Appel à solidarité avec les sans-papiers enfermés !

Publié le par la Rédaction

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Ça craque dans les centres de rétention en France.

Depuis mi-décembre, les sans papiers retenus dans les centres sont entrés en lutte. Le mouvement est parti du centre du Mesnil-Amelot, accolé à l’aéroport de Roissy, sous la forme d’une grève de la faim et de la soif pour ensuite s’étendre au CRA de Vincennes.

Les sans-papiers dénoncent avant tout leur enfermement, la politique du chiffre et les méthodes actuelles du gouvernement. Tous les jours ils subissent humiliations et violences. Lundi soir la police s’est de nouveau acharnée sur eux et plusieurs personnes ont été blessées.

Hier, une rafle a eu lieu au foyer de la rue des Terres-au-Curé dans le 13e arrondissement de Paris. Des dizaines de personnes ont été arrêtées et transférés notamment au CRA de Vincennes.

Les personnes détenues au CRA de Vincennes ne sont pas les seules à être en lutte.

Des soulèvements se multiplient en zone d’attente à Roissy mais également dans tout l’espace méditerranéen :
  • Au Maroc, suite aux rafles qui continuent dans les banlieues de Rabat, les personnes refoulées dans le désert se mobilisent ;
  • À Chypre, les prisonniers des centres de rétention se révoltent contre leurs conditions de détention ;
  • À Patras en Grèce, les migrants s’organisent suite à la destruction de leur camp de fortune ;
  • À Jaen, en Espagne, les travailleurs saisonniers se sont mis en grève pour protester contre les conditions d’esclavagisme qu’ils subissent…

Il est temps d’amplifier la lutte à leurs côtés !

Sur nos lieux de travail, dans les centres de rétention, dans les zones d’attente ou dans les prisons, il faut lutter ensemble pour stopper cette machine à exploiter, à enfermer et à expulser.

Liberté de circulation et d’installation !

Confédération nationale du Travail



Contre la répression du mouvement des sans-papiers à Lille

Le GDALE — Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs — tient à réaffirmer son soutien aux sans papier-e-s en lutte d’autant plus qu’ils sont actuellement victimes d’un véritable acharnement répressif. Après avoir durement réprimé la grève de la faim de l’été dernier, puis écarté le Comité des Sans Papiers du Nord de la commission de recours, les autorités cherchent à liquider le mouvement des sans-papiers par le biais d’attaques en justice.

D’abord un membre de la commission juridique est gardé à vue 35 heures, sa femme et ses enfants sont interrogé-e-s, son logement perquisitionné pour des accusations d’enrichissement personnel. Bien sûr aucun début de preuve n’est à mettre au dossier. Comme on n’a rien trouvé, il fallait créer une nouvelle affaire pour essayer de liquider le CSP. C’est la ministre de l’Intérieur, qui se charge de porter plainte contre X pour «diffamation et atteinte à l’honneur et à la considération de la police nationale». En cause : des tracts du mois d’août 2007 dénonçant les méthodes du préfet Canepa et les exactions de la police contre les sans-papier-e-s grévistes de la faim expulsés : «bastonnés, menottés par les jambes et les pieds et attachés aux sièges comme des bêtes. Pour les faire taire dans l’avion, les policiers les ont étouffés en comprimant la gorge avec les doigts.» Les témoins de ces agissements de la police sont nombreux, et en particulier les sans-papier-e-s eux-mêmes !

Dans le cadre de cette enquête, le local du CSP59 a été perquisitionné et 4 personnes ont été interrogées. Cette affaire rappelle le procès contre le collectif Indymedia-Lille et les militant-e-s calaisien-ne-s, accusé-e-s d’avoir simplement décrit les agissements de la police. De même la révélation de mauvais traitements à la prison de Séquedin au printemps dernier avait entraîné, non pas des mesures contre les matons et le directeur complice de la prison, mais des investigations pour trouver les responsables des fuites ! Le message est clair : il est désormais interdit de rapporter les tristes pratiques des «forces de l’ordre» qui abusent de leur pouvoir en toute impunité !

Cet acharnement contre le CSP59, les sans-papier-e-s et leurs soutiens révèle la volonté de briser les luttes collectives et en particulier celle des sans-papier-e-s partout en France, alors que la fronde de décembre dans les centres de rétention dévoilait le traitement dégradant qui est réservé aux étranger-e-s en France. Tout cela pour fournir des esclaves dociles à un patronat avide de main d’œuvre précaire et multiplier les clins d’œil à l’extrême droite.

Le Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs condamne ces méthodes et appelle tous et toutes à se joindre à la manifestation des sans-papier-e-s du 23 février (départ 14h métro CHR B Calmette).

Soutien aux sans-papiers !

Pour l’abolition des frontières et la liberté de circulation et d’installation !

GDALE, le 12/02/08
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