Justice de classe : Les Conti pas contents !

Publié le par la Rédaction

Les Continental se déchaînent

Les salariés de Clairoix (Oise) de l’usine Continental ont appris vers 15h30 quils avaient perdu en justice. Ils demandaient la suspension ou lannulation de la procédure de fermeture de leur usine mais le tribunal de Sarreguemines (où se trouve le siège français de Continental) les a déboutés. Ils ont aussitôt explosé de colère et ont envahi à quatre ou cinq cents la sous-préfecture de Compiègne.

Ils se sont notamment attaqués au bureau déserté de la sous-préfète et du directeur de cabinet  et aux dossiers et ordinateurs qu
ils ont fait voler dans différents services. Lunique policier présent na rien pu faire et navait pas, à 15h40, reçu de renforts. Les salariés ont quitté les lieux et repris la direction de leur usine à 15h45, où ils ont saccagé le poste de garde.


1120 emplois supprimés

Selon un porte-parole de la direction, «le tribunal a reconnu que Continental avait bien rempli ses obligation légales dans le cadre de la procédure d
information et de consultation des partenaires sociaux». «Les prochaines réunions du comité central dentreprise, à commencer par celle de mercredi à Nice, peuvent donc avoir lieu», sest félicité le porte-parole. Léquipementier allemand a annoncé le 11 mars la fermeture du site de Clairoix en France où sont employées 1120 personnes.

Leur presse, 21 avril 2009 - 18h28
(Stéphanie Forestier, Le Parisien)



Des salariés de Continental saccagent une sous-préfecture

Des salariés de lusine Continental de Clairoix (Oise) ont saccagé mardi la sous-préfecture de Compiègne après la décision de la justice française, qui les a déboutés de leur demande de suspension du plan de fermeture du site, apprend-on auprès de leur avocat.

«Les salariés ont saccagé la sous-préfecture de Compiègne où ils attendaient la décision», a déclaré à Reuters Ralph Blindauer. Un bâtiment de l
usine a été également endommagé, a-t-on précisé de source syndicale.

Xavier Mathieu, délégué syndical CGT, qui était présent sur place, a confirmé que des salariés avaient saccagé en un temps éclair le bâtiment public à l
annonce du jugement, ainsi que le pavillon daccueil de lusine de Clairoix.

«Il n
y a plus de sous-préfecture, ça sest fait en dix minutes», a-t-il dit à Reuters. «Ce sont des gens en colère, pas du tout des voyous.»



Concernant le pavillon daccueil de lusine, il a précisé que des carreaux, des pupitres et le téléphone avaient été cassés.

Selon Xavier Mathieu, les salariés s
attendaient à obtenir gain de cause devant le tribunal et sétaient rendus à la sous-préfecture de Compiègne dans lattente du jugement.

«Aujourd
hui, les gens ont voulu montrer quon ne se laissera pas faire, les gentils “Conti” sont devenus des lions», a-t-il dit par la suite sur LCI.



Le fabricant allemand de pneumatiques a annoncé le 11 mars son intention de fermer les sites français de Clairoix et allemand de Hanovre qui emploient respectivement 1120 et 780 personnes, pour réduire sa production de pneus en Europe. Les salariés de Clairoix ont prévu de se rendre jeudi à Hanovre au moment où se déroulera une assemblée générale des actionnaires du groupe pour manifester en compagnie de leurs collègues allemands.

Ils ont réservé 1100 places de train mercredi soir, a-t-on précisé de source syndicale.

Les syndicats contestent l
argumentation de la direction qui argue de la crise et de la chute des marchés pour fermer deux sites jugés pas assez rentables.

Leur presse (Reuters), 21 avril - 17h30.



«(…) Les salariés sont à bout, dans une colère terrible, regrette Antonio da Costa, délégué CFTC et secrétaire au comité d’entreprise. Jusqu’ici nous avons réussi à faire en sorte qu’ils nous écoutent mais si nous n’arrivons pas à leur donner satisfaction, je crains le pire. Je suis très inquiet, mais je comprends toute à fait leur colère. Nous sommes très déçus car nous attendions tous une décision favorable. (…)»
Leur presse (L’Usine nouvelle), 21 avril.

Publié dans Colère ouvrière

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P
Il était temps que les salariés réagissent..je n'ai ni confiance aux syndicats ni aux politiques...La socièté que l'on nous a vendu,et celle que l'on veut nous faire avaler est un désatre qui amène la misère,l'oppression,un état policier,repression.
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