1er Mai à Lausanne


Premier Mai : Les droits élémentaires de la liberté d’expression ont été bafoués
Selon Sergio Antrilli, la police est intervenue de manière tout à fait injustifiée lors du défilé du Premier Mai à Lausanne.
En tant que personne faisant partie de l’organisation du Premier Mai et en tant que membre du Syndicat de la communication, je dénonce l’intervention totalement inappropriée de la police anti-émeute. Cette manifestation se déroulait de manière pacifique jusqu’à ce que le cortège arrive à l’angle du pont Chauderon et de l’avenue Jules-Gonin. À ce moment-là, la police a chargé de manière agressive et sans aucune raison les jeunes habillés en noir ainsi que tous ceux et celles se trouvant derrière la banderole anticapitaliste.
Je déplore notamment que les articles de presse n’aient retenu que le discours un peu «chahuté» de Pierre-Yves Maillard. Aucun journal n’a osé dénoncer la provocation et l’abus de pouvoir de la police. Il faut savoir que les jeunes qui ont été arrêtés sont pour la plupart des mineur-e-s, qu’ils ont dû décliner leur identité, qu’ils ont été filmés et étiquetés avec un bracelet comportant un code-barre. Sous prétexte de prévention sécuritaire, les droits élémentaires de la liberté d’expression ont été bafoués.
J’invite toutes les personnes qui ont été fichées et agressées par les forces de l’ordre ainsi que toutes celles qui ont été témoin de cette dérive à réagir.
Nous devons aussi exiger de Mme De Quattro et de M. Vuilleumier qu’ils s’expriment rapidement sur ce dérapage de la police cantonale et municipale. Que je sache, ce n’est pas un délit d’être vêtu de noir, d’être jeune et de crier des slogans anticapitalistes.
Lettre de lecteur - Le Courrier, 6 mai 2009
Quotidien suisse et indépendant.