Oui, la lutte paie !

Publié le par la Rédaction


Un peu partout en France, les employés de boîtes en difficulté retiennent leurs cadres pour obtenir de bonnes conditions de départ, comme à Caterpillar, et obtiennent des avancées. En désespoir de cause les Continental attaquent la sous préf de Compiègne suite à la décision négative du tribunal… Début avril, les employé-e-s de Socofer (entreprise de nettoyage tourangelle) demandaient une augmentation de 140€ brut. Après dix jours de grève, ils ont finalement obtenus 77€ daugmentation par mois. En temps de crise, la combativité paie dautant plus !


Une même logique partout à l’œuvre

Il ny a apparemment aucun rapport entre lHôpital public, Michelin et Hutchinson : les dirigeants ne sont pas les mêmes, les entreprises sont différentes, etc. Pourtant les problèmes quy rencontrent les employé-e-s sont identiques : l’État et le patronat cherchent partout à compresser les coûts par des plans déconomie ou de rationalisation. Et au final cela se solde par une accélération des cadences et une dégradation des conditions de travail pour assurer une maximalisation des profits !


Quand la boîte licencie ou ferme, quel(s) recours ?

L
interdiction des licenciements prônée par lextrême gauche est un leurre car cela implique de faire appel à l’État, qui de son côté, privatise les «services publics» et réduit le budget de l’Éducation ou de lHôpital. L’État qui renfloue également les banques peu scrupuleuses dun côté et envoie les CRS contre les grévistes de lautre quand ceux-ci dérangent le patronat. Quand une boîte viable ferme pour cause de «manque de rentabilité», une solution est de redémarrer la production et de gérer démocratiquement lentreprise. Le statut de SCOP donne cette possibilité. En Allemagne cest la solution choisie par les salariés de Bike system lannée dernière.


S
organiser à tous les niveaux

Les jours isolés de grève ne servent à rien : après trois journées de mobilisation, qu
ont obtenus les salariés ? Rien ! Pour obtenir une réelle justice sociale, nous devons imposer un rapport de force qui passe par la grève généralisée, comme aux Antilles. Mais pour cela il faut sorganiser :
— Sorganiser à la base dans le syndicat pour court-circuiter les bureaucrates qui ne veulent pas dune salutaire explosion sociale quils ne contrôleraient pas.
— Sorganiser entre salarié-e-s qui veulent agir, en définissant collectivement les modalités daction et les revendications portées. Cest la démarche adoptée par le collectif «Printemps des luttes» (pour Tours)
— Mais aussi, sorganiser pour proposer un autre projet de société, car que tant que nous ne porterons pas massivement de projet alternatif au capitalisme nous serons condamnés à demander sa moralisation et sa régulation.

Refusons le dialogue social, Imposons la grève générale !

CGA Tours, 1er mai 2009.

Publié dans Colère ouvrière

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