Chômage de masse, riposte de classe !

Ça fait des années que les «restructurations» se succèdent comme ils disent. Ce ne sont pas des restructurations mais bien des destructions de la vie des travailleurs et de l’outil de production local ! Alors cette crise tombe à point pour terminer ce sale boulot. Les patrons peuvent accélérer la cadence des licenciements.
Jusqu’à quand nous prendra-t-on pour des cons ?
Sur ce sujet encore c’est bien de la lutte des classes dont il s’agit. Les patrons licencient, délocalisent, afin que les parasites inactifs que sont les actionnaires continuent à s’enrichir. Par exemple, PSA a distribué 300 millions d’euros de dividendes en 2008 pendant qu’il licenciait 6645 personnes. Et on nous annonce encore des dizaines de milliers de suppressions d’emplois en 2009. Les patrons peuvent alors exercer leur chantage pour obtenir de nouveaux avantages comme la suppression de la taxe professionnelle et autres financements de cet État tant critiqué ces dernières années.
Jusqu’à quand nous laisserons-nous manipuler comme des pions et nous jeter comme de vieux kleenex ?
Puisque tous ces licenciements font mauvais genre, le gouvernement vient d’instaurer le chômage partiel par un décret paru début janvier. Ça s’appelle chômage, le salarié est en arrêt d’activité mais n’est pas comptabilisé au niveau des chiffres officiels. C’est tout ce qui compte pour nos gouvernants ! Ainsi, dans certains secteurs (comme par hasard ceux qui utilisent le plus ce chômage partiel), le salarié peut passer la moitié de l’année au chômage partiel. Il ne perçoit que 60% de son salaire dont une partie versé par l’État. C’est vraiment Noël tous les jours pour les patrons même en temps de crise !
Jusqu’à quand les laisserons-nous rafler la mise ?
Et pour couronner le tout, le MEDEF nous propose une nouvelle convention UNEDIC qui va aggraver la misère des chômeurs. Seule la sinistre CFDT s’est empressée de signer ce texte qui, entre autres, prétend baisser les cotisations versées par les patrons. Ainsi, ils organisent la banqueroute du chômage et plus tard ils pourront dire : le système est déficitaire, il faut que les chômeurs se serrent la ceinture. Mais il n’y a déjà plus de trous disponibles sur nos ceintures. Il faut savoir qu’aujourd’hui seuls 48% des privés d’emplois sont indemnisés !
Encore un effort et il n'y aura plus d’indemnisation chômage, le rêve des patrons ! Jusqu’à quand les laisserons-nous saboter nos caisses de solidarité ?
Jusqu’à quand ? no 2, 8 février 2009
Union des syndicats CNT du Rhône.