Les lycéens de Dole à nouveau mobilisés

Publié le par la Rédaction


Le mouvement de protestation à l’encontre des réformes du lycée a repris de la vigueur. Ils étaient entre 450 et 500 à manifester hier matin.

Après une journée de mercredi en demi-teinte, avec une centaine de manifestants, le mouvement des lycéens a repris de l’ampleur hier à Dole. Ils étaient près de 450 en milieu de matinée, selon la police, plus de 500 selon un des organisateurs, rassemblés devant le lycée Charles-Nodier, dans le centre-ville de Dole. Le gros des effectifs était constitué par des élèves du lycée Jacques-Duhamel, environ 280 manifestants qui, dès 8h30, avait quitté l’entrée de leur établissement pour se diriger vers le centre-ville en occupant une partie de la chaussée de l’avenue Jacques-Duhamel.

Très tôt le matin, une vingtaine d’élèves du lycée s’étaient postés devant plusieurs entrées de l’établissement pour établir un blocage. «Dès 5 heures du matin, nous étions une vingtaine devant le lycée, avec des palettes, du scotch, des cadenas, pour établir un barrage» précise David Rémy, l’un des organisateurs de la manifestation. Des effectifs assez faibles qui n’ont pas permis à cette poignée de lycéens de véritablement entraver l’ouverture du lycée, mais de mener une action d’information. Et d’embrayer sur une manifestation qui, elle, a pris de l’ampleur. Comme pour les journées précédentes, c’est la réforme des lycées, voulu par le ministre de l’Éducation nationale, Xavier Darcos, qui pousse les lycéens hors des salles de cours. «La réforme du bac avec la mise en place d’un contrôle continu entraînera des différences entre les lycées plus ou moins bien cotés» explique Damien Lacroix, lycéen à Charles-Nodier. Avec Arthur Colin, élève du même lycée, ils craignent la suppression des filières dans l’enseignement général, et la mise en place d’un système d’option où tous les lycées ne seront pas logés à la même enseigne.

Une manifestation qui s’est déroulée dans la bonne humeur, avec quelques banderoles en début de cortège, des slogans bien sentis à l’encontre du ministre et une dispersion des manifestants, devant le lycée Nodier, en fin de matinée.

Jean-Noël Haendler
Le Progrès (édition du Jura), 12 décembre 2008.

Publié dans Éducation

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