Centre
C’est dans la rue qu’ça se passe !!!
Patronat et gouvernement nous mènent une véritable guerre sociale ! Ça suffit !
Le gouvernement s’apprête à faire passer de nouvelles mesures anti-sociales telles que la casse du statut des salariés du public et le projet de recul de l’accès à la retraite à 41 annuités pour tous les salariés public/privé, avec en perspective la remise en cause de l’âge légal de la retraite à 60 ans.
L’accès à la sécurité sociale est remis en cause par le système des franchises, par l’absence de remboursement de plus en plus de médicaments, par les projets en cours (refus de remboursements des frais optiques, etc.), par un système qui génère de plus en plus d’inégalités et qui renforce le pouvoir financier.
Après les attaques multiples contre les travailleurs du public et du privé, la poursuite de la casse du Code du travail, la mise en place du service minimum dans les transports, la casse du service public, c’est maintenant à nos retraites que le gouvernement s’en prend.
Mais les attaques ne se restreignent pas à notre système de retraite et à son mode de calcul :
— Ce sont aussi nos salaires qui ne progressent pas. Notre pouvoir d’achat ne cesse de baisser dans le public comme dans le privé. L’envol des prix (essence, produits de première nécessité, etc.) ces derniers mois accentue cette chute de notre pouvoir d’achat.
— Suppression massive de postes à l’Éducation nationale, départs à la retraite non remplacés dans la fonction publique, suppression de bureaux de Poste dans les petites localités, situation dramatique de l’Hôpital public, nombreux établissements de proximité menacés de fermeture.
Nous ne sommes pas des «partenaires sociaux», nous sommes des syndicalistes soucieux d’œuvrer pour les intérêts de la classe ouvrière. Il faut que les reculs sociaux cessent !
En 1993, le gouvernement Balladur a fait passer les salariés du privé de 37,5 annuités à 40 pour une retraite à taux plein.
En 2003, la forte mobilisation sociale nous a redonné l’espoir en des luttes victorieuses et la perspective d’une grève générale a commencé à réapparaître comme un outil sérieux de combat et de reconquêtes sociales, les journées «temps forts thématiques» étant vivement critiquées pour leurs effets négatifs sur les mobilisations et le rapport de force.
En 2006, nous avons pu faire reculer l’exploitation en mettant KO le CPE, par la solidarité entre le monde du travail et la jeunesse.
Depuis, les dirigeants ont choisi la tactique du rouleau compresseur en démultipliant simultanément les attaques contre différentes catégories de populations et de salariés.
Gouvernement et Parlement légifèrent à tour de bras, emportant avec eux une bureaucratie syndicale qui ne produit que des stratégies d’accompagnement de la régression sociale généralisée.
Nous n’en sommes pas aujourd’hui à demander aux directions syndicales d’être ce qu’elles ne sont pas, nous avons compris que seul un mouvement social animé et impulsé par la base peut briser la lame de fond réactionnaire qui s’abat sans relâche contre les travailleurs et les populations les plus précaires.
Nous, syndicalistes, lycéens, précaires, chômeurs, retraités pauvres, RMIstes, reprenons aujourd’hui pour nous l’histoire des luttes sociales antérieures et l’esprit qui les animaient. Si le monde actuel a changé, les enjeux sociaux sont semblables.
Notre responsabilité est de faire converger nos énergies, nos luttes vers un mouvement de grève générale interprofessionnelle et reconductible, seul capable de créer le rapport de force nécessaire pour mettre un coup d’arrêt à la casse sociale généralisée en cours. Il faut être à la hauteur des enjeux du moment. Les journées d’actions sans lendemain ne servent à rien. Les appels à la grève en ordre dispersé non plus ! Mais à qui peut donc profiter la stratégie des temps dits «forts»… ??? Ensemble, faisons de la journée du 22 mai un moment de préparation à l’action collective d’ampleur ! Quelles que soient nos appartenances syndicales, associatives, défilons, tous ensemble, derrière l’unique mot d’ordre utile du moment, pour un seul temps fort : La grève générale interprofessionnelle et reconductible.
Rendez-vous le 22 mai (10h) place de la Liberté à Tours
derrière la banderole unitaire «GRÈVE GÉNÉRALE !»
derrière la banderole unitaire «GRÈVE GÉNÉRALE !»
— Une assemblée générale se tiendra sur place dès la fin de la manifestation (amener son sandwich).
— Une réunion interprofessionnelle se tiendra à la Maison des syndicats (La Camusière 18 rue de l’Oiselet 37550 Saint-Avertin) ce même jour à 18h pour décider de la suite du mouvement.
Lutter plus pour gagner plus.
Nous appelons à la grève et à sa reconduction à compter du 22 mai 2008 !
Premiers signataires : SUD Santé-Sociaux, SUD PTT, SUD Étudiant, SUD Éducation, Sylvie Carrat enseignante SNUipp-FSU, Sylvain Fauvinet enseignant LP SNUEP-FSU, Serge Morrisset, facteur syndicaliste CNT-PTT, Stéphane Lelandais enseignant École émancipée FSU, Jean-Louis Bournais retraité Solidaires 37, Jacques Chevet retraité CGT.