La gendarmerie d'Ambérieu attaquée au cocktail Molotov

Publié le par la Rédaction


Dans la nuit de mercredi à jeudi, cinq cocktails Molotov ont été lancés sur la brigade de gendarmerie d’Ambérieu-en-Bugey. Trois voitures et un mur ont été dégradés par les flammes.

Ce nest pas en Corse ou aux abords dune cité de banlieue sensible, mais bien dans lAin que lattaque a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi. Et il suffisait hier de «surfer» sur les forums Internet des gendarmes pour comprendre que lémotion est grande au sein de la gendarmerie.

Parce qu
en sen prenant à une brigade de gendarmerie, cest à un symbole que se sont attaqués les incendiaires, celui de la sécurité des biens et des personnes et de lordre public. Et surtout la brigade dAmbérieu, comme toutes les brigades de gendarmerie, héberge des familles. Des femmes et des enfants qui auraient pu être victimes dune violence aveugle.

Il était 1h50 du matin quand un gendarme a été réveillé en sursaut par le bris d
un objet en verre. Le temps de réaliser et de jeter un coup dœil à la fenêtre, ce sont cinq cocktails Molotov au total qui sétaient brisés dans lenceinte de la brigade.

Le militaire a donné l
alerte et sest emparé dun extincteur, avant dêtre rejoint par ses collègues. Une intervention suffisamment rapide pour éviter le pire, puisque les flammes léchaient déjà le mur dun bureau de la brigade, dans le bâtiment daccueil du public.

Les gendarmes auront vidé trois extincteurs pour venir à bout des flammes qui ont noirci le mur (notre photo). D
autres cocktails Molotov ont abîmé le capot dune Peugeot 206 de service, et touché les deux voitures personnelles dun gendarme et de sa famille, au niveau dun pare-chocs et des pneus.


Lalerte a évidemment été suivie dintenses recherches sur le secteur, où toutes les patrouilles disponibles ont convergé. Le colonel Frédéric Aubanel, commandant du groupement, sest également rendu sur place pour soutenir ses hommes et superviser les recherches. Sans succès.

Vengeance, provocation, geste gratuit, toutes les hypothèses restent ouvertes, et la brigade des recherches de Belley a engagé de gros moyens, notamment de police scientifique, pour retrouver les incendiaires.

Au groupement de gendarmerie de l
Ain, le chef descadron Dominique Falzon, commandant en second, «condamne fermement ces faits inadmissibles, qui visent des gendarmes au service du public, vivant là avec leurs familles».

Acte de désœuvrement ou ciblé contre un gendarme ? Cette attaque rappelle en tout cas celle qui a visé la gendarmerie de Chalamont l
an passé ou celle de Belleville (Rhône) fin 2007. En janvier 2006 des cocktails Molotov avaient également visé les locaux de la police municipale dAmbérieu-en-Bugey.

Leur presse (Frédéric Boudouresque, Le Progrès), 20 juin 2009.
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