Trois jeunes Grecs placés en détention provisoire à Athènes
Trois jeunes Grecs, suspectés d’avoir mené des attentats au nom d’un groupe issu de la mouvance anarchiste, ont été inculpés mercredi «d’appartenance à une organisation criminelle» et placés en détention provisoire.
Tous les trois, âgés entre 20 et 21 ans, ainsi qu’une jeune femme, ont été arrêtés mercredi dernier dans un appartement de la banlieue nord d’Athènes, après un attentat à l’engin explosif perpétré contre le domicile d’une cadre du parti socialiste dans le centre d’Athènes, qui a fait des dégâts matériels mineurs.
Sur la base des pièces à conviction saisies dans cet appartement, dont «un mécanisme d’horlogerie de mise à feu dans un autocuiseur», similaire à celui utilisé pour cet attentat, la police avait établi un lien entre les jeunes gens et deux autres attentats à l’engin explosif, revendiqués par le groupe «Conspiration des cellules de feu».
Après avoir été poursuivies jeudi pour «appartenance à un groupe criminel», ainsi que pour «détention d’explosifs» et «explosions en série», les quatre personnes ont été placées en garde à vue avant leurs dépositions mardi et mercredi devant le juge d’instruction.
Le juge a ordonné la remise en liberté conditionnelle de la femme inculpée, car «il n’y avait pas d’indices suffisants pour son placement en détention provisoire».
Tous les quatre ont nié toute implication au groupe «Conspiration des cellules de feu», selon leurs avocats.
À l’issue de la décision du juge, un groupe de jeunes gens, qui manifestaient devant le Palais de justice «pour exprimer leur solidarité» aux personnes inculpées, ont attaqué un policier et l’ont légèrement blessé, a-t-on appris de source judiciaire.
Issu de la mouvance anarchiste, selon la police, la «Conspiration des cellules de feu» avait auparavant revendiqué une vague d’attentats à l’aide d’engins incendiaires contre des domiciles de personnalités et quatre églises orthodoxes, dans le sillage des troubles urbains déclenchés par la mort d’un adolescent tué le 6 décembre à Athènes par un policier.
Il avait aussi signé le 3 décembre 2008 une action à l’engin incendiaire contre le bureau de l’Agence France-Presse à Athènes, en «solidarité avec les camarades français», après l’inculpation en France de neuf membres du «groupe de Tarnac» soupçonnés alors de dégradations contre des lignes TGV en France.
Leur presse (AFP), 30 septembre 2009.