Manif pour les Pilots : Libérez Raphou ! Ni expulsion, ni perquisition !
La manifestation qui est partie des Pilots regroupait environ 300 personnes. Vu la gravité des événements un appel au calme avait au préalable été lancé par une camarade des Pilots. Passage devant cinq cars de CRS retranchés derrière les grilles de la Préfecture et reprise avec force des slogans du jour : «Libérez Raphou !» (le camarade emprisonné), «Police partout, justice nulle part !», «Ni expulsion, ni perquisition !»
Occupation symbolique des marches de la mairie de Chambéry (dirigée par une élue socialiste rappelons-le), puis retour aux Pilots avec sur l’itinéraire, une sortie d’intimidation des CRS sans conséquences.
On apprendra dans la soirée que notre camarade Raphaël est transféré à la prison de la Santé et placé en détention provisoire malgré l’alibi apporté par son avocat tenant dans le témoignage de camarades disculpant toute présence possible à Cognin le jour de l’explosion.
Une nouvelle affaire «Tarnac» serait-elle en préparation ? Les forces de police chargées de la répression aux Pilots sont en partie les mêmes. Le drame de Cognin vient à point pour la Mairie qui a assigné les occupants des Pilots en justice pour le 26 mai prochain en vue de requérir une procédure d’expulsion.
Pour les camarades des Pilots et les nombreux soutiens qui se sont manifestés à ce jour, la lutte continue.
CNT Interco 73, 9 mai 2009.

Manifestation de soutien aux Pilots
200 personnes se sont retrouvées sous la pluie le vendredi 8 mai pour une manifestation de soutien à l’espace autogéré des Pilots.
Seulement une semaine après la mauvaise nouvelle du procès à venir, le squat des Pilots appelait à une manifestation de soutien. 200 personnes se sont rassemblées devant les Pilots avant de partir en manif. C’est la première action des Pilots en réponse au pouvoir municipal qui veut les voir disparaître. Les activités à l’espace autogéré continuent, notamment l’Infokiosk ouvert tous les samedi après-midi.
FA Chambéry, 10 mai.
«Pilos» : Les squatteurs manifestent
Ils étaient plus d’une centaine à se réunir pour crier leur attachement au squat des «Pilos», occupé par une vingtaine de personnes. Aux vues de la météo et du peu de passants en ce jour férié, l’impact du rassemblement s’est révélé limité. Le cortège a défilé durant plus de deux heures, s’arrêtant notamment devant l’hôtel de ville.
Le lien qui a été fait entre «l’espace culturel autogéré» des «Pilos» et l’explosion d’une bombe à Cognin a mis les squatteurs sur le devant de la scène médiatique.
«On s’intéresse à nous parce qu’il y a cette histoire alors que ça fait huit mois que nous sommes ici», regrette l’un d’eux. Leur avis d’expulsion ne date pas non plus d’hier.
Mais ce qui a mis le feu aux poudres, c’est l’arrestation de Raphaël S. mardi (voir nos éditions précédentes).

C’est donc sa libération que les manifestants revendiquaient, ainsi que le maintien de leur «espace culturel». Entre ces murs s’organise depuis plusieurs mois diverses activités gratuites et ouvertes à tous : cirque, concerts, soirées débats… Les résidents définissent l’endroit comme «un lieu alternatif d’ouverture et de rencontre mixte», et veulent y rester. Outre ses habitants, de nombreuses personnes s’y réunissent pour prendre part aux activités proposées.
«On a envoyé un dossier de présentation de nos activités au maire, mais nous n’avons jamais eu de retour», regrette une squatteuse.
Leur presse (Le Daubé), 9 mai.