Prague : Des nouvelles des procès des squatteur-euse-s

Publié le par la Rédaction


Ce lundi 14 septembre 2009, quelques squatteur-euse-s sont passé-e-s en procès (après avoir été détenu-e-s par la police depuis samedi, lors de l’expulsion du squat de la rue Apolinářská).

Le premier procès a commencé à 15 heures. À ce moment-là, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées devant le tribunal, ainsi qu’à l
intérieur, pour exprimer leur solidarité avec les inculpé-e-s. Le juge na autorisé que les journalistes (avec cartes de presse) à assister au procès. Cela a créé une colère stridente parmi les soutiens venus sur place, ce qui a mis le juge dans lembarras, qui décida finalement de faire se dérouler les procès à huis-clos !

Dès lors, la seule possibilité d
exprimer de la solidarité pour les gens sur place ne pouvait se faire quhors du tribunal. Toutefois, la présence de dizaines personnes venues en soutien a eu un impact certain, notamment aux dires des inculpé-e-s mêmes.

Huit personnes ont été jugées lundi. Voici les verdicts : une personne a été relaxée, trois personnes ont été condamnées à 80 heures de TIG («travail d
intérêt général»), deux personnes à 100 heures de TIG et deux personnes à une mise à lépreuve dun an (en cas de «problème», possibilité de deux mois de prison… il sagit donc dun sursis sur une période dun an).

Le juge lui-même ne pouvait pas vraiment expliquer ces différences de jugement pour des personnes qui ont été arrêtées dans des circonstances identiques pour les un-e-s et les autres. Apparemment, le juge a été plus sévère envers les personnes qui semblaient déterminées à affirmer leurs idées.

Il n
y a pas lieu de se lamenter sur le fait que les flics nont pas respecté les droits basiques des personnes arrêtées samedi. La police ne les a pas autorisées à appeler un-e avocat-e, les végétarien-ne-s nont pas eu de bouffe du tout, etc.

Les procès ont eu lieu jusque tard dans la soirée. Vers minuit, une petite manif, très bruyante, s
est tenue en face du commissariat de la rue Kongresova, en solidarité avec les squatteur-euse-s encore détenu-e-s. Environ 25 personnes criaient des slogans en solidarité avec les enfermé-e-s.

Le restant des squatteur-euse-s enfermé-e-s devait passer ce mardi au tribunal, à partir de 9 heures du matin.

Exprimez votre solidarité par les moyens que vous trouverez appropriés.

La lutte continue !


Ex-Milada, 15 septembre 2009.

 

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