1er Mai à Nîmes

et interpellations policières au 1er Mai à Nîmes
La CNT du Gard tient à marquer son indignation quant aux provocations policières ayant eu cours lors de la fin de la manifestation du 1er Mai à Nîmes aux abords du Quai de la Fontaine.
En effet, les forces de police, censées assurer la protection des personnes sur la voie publique quant à la circulation, ont été à l’origine d’une tentative d’interpellation sauvage au sein du cortège CNT - Solidaires. Si strictement aucune agressivité n’émanait des manifestants, les forces de police ont orchestré une course poursuite en plein cortège en direction d’un jeune homme dont un agent a voulu entraver la marche toute légitime au sein de notre cortège.
Cette mise en scène surréaliste a donc surpris les manifestants et manifestantes qui ont très vite exprimé leur solidarité et leur indignation devant l’aberrante situation. À grands renforts de gesticulations policières, ce jeune homme a été interpellé et conduit en véhicule de police créant inévitablement un chahut indescriptible. Conduit à l’Hôtel de Police, il ne lui est rien reproché. Il est sorti quelques heures après.
Les forces de police ont donc créé toutes les conditions de la violence en vue d’asseoir des arrestations au sein des manifestants.
La CNT Nîmes déplore l’interpellation musclée (gaz lacrymogène, flashball, tonfa, coups, et matraques), et totalement disproportionnée, de l’un de ses membres chargé initialement de récupérer les drapeaux de notre organisation dans le chahut organisé par les forces de police autour de leurs véhicules. Alors qu’il tendait la main à un camarade au sol, ce dernier a reçu un coup de poing sur le nez dont le diagnostic médical pourrait bien confirmer une fracture après radio.
Une fois soigné par les équipes de secouristes de la Croix-Rouge, il a été interpellé à proximité du Barnum installé sur le cours Jean-Jaurès pour le marathon, en compagnie de ses camarades quittant la manifestation pacifiquement. Une fois de plus l’agressivité policière est réelle, ce que beaucoup qualifieraient d’agissement de «cow-boy».
Les forces de police ont fait usage de provocations grossières et ont fait preuve d’un amateurisme qui n’a d’égal que leur volonté de nuire aux manifestants. L’orchestration de ces violences trouve tout son sens si l’on observe que la première interpellation, outre la mise en scène policière, était sans aucun fondement.
La CNT Gard dénonce l’opportunisme des faits qui sont retenus contre le militant cénétiste interpellé. Il nie totalement les faits qui lui sont reprochés. Sa notoriété et son intégrité ne font aucun doute pour les 200 militants gardois présents pendant près de deux heures devant l’hôtel de police pour le soutenir en début d’après-midi. Nous restons persuadés qu’il s’agit d’accusations fantaisistes visant à justifier les gesticulations policières ou les initiatives belliqueuses prises par quelques-uns de ses membres.
Aussi, nous appelons à un soutien sans réserve de notre camarade face à l’iniquité des violences policières intervenues ce 1er Mai. Face à l’inculpation dont il fait l’objet, face à ces évènements qui confirme aux dérives sécuritaires de notre gouvernement, nous saurons réserver le traitement militant qu’il se doit.
La CNT Gard souligne par ailleurs la vivacité des forces syndicales présentes à la manifestation en vue de la grève générale.
Syndicats CNT du Gard, 1er mai 2009.
Incidents et interpellations à l’issue du défilé nîmois
Autant le défilé nîmois s’est déroulé dans une ambiance des plus calmes, autant il s’est achevé dans une certaine confusion, peu avant midi, devant l’entrée sud des jardins de la Fontaine, place Foch.
C’était le lieu de dispersion initialement fixé mais, en raison du Semi-marathon tout proche, pour des raisons de sécurité, le cortège a été contraint par la police de stopper une centaine de mètres avant, sur l’avenue Franklin-Roosevelt.

Quelques instants après cette première interpellation, c’était au tour d’un militant de la CNT (Confédération nationale du Travail, mouvement anarcho-syndicaliste) d’être conduit au commissariat, à l’issue d’une scène électrique, qui s’est déroulée sous les fenêtres de l’agence de Midi Libre. Selon les policiers, ce militant aurait porté des coups à une de leurs collègues. Lui «nie totalement» les faits. Il affirme qu’en allant chercher des drapeaux de l’organisation, un policier lui a asséné un coup de poing sur le nez, ce qui lui a d’ailleurs valu de recevoir des soins au poste de la Croix-Rouge installé pour le Semi-marathon.
Aussitôt ressorti du poste, des policiers se sont lancés à ses trousses, avant de l’interpeller sans ménagement, non sans utiliser leur gaz lacrymogène et sortir les tonfas (matraques à poignée) pour disperser le petit groupe de militants qui accompagnait leur camarade. Et qui s’est ensuite retrouvé devant l’entrée de l’hôtel de police, rejoint par d’autres responsables et militants syndicaux et politiques dont Alain Fabre-Pujol et Janie Arnéguy. Les troupes de la CNT ont entonné «Libérez nos camarades !» ou encore «Police partout, justice nulle part !» en attendant la sortie, tout d’abord, de l’éducateur sportif puis de leur collègue cénétiste. Lequel a été relâché vers 17 heures, nanti d’une convocation devant le tribunal correctionnel, le 21 septembre prochain, pour violences sur policier. De son côté, la CNT du Gard tient à dénoncer «les provocations grossières et l’amateurisme des forces de police».
Leur presse (Midi libre), 2 mai.