Maryflo

Publié le par la Rédaction


1er épisode : La Guerre de tranchées (décembre 1996)
En janvier 97, un conflit social très dur, dans le Morbihan, faisait la une des journaux. Dans une usine de confection, Maryflo, se déroulait une grève d’ouvrières réclamant le départ du directeur de l’usine. Il était accusé par les syndicats de régner avec des méthodes dignes d’un roman de Zola tout en les traitant de «pétasses», «bande de putes», «tas de merde», etc… Avec le nez fin qui le caractérise, Strip-Tease avait filmé dans cette usine un mois avant le conflit, l’ambiance exquise qui régnait entre les principaux protagonistes : les ouvrières et le directeur.


2e épisode : Les Grandes manœuvres (janvier-février 1997)
Évidemment, quand un mois plus tard, le conflit a éclaté, notre équipe était sur place, slalomant entre les grévistes, les non-grévistes, le directeur et le PDG qui, en l’occurrence, est une pédégère.



2e épisode, suite



3e épisode : Le Repos du guerrier (septembre 1997)
Après diverses péripéties dont l’occupation de l’usine, le Tribunal de Commerce écarte le directeur et nomme un administrateur provisoire. Le travail reprend mais une des chaînes de l’usine est arrétée et 64 ouvrières licenciées. Délaissant la base, Strip-Tease s’attache alors aux pas de la pédégère, une patronne de poigne…



4 — La Légion étrangère (2005)
On avait un peu perdu de vue l’ancien directeur de Maryflo écarté de l’usine, pour suivre sa pédégère. Mais il a suivi ses bons conseils, car nous le retrouvons à la tête d’une usine dans un petit paradis touristique : la Tunisie. Ici, pas de 35 heures. Et des ouvrières plus maléables même si, quand on descend vers le Sud, le rythme de travail est plus lent, c’est bien connu. Et tout d’un coup l’on découvre avec stupéfaction que cet homme dont on pensait les méthodes viriles exceptionnelles, a des collègues, patrons français comme lui, qui n’ont rien à lui envier. Même quand ce sont des femmes…

Si la situation est presque banale, on n’a que rarement l’occasion de la filmer de telle manière. C’est le bruit et la fureur, c’est la guerre, c’est ce qu’on appelait jadis, la lutte des classes… Ce qu’on avait déjà filmé en 1997, et que toute la presse avait salué, a été complété sept ans plus tard. Et de quoi ça parle ? De délocalisation, pardi ! Et si ça se passe en France, c’est un hasard : en France ou ailleurs, si de toute façon on doit délocaliser… (Olivier Lamour)

Publié dans Colère ouvrière

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